La délégation de la SITARAIL était composée du directeur général, Abdel Aziz Thiam, du directeur régional pour le Burkina, Mouramane Fofana, et des représentants du groupe Bolloré, repreneur de l’ex-société des chemins de fer du Burkina (SCFB). Les travailleurs ont été nombreux à rencontrer leur direction.

Leur porte-parole, Seydou Sinaré, secrétaire général du syndicat unique des travailleurs du rail (SUTRAIL) a apporté son soutien à Aziz Thiam « pour la lourde et difficile mission qu’il assume avec courage, brio et détermination depuis août 1995 ».

Il a loué les efforts que le directeur a entrepris tant sur le plan professionnel que sur le plan social avant de lancer un appel aux cheminots : « évitons plus que jamais la tergiversation, la délation, le mensonge, qui n’ont pour effets que d’instaurer le désordre, l’indiscipline, toutes choses qui peuvent compromettre la bonne marche de notre société. » Le directeur général de SITARAIL a abondé dans le même sens : « arrêter de colporter de faux bruits et des rumeurs ».

Après quelques années de difficultés, la SITARAIL est maintenant sur les rails. Les travailleurs qui étaient à un rythme de mi-temps rotatif travaillent aujourd’hui à plein temps. « A partir de janvier 2006, nous avons enregistré un regain d’activités » a confié Abdel Aziz Thiam. En 2005, SITARAIL a transporté 768 000 tonnes de marchandises, ce qui représente 75% du tonnage de 2001, une année de vache grasse à SITARAIL. La société a confié le transport des voyageurs à un particulier par la location de ses trains.

L’horizon semble donc s’éclaircir à SITARAIL qui emploie sur tout son réseau 1600 personnes dont la gestion ne peut ne pas engendrer des incompréhensions. Et l’une de ces incompréhensions entre la direction générale et des travailleurs (au nombre de 46) réunis au sein du syndicat libre des cheminots du Burkina concerne ce qu’on appelle là-bas « l’affaire des grades réels ». Une expertise a été commise pour statuer là-dessus.

En attendant son rapport, le directeur général de SITARAIL prévient : « celui qui aura tort payera les indemnités et les dommages pour les préjudices subis ». Abdel Aziz Thiam a abordé avec les cheminots quelques problèmes de la SITARAIL. Certains ont été solutionnés sur-le-champ. D’autres avec de nombreux projets que la société envisage, pourront trouver leurs solutions.

L’un de ces projets est la « reconquête » du trafic sur Bouaké en Côte d’Ivoire qui rapporte par an 6 milliards de F CFA. Les échanges entre la direction générale de SITARAIL et les cheminots se sont déroulés dans un climat détendu, toute chose que n’a pas manqué de louer le secrétaire général de SUTRAIL, Seydou Sinaré.

Adaman DRABO

Sidwaya