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Feu vert pour la construction des barrages de Liptougou et de Pinsa

Publié le lundi 15 mai 2006 à 07h47min

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Les travaux de construction des barrages de Liptougou et de Pinsa, situés respectivement dans les provinces de la Gnagna et du Sanmatenga ont été lancés les 11 et 12 mai 2006 par le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo.

Dans le cadre du Projet valorisation des ressources en eau du Nord (PVEN), le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Salif Diallo a procédé après le démarrage de la construction du barrage de Andékanda (31 mars 2006, dans la province du Lorum) au lancement des travaux de réalisation des barrages de Liptougou (Gnagna) et de Pinsa (Sanmatenga) les 11 et 12 mai 2006.

En effet, Liptougou aura la chance, peut-être, de mériter encore son nom d’antan. La touffe ou le lieu des hippopotames est la traduction littérale, en langue gourmantchema du nom de ce village situé à 75 km de Bogandé, chef-lieu de la province de la Gnagna.

Du reste, c’est un vieux rêve de la population nourri depuis 1961 (1re tentative de construction) qui est devenu une réalité. Ainsi, le barrage de Liptougou depuis longtemps attendu est aujourd’hui en chantier. Sa digue aura une capacité de 17 millions 200 mille (17 200 000) m3 avec un plan d’eau de 130 km2 sur 15 km de long.

Ces caractéristiques le classent dans la catégorie des grands barrages. Son potentiel aménageable est de 1 500 ha et permettra la production de 15 000 tonnes (t) de produits maraîchers, 10 000 t de céréales et de 60 t de poissons par an. Le tout, pour une contre-valeur monétaire estimée à 1,7 milliard de F CFA par an au profit des producteurs. Pour le ministre, le barrage de Liptougou sera un ouvrage d’envergure régionale, un véritable catalyseur du développement de la zone.

De ce fait, il favorisera la création de plus de 6 000 emplois dont les villages riverains (Nassourou, Banbilaré, Nalenga, Pantiagou, Lantakoani et Djibali) seraient les plus proches bénéficiaires. Par des chansons, des danses, des jeux de parenté à plaisanterie, la population de Liptougou a manifesté sa joie de voir leur doléance exhaussée par le président du Faso à travers le lancement des travaux de Liptougou.

Pour le PDG du Groupe SOPAM, Mohamed Sogli, natif de la région et le représentant des producteurs Tibandiba Sogli, la population de Liptougou s’engage à utiliser judicieusement les futurs ouvrages afin de lutter contre la pauvreté.

Aussi, ont-ils souligné que leur département, voire la province, manque de voie de communication. Pas de route, ni de téléphone. Toute chose, qui entraverait l’écoulement des produits irrigués. Après la Gnagna, c’était le tour de la province du Sanmatenga de voir démarrer la réhabilitation du barrage de Pinsa.

Pinsa créera 4 000 emplois

Dans cette localité située à environ 80 km de Kaya, la population a bravé le soleil pour être témoin du lancement des travaux de réhabilitation de son barrage construit en 1950 dont la digue a cédé en 1970. Et dès lors, la population vivait de promesses. Cette réhabilitation après plusieurs tentatives est, selon le ministre Salif Diallo, une résolution de la doléance faite au président Blaise Compaoré lors de la campagne présidentielle de novembre dernier.

La durée de construction des ouvrages de Pinsa est de 7 mois hors hivernage. La digue du barrage sera haute de 5,6 m avec une capacité de stockage de 6 millions de m3 d’eau et créera un plan d’eau de 40 km2 sur une longueur de 8 km. Son périmètre irrigué s’étendra sur 800 ha. Selon les estimations, il permettra aux paysans de Pinsa et de la province de Sanmatenga de produire 4 000 tonnes (t) de céréales ; 4 000 t de produits maraîchers et 45 t de poissons. Aussi les exploitations des périmètres irrigués créeront 4 000 emplois et apporteront annuellement 800 millions de F CFA. Le barrage et ses aménagements irrigués de Pensa coûteront plus de 2 milliards de F CFA, financés par la Banque islamique de développement (BID).

Quant au barrage de Liptougou, le coût global s’élève à plus de 4,5 milliards de F CFA. Les travaux des deux barrages sont confiés à l’entreprise Oumarou Kanazoé, représentée au lancement par son PDG, El Hadj Oumarou Kanazoé. A Liptougou tout comme à Pinsa, le ministre Diallo a précisé que l’objectif de la construction de ces barrages est de sauvegarder les ressources naturelles, de créer des emplois afin de réduire la pauvreté en milieu rural. Pour la sauvegarde des ouvrages, il a été demandé aux bénéficiaires de se constituer en « brigades d’irrigation » afin de bénéficier d’appui en équipement agricole et d’améliorer la quantité et la qualité des produits.

Boureima SANGA(bsanga2003@yahoo.fr)

Sidwaya

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