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Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

Publié le samedi 29 avril 2006 à 09h25min

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Thomas Sankara

Cette fois, c’est sûr, l’affaire Thomas Sankara connaîtra une issue définitive. Après l’attendu du Comité des droits de l’Homme de l’ONU suite à la communication plainte des ayants droit, le Burkina Faso va enfin refermer cette page de son histoire.

Le Collectif des avocats "Justice pour Thomas Sankara" par la plume de Me Jean Abessolo disait qu’une "nouvelle étape pour la manifestation de la vérité" venait d’être franchie après ce verdict. Pour lui comme pour ses thuriféraires, l’affaire ne sera jamais enterrée, même s’ils oublient de mentionner que celle-ci n’a cessé de polluer le débat au Faso de par leurs avis.

Car ici deux conceptions du traitement juste et équitable de la si trouble période révolutionnaire, et diront certains, de la si tristement regrettable période s’affrontent et pas qu’un peu.

Entre la volonté d’un Etat de droit, stable et garant de la paix sociale de tourner avec responsabilité cette page de notre histoire et les envies de vengeances d’un groupe d’avocats rapaces et trouvant en une famille éplorée, l’instrument de leur manipulation, la vision de l’un est aux antipodes de celle de l’autre.

Ce n’est pas le Burkina Faso, qui sachant ce qu’a été l’intermède révolutionnaire, a choisi d’instrumentaliser cette affaire, pour en faire un trophée de guerre portée en étendard. La révolution avait en effet, profondément divisé la société burkinabè, une partie, sans qu’elle ne s’en rende compte pendant un temps, écrasant dans une sorte de raison du plus fort, une autre partie. Il y avait le peuple et les ennemis du peuple. Cela suffit à avoir un peu de mesure concernant ce dossier.

Cette conception a vécu dans le monde, puisque la démocratie et la conquête du pouvoir par l’urne triomphent un peu partout. Il serait donc irresponsable pour un pays qui lutte encore pour se réconcilier avec lui-même, de se faire hara-kiri, en ouvrant la boîte à pandore. Et cela ne saurait signifier un déni de justice, encore moins une volonté de cacher quelque chose, si vraiment y avait-il une chose à cacher.

Devoir de mémoire

Il est important de savoir que le Burkina Faso depuis 1990 a ouvert une autre page de son histoire. En invitant dans son message du 19 octobre 1987, tous les partis et composantes du peuple burkinabè à venir dans le Front populaire, Blaise Compaoré traçait déjà à l’époque sa conception d’un pays allant de l’avant dans la paix et la cohésion sociale.

Une année plus tard, dans un autre appel, cette vision prenait une forme supplémentaire, par l’invite à chaque citoyen à s’organiser au sein de partis politiques. Conclusion logique de cette construction, la mise en place de la commission constitutionnelle.

Elle part d’une volonté de Blaise Compaoré, même si certains tentent de s’en donner la paternité, de construire un pays où chacun a sa place et un rôle à tenir. Le dynamisme aujourd’hui de la société civile, la liberté de presse et d’expression, la création de cadres de concertation et d’échange entre autorités et administrés sont autant de faits concrets, traduisant l’affirmation de la volonté d’ouverture.

Volonté de s’assumer

Des faits qui marquent aussi le nécessaire passage à une autre époque en tournant le dos à ce passé douloureux pour tous. Mais conscient que le beau temps et la mer calme ne peuvent s’obtenir pour un pays par l’oubli, le Burkina Faso a, de façon originale, décidé de la tenue de la Journée nationale de pardon.

Ce cheminement qui permet un retour en arrière et de comprendre que le pouvoir d’Etat a servi d’instrument à des Burkinabè pour brimer d’autres Burkinabè. De dire stop à une telle pratique par un exercice d’introspection et de repentance collective.

Une telle analyse est juste parce que, du coup d’Etat du CMRPN, au coup de force du 17 mai 1983, jusqu’au 4-Août de la même année, la lutte pour le pouvoir d’Etat a introduit une telle animosité entre Burkinabè que personne ne pouvait encore maîtriser la machine partie dans tous les sens. C’est pourquoi, c’est l’Etat qui s’est trompé à cette période, les hommes n’arrivent plus à le dompter. La meilleure façon de démêler les fils, c’est de bâtir un autre Etat, qui prenne en compte, l’obligation de tourner résolument le dos à une conception ayant entraîné des fractures de partout. Y arriver implique le refus du retour en arrière, retour pouvant saper les fondements de l’Etat de droit.

Ceci est si vrai que le Comité onusien des droits de l’Homme s’est dit incompétent quant au fond du dossier. Il ne s’est prononcé que sur les procédures engagées devant les juridictions et sur ce point encore, il n’a pas pris le contre-pied de la logique de la Journée nationale de pardon.

L’Etat du Burkina Faso a le mérite de n’avoir pas entretenu d’ambiguïté sur sa vision de la "liquidation" des contentieux humains nés de la révolution. Il n’a jamais voulu jeter le bébé avec l’eau du bain. Mais surprise, une famille s’est marginalisée pour faire admettre que le président défunt fut une victime sans défense. Si le grand déballage doit se faire, il n’est pas sûr qu’il s’en tire sans tache et pour un fils du Burkina porté au rang de héros national ce serait un terrible camouflet, voire un désastre inutile.

La démarche de l’Etat est pour tous les protagonistes présents ou absents le moindre mal, et à un moment où la réconciliation gagne les cœurs et que la fibre patriotique recommence à vibrer.

Tout le monde depuis six ans aura compris que la paix n’a pas de prix et il a fallu se battre pour sa permanence. Sous 60 jours, l’Etat refermera définitivement ce dossier sans faiblesse ni acrimonie.

Souleymane KONE


Un, deux, trois... rideau !

Le Comité des droits de l’Homme a recommandé, car c’est bien de cela qu’il s’agit, le comité n’étant pas un tribunal, d’établir un acte de décès en bonne et due forme, d’indiquer officiellement la sépulture de Thomas Sankara et d’indemniser la famille.

Trois actes pour avoir le droit de baisser le rideau. 90 jours laissent assez de marge pour donner suite à ces recommandations. Un acte de décès, comme on le sait tous est demandé à l’officier d’état civil par la famille du disparu. Cela n’avait pas été fait par la famille sankara et c’est pourquoi il est toujours brandi le certificat établi par un médecin militaire.

Un civil non-médecin pouvait-il remettre en cause un tel document ?

Certainement que non ! l’Etat fera droit à la famille en saisissant simplement l’état civil.

La sépulture connue depuis de tous, puisque y a lieu chaque année un pèlerinage, là aussi il fera diligence, même si en l’occurrence, il défoncera ici une porte ouverte.

Enfin, comme à l’instar de toutes les familles déjà indemnisées, l’Etat mettra encore la main à la poche, même si le fonds d’indemnisation n’est plus opérationnel, la période de forclusion étant dépassée depuis longtemps.

Sur le chemin de la réconciliation, il fera diligence, ce d’autant plus que c’est là l’essence même de sa démarche au jour d’un certain 30 mars 2001. Merci au Comité qui a donné enfin le droit au Burkina Faso de se tourner vers l’avenir. Pour de bon !

S. K.


Abessolo, notre ami ...

Il a eu la dent dure contre la presse dont le crime serait de n’avoir pas soutenu sa croisade contre le Burkina Faso les yeux bandés. Sa déclaration de triomphe aurait pour fondement le fait que le Comité considère qu’aucune "prescription ne saurait rendre caduque l’action devant le juge militaire". Pour sa gouverne, le même Comité ne dit nulle part en quoi l’action n’est pas prescrite. Il ne justifie pas ce qu’il avance et en homme de droit, Abessolo devait savoir que les affirmations péremptoires n’ont pas leur place dans un prétoire.

Mais il doit se réjouir que le Burkina Faso permette à des messieurs sortis du néant, ne connaissant rien de la révolution d’Août, ni ses tenants ni ses aboutissants, de lui donner des leçons de justice et de bienséance. Dans certains pays africains, il n’aurait même pas pu y accéder, a fortiori tenir des conférences de presse injurieuses, encore moins engager des actions en justice.

Peut-être faudra-t-il que les avocats de l’Etat burkinabè sortent aussi de l’ombre, non pas pour s’adonner à des élucubrations politiciennes , mais pour donner un éclairage sur les constatations du Comité Onusien. Car comment ne pas admettre que leur mutisme inquiète, surtout quand on sait que l’autre partie a tenté de tirer la couverture à soi, avec tous ces nombreux cris de victoire. La lecture technique des avocats adverses intéresse aussi l’opinion. Mais peut-être sommes-nous trop impatient...

S.K

L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 29 avril 2006 à 21:27, par Lefaso.net En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

    A la suite de cet article, j’aimerais bien savoir qui défend l’Etat burkinabè dans cette affaire. Quels sont les avocats de l’Etat burkinabè. En général, qui défend Blaise compaoré et son régime au plan judiciaire.

    On constate qu’ils sont bien muets. quand ill faut recolter les privilèges et les honneurs, l’entourage du PF grouille de monde mais quand il faut le défendre, on voit personne, on entend personne. Lui-même devrait en tirer des leçons !!!!!!

    Kaboré

    • Le 29 avril 2006 à 22:14, par NATREMY En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

      affaire thomas sankara
      je pense que cette affaire est clos il ya longtemps.qu’on nous fasse comprendre en ce moment
      que l’affaire connaitra une solution finale est une maniere de jouer toujours avec le peuple.
      les vrais auteurs de ce crime contre le progres AFRICAIN ne sont plus en grade de repondre.
      D’autres sont morts,d’autres ne sont plus au pays et d’autres sont devenu des fous errant dans
      les rues de ouaga.
      Le premier et unique grand responsable de ce crime est bel et bien connu par le peuple BURKINABE.
      Il ne sera jamais jugé ni condamné.
      Je profite juste pour dire aux jeunes qui pensent vraiment qu’une autre alternative est possible
      de ne pas dormir,de continuer à rever et la victoire viendra.
      L’AFRIQUE n’a pas besoin de democratie.Seul la revolution peut sauver les AFRICAINS
      "NUL NE PEUT EMPECHER LE SOLEIL DE BRILLER"

      • Le 30 avril 2006 à 22:45 En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

        NATREMY, vous rêvez vraiment.
        Aujourd’hui, à part, Fidèle CASTRO, de Cuba, aucun système révolutionnaire comme vous le prétendez n’a résisté aux soubressaux de la réalité économique. Venir nous chanter votre révolution reviendrait à revenir 100 ans en arrière.
        Regardez déjà ce que la Révolution de 1983 à laquelle, j’ai, personnellement participé a fait de victimes.
        Je pense que c’est le sujet même de cette discussion : la mort de Tom Sank, lequel m’a fait rêver...car j’avais 20 ans... ; Ah ces révolutions, je les déteste maintenant, contre votre avis. Restons amis quand même...

    • Le 29 avril 2006 à 23:10 En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

      Effectivement il n’y a personne pour dire des choses claires. Alors qu’ils se sont enrichis en racontant au "chef" qu’ils ont soutenu la rectification, les differentes epurations depuis 1987. Ou sont passes ceux qui se vantaient d’avoir eu la peau de Thomas Sankara ? Qu’ils ecrivent avec leurs vrais noms au lieu d’utiliser des pseudos dans des journaux d’opinion. Voila pourqoui je pense qu’il faut songer a regler beaucoup de nos problemes maintenant en respectant la dignite humaine et en faisant appel aux canaux que nous avions pour regler nos differents dans le passe. Il faut trouver un moyen de refaire le certificat de deces du capitaine Thomas Sankara ; approcher la veuve, en respectant sa dignite, en prenant soin de l’ecouter. Il vaut de penser que l’argent peut tout regler. On se souvient du refus de recevoir la somme envoyee a la famille Sankara au deces de la vieille de Thomas Snakara. Beaucoup d’erreurs ont ete faites dans l’appreciation et la gestion de cette affaire. Si vous croyez qu’il suffit de salir la memoire de Thomas Sankara en le faisant passer pour un autocrate et un tueur pour avoir la faveur des Burkinabe, je doute fort que vous soyez bien inspire en procedant de la sorte. Et puis il faut voir de pres les questions de militaires mecontents qui se signalent ca et la et regler a l’amiable tous les problemes de ceux qui ont ete brimes dans leur corps. A terme ca devient suicidaire et destabilisant pour une jeune democratie comme la notre. Le peuple n’acceptera lus les disparitions ni les executions sommaires qui ont eu lieu dans les annees de plomb de 1983 a 1998. Donc, je pense qu’il faut regler nos problemes sans faux-fuyant et avec lucidite, discernement, serenite et surtout la retenue.

      • Le 30 avril 2006 à 22:39 En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

        Elle est où votre vraie identité ?
        Seule le mot "retenue" est bon dans votre discours. Le reste n’est que délayage incompréhensible.
        Vous étiez là lors du "refus de prendre l’argent lors des condoléances de la mère de Sankara ? Vraiment.....les gens racontent n’importe quoi...Dans ces conditions, mieux vaut se taire.

      • Le 30 avril 2006 à 23:45, par j’ialme pas ce que dit kone En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

        encore aujoud’huit un amis m’a dit que nous avons tué notre président(c’est Sénégalais)
        vous ne pouvez pas savoir comment les idées de Thomas Sankara incarne toujour l’espoir de la jeunes africaine de plus 25ans. faite un tour hors du Burkina (ouvre ton esprit) Pour nous les jeunes Burkinabè c’est la seule réfence en France car on ’est pas connu/ bilan
        En musique : personne
        sport : peut-etre Dagano(c’est à voir )
        cinéma : Ouedraogo Idrissa (pour ceux qui aime le cinema africain et gaston kabore à la limite pour la qualite de ses oeuvre )
        je pourrai citer d’autre domaines mais allons rapidement pour arriver... à La politique. en afrique on est connu pour soit disant pour avoir creer des troubles et chacun regrette l’epoque thomas SANKARA toute une jeunesse esperait en ces idees
        un ami Angolias disait qu’a une époque il aurait aime que le burkina soit un pays voisin pour qu’ils puissent nous faire la guerre.
        bref l’epoque Thomas Sankar n’était pas propre mais les gens connaissait les idées... je me demande Si Blaise nous ne laissera pas un pays pourrie qui va exploser comme la côte d’ivoir apres leur vieux"sage"

    • Le 30 avril 2006 à 22:30 En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

      M. KABORE,

      Ne vous inquiétez surtout pas pour notre Président. Son calme et sa sérénité sont des méthodes parfaitement adaptées au comportement de certains burkinabè (mal intentionnés) dans cette affaire. Il est le premier à en souffrir du dénouement du 15 octobre 1987. Et là il pense que lui-même aurait été victime de cette fameuse révolution où Ernest Nongma a dit qu’il fallait "s’occuper maintenant des amis"...
      Bref, si l’Etat burkinabè, ou son Premier magistrat, en tout état de cause n’a pas été appelé dans cette affaire "onusienne", il y a là, manifestement, une violation flagrante du principe du contradictoire et le vice de procédure concernant le non-paiement de la consignation devant le juge interne burkinabè est une banalité en comparaison de la violation de ce principe du contradictoire. En temps et en heure, d’excellents juristes (actuellement dans l’ombre car il n’y a rien à défendre ) seront au service de notre Président et de l’Etat burkinabè au nom de l’amour de notre peuple, pris dans sa globalité, sans distinction aucune ("entre le peuple et les ennemis du peuple")
      L’article de "l’hebdo" a décrit suffisamment l’implication du Président COMPAORE dans la construction d’un Etat de droit au Burkina de sorte qu’il ne faille pas épiloguer sur la chance qu’a le Burkina d’avoir un homme comme M. Blaise COMPAORE. Le reste est particulièrement ridicule pour les vecteurs de ces thèses irrationnelles dans cette affaire. En... fin !!!, je veux parler des "revanchards" qui n’ont d’ailleurs, fort heureusement, aucun moyen de leur revanche, ni démocratiquement, ni militairement.

      • Le 1er mai 2006 à 11:26, par Kaboré En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

        Monsieur,

        Je ne suis pas d’accord avec cette analyse de l’affaire. Il y a certainement des juristes compétents pour défendre le chef de l’Etat "en temps et en heure" mais leur tort est justement de rester dans l’ombre.

        Car l’affaire sankara, et bien d’autres affaires qui concernent le Burkina et son président, ne sont pas seulement des affaires judiciaires. Ce sont aussi des batailles de l’opinion. Sur ce plan-là, le Burkina est très souvent perdant, même quand il a raison. Parce que personne ne défend ses points de vue comme il faut. Du reste,si vous relisez les opnions des uns et des autres, vous verrez que la plupart des gens qui ctitiquent et condamnent Blaise Compaoré et son régime ont une vision reductrice ou fausse des choses.

        Alors, s’il y a des avocats compétents, qu’ils sortent de l’ombre et qu’ils communiquent, qu’ils expliquent, au lieu d’attendre un hypothétique procès dont le verdict, s’il est favorable au régime en place, fera juste quelques lignes dans la presse, vite oubliées !

        Kaboré

        • Le 1er mai 2006 à 14:17 En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

          M. KABORE,

          Je comprends parfaitement vos inquiétudes et ce qui soutend cette inquiétude. En effet, je peux vous donner quelques précisions sur le choix d’un avocat. Pour intervenir dans un dossier, il faut être saisi par le client. Aucun avocat ne peut "sauter" dans un dossier que s’il est régulièrement constitué, soit par simple lettre, soit par simple appel téléphonique. Il faut savoir que l’Avocat choisi par son client n’a pas, non plus, à justifier de sa saisine devant qui que ce soit, y compris même le Président de la juridiction. L’avocat doit aussi garder sa confidentialité et ne communiquer que juste ce qui est nécessaire à l’information de l’opinion publique. En cela, je m’insurge contre la communication provocatrice de Me ABESSOLO qui n’a pas craint de critiquer ouvertement les journalistes et le pouvoir en place. C’est une erreur d’appréciation monumentale contraire à sa déontologie. Si son Bâtonnier venait à être saisi, il aurait certainement une explication laborieuse à apporter. Par ailleurs, pour revenir à l’affaire devant la Commission onusienne, je serai surpris de savoir que l’Etat burkinabè n’a pas été représenté au procès de l’ONU par des juristes compétents ne serait-ce que par nos fonctionnaires de l’ONU. Pour le reste, soyez moins inquiet car ce n’est certainement pas dans ce forum que va se régler cette affaire, la plupart des intervenants étant complètement à côté de la plaque. Ils ne savent même pas ce que signifie la valeur normative des pactes civils et politiques en comparaison de la recommandation de l’ONU concernant la violation desdits pactes. Restons calmes et serein car il y a, certainement, d’autres priorités du Président Blaise COMPAORE pour le développement du Burkina. Que ceux qui veulent regarder l’avenir avec espérance le fassent. Que ceux qui veulent rester à cette affaire fassent "du sur place" et la caravane du progrès continue poursuivra sa route....Bon courage à tous.....En...fin, il faut savoir, mon Cher KABORE qu’une large majorité silencieuse de burkinabè n’a pas accès au net pour exprimer son opinion. Il suffit de voir le raz-de-marée du CDP lors des dernières élections municipales. C’est donc l’homme qui a peur, sinon il n’y a rien... foé.

          • Le 2 mai 2006 à 22:04, par natremy En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

            repondre a natremy sans laisser d’adresse,je ne sais comment tu t’appelle
            mais il faut beaucoup etre intelligent pour comprendre ce qui se passe à travers
            le monde et surtout en AFRIQUE.Certains presidents sont responsable de toute ces guerres
            que nous vivons depuis les année 90.Quand on me demande mon pays,je suis fiere de me presenter
            comme un BURKINABE parceque je peux dire une signification digne qui me presente.
            Ouvre bien les yeux crois tu que l’AFRIQUE est vraiment le tableau qu’ils nous exposé.
            Non mon frere l’AFRIQUE vaut plus.Pour aneantir la revolution qui est l’unique mode
            qui permet aux hommes de suivre les lois,la democratie a eu naissance.Le peuple vote ses hommes
            et subi ses hommes.
            J’espere que tu mange,mais ne pense pas seulement à ton ventre mais à beaucoup de choses.
            Quand tu parles de crimes,j’en ai vu plus que toi depuis 91 et comment se passait.

            • Le 3 mai 2006 à 22:49, par Ange En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

              Mon pseudonyme est Ange.
              J’espère que c’est à moi que tu réponds.
              Je ne pense pas avoir parlé de crime.
              Je déteste ce mot. L’essentiel de la démocratie, c’est de permettre au peuple de voter ses dirigeants. Donc, il faut sensibiliser le peuple pour l’amener à voter des dirigeants responsables pour s’occuper de leurs aspirations. Je n’ai jamais vu un régime stalinien au monde régler le problème de la misère d’un peuple.
              Et puis, on parle beaucoup. Ils sont où nos actes. As-tu balayé une partie de ta rue comme on le faisait sous la révolution en travail d’intérêt commun.
              Arrêtons de discuter dans le vide et passons aux actions concrètes, chacun à son niveau. Ange

              • Le 4 mai 2006 à 22:18, par natremy En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

                affaire thomas sankara,
                mon cher ange,recherche la cassette de bembeya jazz et ecoute vraiment la seule
                chanson dediée à samory touré almamy.il ne faut pas etre aussi suiviste aveugle
                mais avoir un ideal.une personne sans ideal est un sac vide sans contenu.
                La mort de thomas ne l’a pas surpris.Il le savait auparavant.Il a seulement
                decidé de laisser faire pour donner raison à l’histoire.si nous nous mettons
                à dire comment nous allons faire sans agire,rien ne se passera sinon l’optimisme
                AFRICAIN de repeter tous les jours ça va aller sans rien entreprendre.
                Moi je dis pas aujourd’hui de se venger.je suis certain que chacun recolte ce qu’il a semer.
                c’est pas un miracle mais c’est visible.celui qui seme du mais ne recoltera pas du riz.
                En theatre on dit nous avons tout trompé,il faut reprendre depuis le debut.
                Tu ne sais pas ce que je fais mais ne t’inquiete que celui qui a peur d’exprimer
                ses idées n’a aucune raison de vivre.Moi mes idées et mon ideal je le realiserai.

              • Le 4 mai 2006 à 22:29, par natremy En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

                affaire thomas sankara,

                cher ange,
                j’ai mal dans mon ame quand je mens
                j’ai mal dans mon ame quand je perd ma dignité
                j’ai mal dans mon ame de voir souffrir
                mon peuple parceque beaucoup
                se contente de leur ventre.
                j’ai mal dans mon ame de voir que l’homme
                se vend pour des miettes.
                aucune ame ne repondra à la place
                d’une autre ame.

  • Le 30 avril 2006 à 11:59, par Michel En réponse à : > Affaire Thomas Sankara : Oui, nous y sommes enfin...

    " Il serait donc irresponsable pour un pays qui lutte encore pour se réconcilier avec lui-même, de se faire hara-kiri, en ouvrant la boîte à pandore. Et cela ne saurait signifier un déni de justice, encore moins une volonté de cacher quelque chose, si vraiment y avait-il une chose à cacher."

    Traduction : "ne cachons rien mais surtout ne parlons plus de rien". Vous comprenez quelque chose à cette logique ? Moi pas.
    Et si vous pensez que la chape de plomb, le silence sont les meilleurs moyens d’oublier et de noyer les rancoeurs, vous vous trompez. Si pour certains, ce n’était pas évident, différentes réactions déjà publiées en témoignent.

    Ce que l’on veut éteindre en l’étouffant risque fort de devenir une casserolle à pression et une casserole à pression, un jour cela fini par exploser....

    s : un regard extérieur.

  • Le 30 avril 2006 à 14:33 En réponse à : C’EST L’HISTOIRE DU VOLEUR ROI DU LARLE NAABA ANBGA !

    Quand le LARLE NAABA ANBGA nous conseillait de faire attention au monde, il y avait certains qui avaient les oreilles ailleurs. La vie est comme il le disait : le marigot et le crocodile...

    Monsieur KONE, vous pouviez chanter, crier faire tout ce que vous voudriez, tôt ou tard ce dossier sera réouvert et la vérité sera dit. Quoi que les détracteurs feront, si réellement c’est la vérité, on aura cette occasion de la vivre.

    Personne n’échapéra à la sanction de la vérité, de la justice...

    Le meilleurs pour nous tous, c’est de dire voilà la vérité, les juges décident de ton sort et la vie reprend dans le bon sens.
    Vous n’êtes pas le juge, vous vous faites juge . On dirait que vous aviez très peur de la vérité, de la justice... Votre réaction vous culpabilise et pire culpabilise le President COMPAORE. Vous oubliez que SANKARA N’AVAIT JAMAIS PARLER DE MAL DE SON FRERE COMPAORE. S’IL Y A QUELQU’UN QUI AIME COMPAORE, C’EST BIEN SANKARA.

    Le problème est ailleurs, c’est là que la justice doit trancher.

    Personne ne connnait ce qui lui arrivera demain, mais nous savons tous ce qui s’était passé hier, avant hier et toute l’histoire.

    C’est de cet histoire que se construit le présent et l’avenir !

    • Le 30 avril 2006 à 22:50 En réponse à : > C’EST L’HISTOIRE DU VOLEUR ROI DU LARLE NAABA ANBGA !

      Vous savez au moins ce qui vous arrivera demain ?.
      Vous vous faites le juge et vous taxez le journaliste d’être juge.
      C’est une affaire de militaires qui se sont canardés dans l’enceinte d’un quartier de haute sécurité. ça s’appelle un coup d’Etat et vous voulez une vérité dans tout ça. Allez-y comprendre quelque chose.
      La meilleure manière, c’est de pardonner et de prier Dieu que cela ne se recommence plus.
      Alors bonne chance à vous et à moi aussi....

  • Le 30 avril 2006 à 20:01, par Agathe Sawadogo En réponse à : Un deux, trois... et quatre

    Et hop, un deux et trois coups de baguette magique. Votre artricle Monsieur Koné est fantastique. Trois choses à régler et on tire le rideau. Vous oubliez simplement un quatrième point de la commission des Nations unies qui écrit que "contrairement aux arguments de l’État, aucune prescription ne saurait-rendre caduque l’action devant le juge militaire". Le rapport dénonce des violations au droit d’égalité face à la justice et préconise donc que le procès reprenne. Je m’étonne qu’un journaliste puisse laisser l’information essentielle de côté...

    • Le 1er mai 2006 à 16:31 En réponse à : > Un deux, trois... et quatre

      Chère Madame,
      L’essentiel c’est la reconciliation de tous les burkinabè.
      Ninzien, Zongo, Lingani, Norbert, et de nombreux militaires et civls burkinabè sont morts, froidement au Burkina dans les mêmes circonstances. Avez-vous une explication du juge militaire ?
      Pourquoi cette affaire de SANKARA veut devenir un os pour le peuple burkinabè. SANKARA, au même titre que les autres héros est mort pour notre peuple. Et la démocratie doit maintenant prospérer. Plus jamais ça, et ce sera l’essentiel, ma chère Aghathe. Angelus.

      • Le 2 mai 2006 à 22:07, par Agathe Sawadogo En réponse à : > Un deux, trois... et quatre

        Je pense qu’aucun peuple ne peut sereinement se contenter d’un "plus jamais ça" sans que ne soit admise sa mémoire. C’est le cas au Liban comme dans l’actuelle démocratie espagnole, où le temps n’a pas suffit à faire oublier les crimes de la guerre civile. On peut se satisfaire de cette formule simple tant qu’elle est la maigre compensation de la paix. Mais tout peuple qui veut regarder devant doit d’abord regarder derrière. De quoi a t-on peur ici lorsque la veuve Sankara entend connaître la vérité ? Oui l’essentiel est la réconciliation. On n’a cependant jamais assisté à une réconciliation qui se réglait par un pardon sans aveux. Des parents ne le tolèrerait pas de leur enfant. Pourquoi les burkinabè s’en contenteraient de la part de leur président. C’est là qu’est l’os de cette affaire Sankara et peut-être n’y a t-il pas eu, justement, suffisament de réponses du juge militaire. Et ces réponses n’enpêcheraient pas la démocratie de prospérer. C’est même tout le contraire. Notre histoire, c’est l’essentiel pour que le plus jamais ça ait du poid.

        • Le 3 mai 2006 à 22:37, par Ange En réponse à : > Un deux, trois... et quatre

          Chère Agathe,
          Je partage en partie seulement votre avis.
          Mais la réconciliation doit être faite à tout prix car il y va de la survie du peuple burkinabè. Nous savons notre histoire et à trop réchigner cette histoire faite de tragédie et de gloire, on risque de perdre le nord.
          Allons de l’avant. Ange

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