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2e étape de la boucle du coton : Saïdou Rouamba, triomphal à Fada N’Gourma

Publié le mercredi 17 mai 2006 à 07h31min

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Tenkodogo-Fada N’Gourma, longue de 124 km était l’épreuve de la deuxième étape du tour cycliste de la boucle du Coton. Saïdou Rouamba, sans coup férir, permet au Burkina Faso d’enregistrer sa deuxième victoire d’affilée. Le maillot blanc du leader est toujours détenu par Jérémie Ouédraogo.

La pluie qui a arrosé la ville de Tenkodogo la nuit de lundi à mardi a un peu facilité les choses de ces vaillants cyclistes. Lorsqu’ils furent lâchés à 8 h 45 mn pour le départ réel, la température avoisinait 20°. Un bon temps pour une compétition cycliste. Sur la ligne de départ, on enregistre maintenant 76 compétiteurs au lieu de 78 comme lors de la première étape. Moïse Dossa du Togo et le Nigérien Soumana Boubacar ayant jeté l’éponge. A vive allure, le peloton attaque de plain-pied la course. On s’élance groupé de la gauche vers la droite. A l’entrée de Koupèla, une vingtaine de cyclistes en majorité burkinabè se détachent. Dans le lot, il y avait un Ivoirien et un Sénégalais. Ils s’accompagnent jusqu’au premier point chaud de Koupèla remporté par Abdoul Wahab Sawadogo sous la menace du jeune espoir Ivoirien Eugène Lokossué classé 3e. Après ce point chaud, l’Ivoirien devient l’ombre de lui-même.

Le Sénégalais le plus dangereux, qui est à 6 secondes du maillot blanc du leader que détient Jérémie Ouédraogo, seul adversaire contre tous les Burkinabè, abdique. Saïdou Rouamba, Jérémie Ouédraogo, Laurent Zongo, Saïdou Tall, Abdoul Wahab Sawadogo, Sylvain Kaboré, Gueswendé Sawadogo et Saïdou Sanfo deviennent les maîtres de la scène. A huit, ils partagent les deux points chauds restants, à Gounghin par Saïdou Rouamba, et Laurent Zongo à Diapangou. A Diapangou, la distance restante était de 20 km, alors que l’écart entre le groupe de tête et le reste du peloton est de 3mn.

Il était presque sûr, sauf un tremblement de terre, que le vainqueur de l’étape sortira de ce lot. Et tranquillement, c’est Saïdou Rouamba, sous les bons auspices de Jérémie Ouédraogo qui franchit le premier la ligne d’arrivée. Le temps mis est de 3h 05 mn 46s, avec une vitesse moyenne acceptable de 40, 05 km/h. Ahmed Ouédraogo de la Côte d’Ivoire, arrivé dixième, complète le tableau des neuf premiers à l’arrivée, tous des Burkinabè.

Les maillots les plus importants sont toujours détenus par les Burkinabè. Les maillots des points chauds, du sprint à l’arrivée et du vainqueur de l’étape reviennent à Saïdou Rouamba. Le maillot du meilleur équipier est porté par Saïdou Tall.


Classement

1- Saïdou Rouamba (BF-A)

2- Jérémie Ouédraogo (BF-A)

3- Laurent Zongo (BF-A)
4- Saïdou Sanfo (BF-B)

5- Aboul Wahab Sawadogo (BF-A)


Ils ont dit

Saïdou Rouamba, vainqueur de la 2e étape : « Dès le début de la compétition, nous avons constaté que les Sénégalais et les Ivoiriens se montraient menaçants. Et pour cette seconde étape, nous avons décidé de mettre les rouleurs devant pour creuser l’écart. Ça a marché et tous les meilleurs du Burkina étaient en tête. Nous avons senti à cinq kilomètres de l’arrivée une certaine fatigue. Mais cela ne nous a pas empêchés de gagner l’étape, surtout qu’il y avait trois minutes d’écart entre nous et le peloton ».

Aboubacar Tao, DTN ( Burkina Faso ) :

« Après l’étape d’hier (la première), nous nous sommes dit qu’il fallait creuser un peu plus l’écart pour cette seconde étape. Donc, après le premier point chaud à Koupèla, il fallait mettre l’accent sur le rythme. Mais malheureusement, les coureurs avaient en face un vent qui ne leur permettait pas de rouler convenablement. Comme le système de bordure a été mis en place, beaucoup de coureurs adverses ont décroché à l’image de Abdoulaye Thiam qui était dans l’échappée ».

Joseph Pereira, entraîneur du Sénégal : « Nous avons une équipe homogène, mais il y a trois éléments qui sont nouveaux au plan international. Sur les trois autres expérimentés, il y a un qui s’est classé deuxième au terme de la première étape (Abdoulaye Thiam) qui est sorti de l’échappée composée uniquement de Burkinabè. Et ce n’est pas facile d’être seul dans un groupe où il n’y a que des adversaires. Il a préféré lever le pied parce que les Burkinabè ont fait un front contre lui. Nous avons déjà des acquis. Nous allons essayer de les maintenir et progresser petit-à-petit ».

Propos recueillis par Fernand KOUDA
Yves OUEDRAOGO

Sidwaya

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