C’était dans la cour royale du Larlé Naaba Tigré, ministre du Mogho Naaba, député à l’Assemblée nationale, initiateur du projet en présence de membres du gouvernement, de députés et de nombreux invités.

Le Programme microfinance au profit des femmes est une initiative du Larlé Naaba Tigré à travers son association « Belem Wend Tiga ». L’aventure commence, pour l’intéressé, en 2003 où, face aux difficultés quotidiennes que rencontrent de nombreuses femmes pour répondre à leurs besoins, il décide d’apporter une aide financière à quelques- unes d’entre elles de condition modeste. Ainsi, l’initiateur du programme mettra à la disposition de ces femmes un fonds de départ d’un million six cent mille francs CFA.

Les résultats obtenus quelques mois plus tard encourageront le Larlé à ne pas s’arrêter à ce geste. Aussi, pour donner plus d’impact à son action afin de mieux répondre aux nombreuses sollicitations des femmes et fort des conseils de personnes avisées, il dédice de créer l’association « Belem Wend Tiga » (BELWET) dont le but est de soutenir les activités rémunératrices des femmes constituées en groupes de solidarité. Avec ce cadre formel, le Larlé Naaba aura le soutien de partenaires extérieurs comme la firme Quimicas Oros à Valences (Espagne) et Marina Market au Burkina. Une centaine de femmes verront donc le renforcement de leurs activités grâce à l’appui financier de ces partenaires de plus 2 600 000 francs CFA.

En 2005, l’ambassade royale des Pays-Bas au Burkina accède à la requête de l’association et accepte de lui accorder un appui financer à hauteur de 40 millions de francs CFA le programme dont le lancement officiel est intervienu le jeudi 11 mai 2006.

« A travers le programme que nous lançons aujourd’hui, nous répondons de façon adéquate aux attentes de près de 400 femmes déjà en activité au sein des groupes de solidarité. D’autre part, nous travaillons à élargir considérablement le cercle des bénéficiaires en vue de contribuer de manière plus significative à l’essor économique des populations féminines... », a souligné le Larlé Naaba.

Le petit commerce, la transformation agroalimentaire, l’horticulture, le stockage de produits agricoles, de cueillette et l’embouche animale bénéficieront de l’appui du programme qui couvre les provinces du Kadiogo, de l’Oubritenga et du Kourwéogo. Les crédits accordés aux femmes vont de 5 000 à 150 000 francs CFA et sont échelonnés en fonction des domaines et de l’importance des activités menées. Pour l’initiateur, le choix d’appuyer les femmes qui mènent déjà des activités génératrices de revenus vise à cultiver l’esprit d’effort et de sensibiliser les populations sur la nécessité de se battre pour sortir de la pauvreté que de l’assumer avec fatalité.

Le Larlé Naaba a exprimé sa reconnaissance à l’ambassade royale des Pays-Bas. Il a donné des assurances à l’ambassadeur Hans Maurits Schaapweld, parrain de la cérémonie que cette importante subvention sera utilisée à bon escient et que les objectifs visés par le programme seront atteints.

L’intéressé, pour sa part, a salué l’engagement du Larlé Naaba à soutenir les femmes. Pour le ministre des Finances et du Budget, la micro-finance est l’une des stratégies reconnues récemment comme un des moyens opérationnels dans la lutte contre la pauvreté.

Aussi, plus de 60 millions de personnes à travers la planète dont 60% de femmes, selon lui, bénéficient de la micro-finance qui leur permet d’améliorer leur niveau de vie. « C’est le lieu ici de saluer et féliciter l’association Belem Wend Tiga pour avoir eu la clairvoyance de choisir les femmes comme clients cibles de son programmes d’intervention... », a souligné le ministre.

Etienne NASSA

Sidwaya