Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement Hyppolite Lingani, en visite sur les chantiers de construction de la route Kaya - Dori (tronçon de la nationale n°3), le 8 mai 2006, s’est dit satisfait de l’avancée des travaux.

Accompagné de ses plus proches collaborateurs, il a passé en revue sur les 165 km de long du tronçon, les différentes réalisations de l’Entreprise Oumarou Kanazoé, adjudicataire du marché de bitumage et les responsables du groupement des cabinets de contrôle que sont Studi International et Tecsult International.

De l’avis général de toutes les parties, les travaux sont à un niveau d’exécution très « appréciable ». La pose du bitume a atteint le point kilométrique 142. C’est à cet endroit bien précis que le fondateur de l’Entreprise Oumarou Kanazoé a donné l’assurance que « le goudron va arriver à Dori à la fin du mois de mai ». Ses propos sont corroborés par son directeur des travaux, Adama Sawadogo qui explique que l’entreprise s’est donné les moyens humains et matériels.

« En ce qui concerne le reste des travaux, il s’agit essentiellement du revêtement et pour cela, nous avons sur place le stock de bitume nécessaire et le granulat est produit », a rassuré Adama Sawadogo. Tous ces acquis ont permis, selon lui, et avec la « grande expérience » de la mission de contrôle (Studi International et Tecsult International) qui savait anticiper sur les problèmes, de progresser à un rythme soutenu.

Un projet exécuté à hauteur de 43%

Le projet de construction de la route Kaya - Dori comprend le bitumage proprement dit et la reconstruction des barrages de Tougouri et de Yalgo.

Pour la route, la technique utilisée est celle de l’enduit superficiel bicouche qui supporte le trafic routier moyen ou faible qui correspond à un tronçon comme Kaya - Dori. Ailleurs comme Ouagadougou - Kaya ou Ouagadougou - Bobo-Dioulasso où le trafic est beaucoup plus lourd, d’autres procédés plus « renforcés » sont employés.

Qu’à cela ne tienne, l’importance du tronçon n’est plus à démontrer, a dit Hyppolite Lingani au cours d’un point de presse à l’issue de sa visite à Dori. Car pour lui, la route nationale n°3 permettra de désenclaver la « ceinture nord » du pays en accroissant « notre capacité d’évacuation des produits agropastoraux de la région.

En outre, elle ouvre la voie aux échanges internationaux du Burkina Faso avec les pays tels que le Niger et le Mali ».

Hyppolite Lingani « tatillon »

La seule « inquiétude » du projet est la reconstruction des barrages de Tougouri et de Yalgo. Une course contre la montre est ainsi engagée parce que quand la saison des pluies va s’installer, les travaux seront arrêtés.

Mais des mesures seront prises pour sécuriser le trafic pendant la saison des pluies, renforçant les lignes des deux barrages.

En prenant la route de Dori ce 8 mai 2006, le ministre Lingani a prévu marquer des arrêts sur une douzaine d’endroits significatifs des travaux.

Il s’agit notamment des bureaux et logements devant accueillir les cadres de l’entreprise et de la mission de contrôle, la carrière de concassage, les deux barrages et bien d’autres points particuliers de la construction. Le ministre est allé plus loin. Il a interpellé l’entreprise sur certains de ses devoirs, et a recommandé d’autres réalisations annexes ou des corrections comme le permet le projet chiffré à plus de 20 milliards de F CFA (HT HD) dont plus de 1 milliard au titre de la mission de contrôle.

Souleymane SAWADOGO

Sidwaya