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Lutte contre la pauvreté : Des dollars pour accompagner le développement au Burkina Faso

Publié le mardi 9 mai 2006 à 06h51min

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Bissiri Joseph Sirima

L’unité de coordination du programme « Millenium challenge account » (MCA) a organisé un déjeuner de presse le jeudi 4 mai 2006 à Ouagadougou. La presse nationale a été informée des missions et attributions de cette structure en charge de l’exécution de la politique étatsunienne de financement de l’économie burkinabè.

Expliquer à la presse nationale ce qu’est le « Millenium challenge account » (MCA) et les missions de la coordination chargée du suivi de ce programme était à l’ordre du jour du déjeuner de presse du 4 avril 2006 à Ouagadougou. Cette rencontre a été animée par le coordonnateur du Fond MCA M. Bissiri Sirima.

Il ressort de ses propos que le Millenium challenge corporation (MCC) est une institution autonome, indépendante du gouvernement américain fondée par le président George Bush le 23 janvier 2004. C’est la matérialisation de l’engagement pris par le président Bush en 2002 à Monterry, de fournir plus de ressources aux pays en développement. Un mécanisme de sélection de pays pouvant être éligibles fut dressé. Le MCC a pour vocation d’inciter les pays à faire des réformes, en leur allouant des ressources supplémentaires, en complément aux autres programmes de développement des USA.

Pour la mise en œuvre de cet engagement un fonds dénommé Millenium challenge account (MCA) a été mis en place, avec pour objectif de réduire la pauvreté grâce à la croissance.

Tout postulant à l’assistance MCA doit réaliser des performances dans la bonne gouvernance, l’investissement humain et la libéralisation économique. Le Burkina Faso est éligible à ce programme et une unité de coordination a été mise en place en février 2006 pour sa mise en œuvre.

A partir du 10 mai, cette structure commence la phase de consultation nationale, préalable à la conception des projets. Selon le coordinateur, Bissiri Joseph Sirima, les propositions de projets doivent émaner des bénéficiaires. Raison pour laquelle, son équipe sillonnera les 13 régions du Burkina , à la rencontre des partenaires au développement : ONG, secteurs privés, autorités coutumières et religieuses, syndicats, élus locaux. Pour M. Sirima, cette consultation prévue pour durer deux mois, se veut la plus large possible. Il s’agit de réunir au moins cinq personnes par département.

Chaque délégation doit obligatoirement comporter une femme et une ONG. Ils seront imprégnés des contours du MCA. Il leur sera ensuite demandé les obstacles au développement de leur région. Ils feront des propositions qui permettront de lever les obstacles. M. Sirima a ensuite expliqué à la presse les mécanismes de constitution et de validation des projets. La préoccupation de la presse a porté sur les secteurs concernés, la durée de vie du programme, la prise en charge de l’étape actuelle, et l’enveloppe financière. Le programme selon, M. Sirima est bâti sur un fonds illimité. Il durera tant que perdurent les indicateurs de pauvreté, mais chaque projet dure 5 ans.

Les journalistes se sont intéressés à d’autres aspects tels que : la cohabitation avec le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, la liberté d’exercice de la coordination, l’exclusion du volet culture et les garanties pour la réussite du MCA. M. Sirima a signalé qu’un pays qui ne respecte pas les conditions peut tomber dans l’illégibilité. C’est donc à ses dires « Un défi pour nous et nous allons tout mettre en œuvre pour le relever. » « Nous œuvrerons à ce que le MCA soit un coup d’accélérateur pour le développement de notre pays » ; a-t-il conclu. 23 pays postulent aujourd’hui pour le fonds MCA. Il est déjà en marche au Bénin.

Assétou Badoh

Sidwaya

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