Un bilan qui se veut un héritage sur lequel les conseillers municipaux qui viennent d’être élus le 23 avril dernier, pourront s’en inspirer pour le développement socioéconomique de la commune. Le bilan auquel le tout premier maire élu de la commune de Boromo, Karim Guira et ses proches collaborateurs ont établi, s’articule essentiellement autour des acquis au plan politique et institutionnel, administratif, socioéconomique.

A cela s’ajoutent les relations extérieures entretenues par les responsables de la commune ainsi que les difficultés rencontrées au cours du mandat et les perspectives qui s’offrent à Boromo. Au plan politique et institutionnel, on retiendra que c’est au total, 12 conseillers dont 6 du CDP, 5 du PAI et un conseiller de l’ADF/RDA devenue par la suite UNDD, qui ont animé le conseil.

Pour le maire Guira, c’est sur un programme de développement communal que se sont basées les actions menées par son équipe en vue d’un mieux-être des Boromolais. Malgré les ressources humaines et financières limitées, explique t-il, les différents services ont regulièrement fonctionés grâce à 22 agents des diverses catégories placés sous la tutelle de Madame Barro Orokya, le secrétaire générale de la commune.

Plusieurs réalisations

Installé dans des conditions très difficiles car ne disposant pas de bureaux appropriés, le conseil a été logé au sein de la préfecture. Il a fallu par la suite trouver donc un bâtiment pour en faire un bureau provisoire qui a été équipé en matériels et en mobiliers par conséquent.

En véritable « SDF » Karim Guira et son équipe finiront par débarquer de ce local non adapté pour l’ancien haut- commissariat, son siège actuel.

Malgré ces conditions, grâce aux partenaires au développement et sur fonds propres, le maire cite plusieurs réalisations dont on retiendra entres autres, la normalisation de l’école « C » avec la réalisation de logements et de latrines, la construction d’une école à trois classes au secteur n°3 dont la normalisation est en cours, la construction d’un dalot au secteur n°2 et d’une digue au secteur n°3, la réalisation d’une superstructure, gare routière, avec un espace commercial.

Quant au projet du troisième plan de lotissement de la ville, le bourgmestre indique que ce sont au total 6794 parcelles et 141 équipements qui sont dégagés. Malgré quelques soubresauts, le projet est parvenu à sa phase finale et les attributions devront être l’une des premières tâches du nouveau conseil municipal. Le premier responsable a par la suite fait le point des relations extérieures : « Le cercle des amis et partenaires de la commune s’est élargi et des jumelages sont en vue tout comme plusieurs actions en matière de coopération décentralisée « .

A ce propos, on notera que même sous la délégation spéciale, la municipalité de Boromo entretenait des relations devant aboutir à un jumelage avec la ville de Fana au Mali. En plus, trois conventions de coopération décentralisée ont été signées avec la communauté de communes de Rance -Frémur en France, la communauté des communes de la région de la Boucle de Mouhoun en novembre 2004 et une convention de partenariat avec la commune de Moncoutant également en France. Il explique que le partenariat avec Rance -Frémur a permis de financer la normalisation de l’école « D » de sa commune et les projets de construction d’une école maternelle et d’un centre de formation professionnelle sont en étude. Le partenariat entre Boromo et Moncoutant entend dispenser des formations en aviculture et mettre en place une caisse villageoise d’épargne et de crédit ainsi que la création d’un centre de formation agricole à Boromo. Karim Guira déplore tout de même la léthargie du comité local de jumelage créé en juin 2001 ; après une tentative de dynamisation en 2004, ce comité a encore sombré quelques mois après.

Les ambitions du conseil municipal

En dépit des difficultés d’ordre administratifs, organisationnels, matériel et financier, le bourgmestre Guira se dit satisfait de l’évolution considérable du budget communal. Un budget qui est passé de 11 321 295 F CFA en 2001 à 29 213 812 F CFA en 2005. Tout en saluant les partenaires au développement et ses administrés, il relève l’incivisme fiscal, la méconnaissance des textes relatifs à la réforme agraire et les enjeux de la décentralisation par les citoyens. C’est pourquoi il a souhaité que l’accent soit mis sur la formation de la société civile à cet effet.

Les perspectives du conseil seront axées dans les années à venir sur la construction du grand marché de la ville, une fourrière communale, un lycée municipal, un CSPS.

Un projet de financement de 10 micro- projets à hauteur de 5 000 euros par projet, le recrutement de policiers municipaux sont aussi en vue. Raison pour laquelle le maire sortant fonde l’espoir sur la génération des conseillers à venir qui pourra conduire et parfaire les actions de développement entamées.

Rasmané Zongo (Rasmane_zongo@yahoo-fr)
AIB/Boromo