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Assemblée nationale : police de proximité, réseau routier national, le gouvernement explique

Publié le mardi 16 mai 2006 à 08h38min

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Djibril Bassolé

Les ministres Ypéné Djibril Bassolé de la Sécurité et Hippolyte Lingani des Infrastructures et du Désenclavement étaient face aux députés le 12 mai à l’hémicycle.

Ils ont éclairé la lanterne des parlementaires en répondant aux questions orales des députés Bonaventure Ouédraogo et Hyacinthe Sandwidi respectivement sur l’état des lieux de la mise en œuvre de la police de proximité et sur les infrastructures routières programmées pour les trois prochaines années.

Le député Bonaventure Ouédraogo, du groupe parlementaire CDP (Congrès pour la démocratie et le progrès) a interpellé le ministre de la Sécurité, Ypéné Djibril Bassolé sur l’état des lieux de la police de proximité, vendredi dernier à la représentation nationale.

Répondant à la préoccupation du député, le ministre Bassolé dira que des activités diverses ont été exécutées depuis la mise en œuvre de la police de proximité en début d’année 2005.

Elles concernent notamment la désignation des personnels de sécurité aux Comités locaux de sécurité (CLS), la désignation des membres des CLS dans les régions du Centre-Est et de l’Est, le lancement officiel de la mise en œuvre opérationnelle le 28 juillet 2005 à Koupèla pour la province du Kourittenga, concrétisant la mise en place de 210 CLS, le lancement officiel de la mise en œuvre opérationnelle le 21 février 2006 à Fada, pour les régions du Centre-Est, du Centre-Sud et de l’Est qui concrétise la mise en place de 1871 CLS.

A cela, s’ajoutent l’exécution de patrouilles de prévention et d’intervention régulières et de visites de zones d’insécurité, la tenue régulière des réunions mensuelles de concertation des CLS.

Le ministre Bassolé a aussi évoqué les tournées qu’il a effectuées dans les 13 régions du pays, de février à avril 2006, « pour expliquer le concept de la police de proximité et susciter l’engagement des autorités locales et des forces de sécurité à la mobilisation des populations au partenariat et à la collaboration dans la prévention de l’insécurité et la lutte contre la criminalité ». Une approche, qui porte déjà des fruits, à écouter le ministre de la Sécurité. « Après seulement quelques mois de mise en œuvre opérationnelle, des témoignages indiquent que la méfiance qui caractérisait les rapports entre les forces de sécurité et les populations commence à faire place au partenariat et à la collaboration » a-t-il indiqué avant de poursuivre, « les autorités politiques et administratives, religieuses et coutumières ont accueilli favorablement la police de proximité... Ces nombreux témoignages recueillis renforcent notre conviction que cette voie est la bonne et nous conduira vers la réponse à la problématique complexe de l’insécurité ».

Selon la loi relative à la sécurité intérieure et adoptée le 14 mai 2003 par l’Assemblée nationale, la police de proximité consiste à intégrer au mandat opérationnel des forces de sécurité intérieure, la participation des communautés dans la gestion de la sécurité à travers les CLS. Et cela, pour la prévention de l’insécurité et de la criminalité à travers l’identification concertée des problématiques locales de sécurité, la recherche de solutions et leur application.

282 milliards de F CFA pour 1674 km de réseau bitumé

Deuxième à la « barre », le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Hippolite Lingani s’est expliqué devant les élus de la Nation, en réponse à la question orale du député Hyacinthe Sandwidi sur l’état d’exécution des infrastructures routières au Burkina et des perspectives pour les trois prochaines années.

D’entrée de jeu, le ministre Lingani a confié qu’une enquête effectuée en 2005, montrait que plus de 65% du trafic marchandises qui circulent sur notre réseau international avait une destination autre que le Burkina Faso. « De ce fait, le secteur des transports se présente comme un véritable catalyseur du développement social et économique non seulement pour notre pays, mais aussi pour toute la région », a expliqué Hippolyte Lingani.

Selon le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, le Burkina Faso dispose d’un réseau routier qui se repartit en trois grandes catégories : les routes classées (15 272 km), les pistes rurales (46 000 km), la voirie urbaine, essentiellement concentrée à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

Au regard de « l’importance » du secteur des transports pour un pays comme le Burkina, le gouvernement, dira le ministre Lingani, a adopté le deuxième Programme sectoriel des transports (PST-2), en 2000, après avoir exécuté avec « succès » un premier programme.

La PST-2 qui couvre la période 2000-2008, a pour grands axes, l’extension du réseau routier, le renforcement de tronçons routiers déjà bitumés pour faire face à l’accroissement du trafic, la préservation du patrimoine par le rattrapage du retard d’entretien et la récupération des tronçons anciennement abandonnés, le bitumage de nouveaux tronçons.

Dans cette dynamique, le ministre Lingani a indiqué que 282 milliards de F CFA devront être mobilisés d’ici 2010 pour renforcer 1674 km de réseau bitumé qui supporte un trafic international « significatif ». « L’entretien périodique de certaines routes bitumées comme Ouaga-Kaya et Yako-Ouahigouya se fera en même temps que les opérations de renforcement sur le financement du 10e FED », a précisé le ministre. Quant à l’entretien périodique et la réhabilitation des routes en terre devant couvrir 7657 km, « les travaux sont en cours » a laissé entendre le premier responsable du département des Infrastructures et du Désenclavement.

Le ministre Lingani a également évoqué la réalisation d’une liaison autoroutière entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, dont les études sur financement du fonds Kowétien sont engagées et les dossiers d’exécution de deux échangeurs à Ouagadougou. Le financement de ces deux ouvrages, à en croire le ministre, est attendu dans le cadre de la coopération Japonaise.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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