Pour ainsi dire, le Collectif, représente la majorité de la population burkinabè. Si la logique mathématique s’imposait, il faut dire que les partis d’opposition membres de ce collectif devaient être aujourd’hui heureux au sortir des élections municipales qui viennent de se dérouler.

Elections de proximité, ces municipales devaient permettre à ceux qui se considèrent comme du pays réel de s’affirmer et de confirmer que le peuple, dans sa majorité, est avec eux. Mais que nenni ! les choses se présentent autrement.

La victoire du parti au pouvoir, le CDP dans la majorité des villes et campagnes du Burkina Faso prouve, si besoin en était, que le pays réel en question, s’il n’est pas le CDP, est pour le CDP. Ce qui du reste pose la problématique le ce « pays réel » dont les dirigeants autoproclamés du collectif semblent perdre le contrôle.
Si, comme le pense le Collectif, le pays réel représente la majorité de la population burkinabè au regard des résultats des élections, peut dire que s’il y a organisation de masse, au sens propre du terme au Burkina Faso, c’est le CDP auréolé des suffrages.

Conclusion : il faut le dire, le pays réel dont se réclament certains, n’est rien d’autre que la représentation de ce que des rêves idéologiquement inspirés ont inscrustré dans leur esprit et ne saurait être les « masses laborieuses » du Burkina Faso qui, elles, sont sur terre et vivent avec ses réalités.

Ben Alex BEOGO

L’Opinion