Rapport 2006 de Reporters sans frontières : la liberté de la presse est devenue une réalité au Burkina
Au « pays des hommes intègres », la liberté de la presse est devenue une réalité au fil des ans. La liberté de ton est générale. Peu de procédures judiciaires pour des délits de presse ont été enregistrées.
Une presse satirique vigoureuse paraît régulièrement sans être inquiétée outre mesure. Mais le sang a dû couler avant que ce climat s’installe.
L’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo en 1998, dans laquelle de forts soupçons pèsent sur le frère du président Blaise Compaoré, n’a jamais été élucidée. En septembre 2005, Reporters sans frontières a de nouveau rencontré le juge d’instruction chargé de l’affaire, Wenceslas Ilboudo. Celui-ci a expliqué que, malgré ses efforts, les principaux témoins de l’affaire refusaient de parler.
L’un des suspects les plus sérieux, l’ancien sergent de la garde présidentielle Marcel Kafando, bien que malade et condamné pour un meurtre sur lequel enquêtait Norbert Zongo lorsqu’il a été tué, coule des jours tranquilles à son domicile de Ouagadougou.
Ce statu quo n’a pas empêché le président Blaise Compaoré d’être confortablement réélu à la tête du pays, en novembre.
Reporters sans frontières
P.-S.
Lire aussi :
L’impunité, un mal continental
Vos commentaires
1. Le 5 mai 2006 à 12:13 En réponse à : > Rapport 2006 de Reporters sans frontières : la liberté de la presse est devenue une réalité au Burkina
Ah bon ? Le juge ILBOUDO a indiqué que les principaux suspects refusaient de parler.
Il n’a donc aucun élément à charge contre quiconque. Dans ces conditions, il doit prendre ses responsabilité et prendre une ordonnance en conséquence de ses affirmations et convictions professionnelles. La justice doit également fonctionner comme il se doit. C’est ça aussi la démocratie. Ange.