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Bobo Dioulasso : Un Conseil municipal à moitié renouvelé

Publié le mercredi 17 mai 2006 à 08h13min

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Balamine Ouattara

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a proclamé les résultats provisoires de l’élection municipale du 23 avril 2006. A Bobo-Dioulasso et sur requête de certains partis politiques, le Tribunal administratif a annulé les résultats de 3 bureaux de vote au secteur n°20 (Lafiabougou) et d’un au secteur n° 2 (Diarradougou).

Les partis non satisfaits du verdict se sont présentés le samedi 13 mai devant le Conseil d’Etat qui selon certaines sources, n’a fait que suivre le Tribunal administratif de Bobo. Il reste que c’est le Conseil constitutionnel qui doit valider les résultats de ces élections. En attendant, un coup d’œil sur les résultats provisoires de ces consultations permet de constater que le conseil municipal de Bobo-Dioulasso a été renouvelé à plus de 57%.

Trente neuf (39) personnes des soixante huit (68) membres du conseil sortant ne feront plus partie du conseil municipal qui vient d’être élu, soit parce qu’ils ont choisi de ne pas se présenter aux élections soit parce qu’ils se sont présentés et n’ont pas été élus. S’il y a eu des légers réaménagements dans certains secteurs, dans d’autres par contre, les conseillers ont été tous changés.

Il s’agit du secteur n° 11 dans l’arrondissement du Dô, des secteurs 4, 5 et 15 au Dafra et des secteurs 20 et 21 au Konsa. Les départs les plus importants sont ceux de Souleymane Sanou (maire sortant de Dafra), Basile Pitroïpa (maire sortant de Konsa), Bakary Alexandre Sanou (1er adjoint au maire de la commune), Johanny Ouattara (1er adjoint au maire de Konsa), Alfred Sanou, député. Ces derniers ne se sont pas présentés aux élections.

Les maires qui demeurent dans le Conseil sont Célestin Koussoubé (maire central sortant), Moustapha Tinto (maire sortant de Dô), Siaka Karambiri et Yacouba Sanou (maires adjoint de Dô), Lacina Sanou (maire adjoint de Konsa), Honoré Sanou et Christophe Sanou (maire adjoints de Dafra), Naba Diané (2ème adjoint du maire de la commune).

Le nouveau conseil municipal de Bobo comprend quatre vingt quatre (84) conseillers pour la ville de Bobo et soixante onze (71) pour les villages rattachés, soit cent cinquante cinq (155) membres pour l’ensemble de la commune de Bobo-Dioulasso. Trente et une (31) femmes font leur entrée dans ce conseil. Elles étaient dix sept (17) dans le conseil précédent. Ces trente et une (31) femmes représentent 20% des conseillers contre 25% pour le dernier conseil.

De nouvelles personnes font leur entrée au conseil municipal de Bobo. Il s’agit, entre autres, de Thomas Sanou (commissaire régional du CDP), de Salia Sanou, (secrétaire général du CDP/Houet) et de Stéphane Sanou (député). Le dernier conseil municipal de Bobo-Dioulasso était dominé par le CDP et l’ADF/RDA. Le nouveau comprend outre ces deux partis, l’UPR, le FFS, la CDS, l’USB, l’UNDD et le PAI. Parmi ces partis, le CDP est bien parti pour occuper la mairie centrale et les trois mairies d’arrondissements au regard du nombre de sièges obtenus par cette formation politique.

Sur les cent cinquante cinq (155) sièges à pourvoir, il en a raflé cent dix (110), laissant les quarante cinq (45) autres aux partis de l’opposition dont l’ADF/RDA, sa principale rivale. L’ADF/RDA qui le suit n’a que trente (30) sièges dans la commune. Le maire central de Bobo devrait en toute logique être issu de CDP. Les maires d’arrondissements également. De nombreux noms de probables candidats aux postes de maire de la commune et de maires d’arrondissements circulent à Bobo-Dioulasso.

Les noms les plus couramment cités sont ceux de Salia Sanou, Balamine Ouattara, Célestin Koussoubé, Stéphane Sanou. Et pour les arrondissements, ce sont pour le Dafra, Sidi Sanogo, Ardjouma Sanou, Naba Diané, Fatoumata Ziba née Ouédraogo et Honoré Sanou. Pour le Konsa, ce sont Bekaye Sanou, Eve Sanou, Karim Barro. Pour le Dô, on cite Moustapha Tinto, Baba Traoré et Salia Sanou (au cas où la mairie centrale lui échapperait).

Adaman DRABO


Pluie du 14 mai : D’importants dégâts matériels

Un grand vent a accompagné la pluie de 32,3 mm qui s’est abattue le 14 mai 2006 à Bobo-Dioulasso. D’une vitesse de 15 m/s d’après le centre secondaire de météorologie de Bobo-Dioulasso, ce vent a causé d’importants dégâts matériels en divers endroits de la ville. Des toitures, des mâts d’antennes de télévision ont, entre autres, été emportés ou brisés. Des arbres et même des maisons se sont également effondrés sous l’effet des rafales de vent. On notait par ailleurs des inondations au secteur 17 (Sarfalao), au camp Ouezzin Coulibaly et au secteur 21 (Colsama).

Les dégâts les plus spectaculaires ont été enregistrés du côté de la station-service Shell, route de Ouagadougou. En effet, sa grande toiture s’est retrouvée au sol, sous les violents coups de vent. « Au moment de l’accident, il y avait des clients venus s’approvisionner en carburant et des personnes qui s’étaient abritées en dessous », a confié le gérant, Oumar Ouédraogo. Fort heureusement, aucun cas de perte en vie humaine n’a été déploré.

C’est l’occasion de rappeler aux uns et aux autres que des endroits où l’on croit être en sécurité, peuvent se révéler des pièges mortels pour ceux qui s’y abritent. A bon entendeur, salut !

U.K

Sidwaya

P.-S.

Lire aussi :
Municipales 2006

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