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Police municipale-Transporteurs routiers : A la recherche du parfait amour

Publié le mardi 2 mai 2006 à 06h08min

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Comment doivent circuler les taxis et les véhicules de transport en commun dans une grande ville comme Ouagadougou ? Où peuvent-ils stationner ? A quel moment les camions et autres gros véhicules peuvent-ils avoir accès aux grandes voies de la capitale ?

Ces questions ont été au centre d’une rencontre qui a réuni responsables de la police municipale, représentants de syndicats de transporteurs, taximen et routiers dans la soirée du 28 avril dernier au commissariat de la police municipale de Ouagadougou .

Tout a commencé dans la matinée du 28 avril. Des agents de la police municipale placés dans les lieux stratégiques (lieux où les stationnements sont interdits et grandes avenues) des transporteurs routiers et des taximen ont fait une bonne sortie. Près d’une dizaine de véhicules ont été pris, et rendez-vous a été donné aux conducteurs fautifs, aux propriétaires des véhicules saisis et à des responsables syndicaux au Q.G. de la police municipale. Là-bas, l’atmosphère était détendue. La rencontre a pris l’allure d’une conférence avec au présidium, Clément Ouango, commandant de la police municipale, assisté de quelques collaborateurs, et en face, plus d’une cinquantaine de transporteurs.

Taximens, convoyeurs de véhicules de transport en commun, conducteurs de gros véhicules et des membres de syndicats de transporteurs ont répondu à l’appel. C’était l’occasion pour la police de dénoncer les pratiques illégales de l’ensemble de ces composantes et de leur proposer des solutions de sortie de crise. Les taximen, eux, ont été interpellés sur le fait que leurs véhicules soient stationnés à des endroits qui leur sont interdits. Pour ce qui concerne les convoyeurs, le commandant de la police municipale s’est appesanti sur le fait que les cars et autres compagnies de transport en commun "se baladent en ville pour chercher les clients tels des taxis".

C’est Clément Ouango, commandant de la police municipale, qui a planté le décor et justifié l’opération lancée par ses agents dans la matinée : "Si vous avez remarqué, la circulation est devenue dangereuse dans notre ville, parce que les gens ne respectent pas la réglementation qui concerne la circulation de leurs véhicules. Les textes stipulent par exemple pour ce qui concerne les remorques, qu’ils doivent circuler entre 23h et 6h du matin.Si on les laisse entrer le jour, cela va déranger la circulation et causer de gros ennuis, voire des accidents". "Les commerçants doivent donc avoir des magasins en dehors du centre-ville pour décharger leurs marchandises et desservir les boutiques à l’aide de petits véhicules de livraison", a-t-il ajouté.

Les textes réglementant la circulation datent de 1979

L’heure n’était pas aux tiraillements ou aux menaces, mais plutôt au dialogue et à la recherche de solutions idoines pour faire de la perpétuelle crise entre la police et les transporteurs un passé lointain. Aussi les invités du jour ont-ils pu exposer leurs inquiétudes et faire des doléances. Les textes régissant la circulation au Burkina ne sont-ils pas dépassés ? Quels sont les lieux indiqués pour stationner les taxis ?

Pour ce qui concerne les textes régissant la circulation, Clément Ouango a reconnu leur vétusté : "La révision de certains textes a été déjà entamée. Il y a des concertations qui sont faites partout pour pouvoir recueillir toutes les informations qu’il sied d’avoir afin d’obtenir un texte potable dans le domaine de la circulation des poids lourds dans notre pays. Les textes en vigueur datent de l’année 1979. A ce moment, la circulation dans la ville de Ouagadougou n’était pas aussi dense. Le parc est développé ; il va falloir revoir le texte afin d’améliorer la circulation.

Dans les mois à venir, ce sera chose faite. "Répondant à la seconde question, il a appelé les taximen à répertorier les "têtes de taxi" de la ville et à les faire connaître avant la fin du mois de mai. "Tous ceux qui seront en marge de la réglementation vont être interpellés et devront payer des amendes allant de 1 F CFA à 50 000 F CFA, et nous allons renforcer le contrôle au niveau du centre-ville", a-t-il ajouté.

Autre point : l’accès à Ouagarinter. A ce sujet, le conférencier a déclaré que des dispositions seront prises afin d’éviter les vols et actes de vandalisme dans la cour. Les chauffeurs de camions et leurs apprentis seront désormais munis de documents leur donnant accès au lieu. Selon Clément Ouango, cela permettra d’éviter que de petits délinquants et autres bandits investissent les lieux et commettent des actes condamnables.

Au sortir de la rencontre, invités et hôtes ont promis de réfléchir sur le sujet et de se revoir.

Par Alain DABILOUGOU

Le Pays

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