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Commune de Ouagadougou : Le maire, le zorro et sa presse

Publié le mercredi 17 mai 2006 à 08h23min

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Simon Compaoré

L’après municipales continue de mobiliser l’attention des médias et des analystes politiques. La victoire nette du CDP, continue d’être expliquée avec plus ou moins de légèretés.

La force du parti majoritaire n’est pas vue par certains sous l’aura de son père spirituel ni même dans sa solidité organisationnelle dont le mérite revient aux qualités d’homme de consensus et de grande sérénité de son président, Roch Marc Christian Kaboré, mais plutôt dans l’agitation pusillanime de quelques-uns qui se croient devenus indispensables à l’équilibre du système.

C’est connu, en politique plus que partout ailleurs, les défaites électorales sont orphelines tandis que les victoires sont la fille chérie de vizirs qui rêvent d’être calife à la place du calife.

Il faut le redire, le CDP est fort, primo à cause du président du Faso qui en est le père spirituel, secundo, il est fort de la faiblesse des partis d’oppositions. Ces derniers n’ont pas les moyens de leurs ambitions. Aussi, le CDP même en traînant des querelles intestines, facteurs potentiels d’explosion, les surclasse dans les compétitions électorales. Des victoires un peu faciles au point de ne pas amener le parti majoritaire à se poser les bonnes questions pour continuer de mériter la confiance de la majorité des Burkinabè. Non !

Même parmi ceux qu’on prenait pour les plus avertis à la direction du parti, aiment à exhiber leurs pectoraux, leurs relations nationales et internationales, leur science politique innée qui les autorisent à décréter qui soutient vraiment le président Compaoré et qui n’est que vil courtisan.

"Et flatteurs d’applaudir" selon la fable, les animaux malades de la peste. Ici, c’est le vizir malade de la publicité. Celle qu’offre les grands évènements, occasion de grandes interviews où de petites questions intelligentes permettent à un héros solitaire de dire qui veut la peau de qui et à quel prix ? C’est ce qui s’appelle glisser subtilement des peaux de banane sous les pieds de l’adversaire.

Tant mieux si la glissade fait d’une pierre deux coups : La chute et les têtes qui se cognent. Par exemple celle du maire Simon Compaoré et celle du discret frère cadet du président que nous de la presse nous aimons à projeter en pleine lumière et de préférence sous aiguillonage "des camarades du président", zorros infatigables sans lesquels le CDP ne serait qu’un ramassis de courtisans. Pauvre CDP !

Au Burkina, il y a désormais une vérité qui mérite d’être proverbialisée : Qui veut manger son piment d’adversité politique sait où trouver la presse événementielle !

Djibril TOURE

L’Hebdo

P.-S.

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Municipales 2006

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