Depuis 1963, le défi majeur de la BAD est la réduction de la pauvreté et la mobilisation des ressources pour les investissements dans les pays africains. Présent à Ouagadougou dans le cadre des assemblées annuelles, Donald Kaberuka a confié aux journalistes, lors du petit déjeuner de presse, que la banque se portait bien, financièrement parlant. Mais en ce qui concerne son action, il a indiqué que des réajustements seraient nécessaires pour coller à l’évolution des économies africaines.

A l’entendre, ces priorités sont notamment le développement des infrastructures et la libre circulation des personnes. Pour ce qui est de la situation des pays africains, il a indiqué que la croissance économique était de l’ordre de 8% pour les Etats producteurs de pétrole et de 4% pour les non-producteurs. De façon générale, l’Afrique "bouge", même si du travail reste encore à faire pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Donald Kaberuka a aussi évoqué la nécessité d’approfondir les réformes économiques, notamment pour l’assainissement du climat des affaires.

Répondant aux préoccupations de la presse concernant le retard des projets BAD, le président Kaberuka a indiqué que cette situation était imputable aux Etats eux-mêmes. En effet, la ratification par les Parlements traîne énormément, de même que le déblocage de la contrepartie des pays pour le démarrage des programmes. La BAD s’engage cependant à mettre en place des bureaux nationaux qui pourront faciliter la mise en oeuvre des projets.

Par D. Parfait SILGA

Le Pays