Ile de Formose, Taiwan ou République de Chine, la capitale, Taïpei, de l’Etat insulaire de l’océan Pacifique à la triple appellation accueille du 26 au 30 avril 2006, le chef du gouvernement burkinabè pour une visite officielle. A la tête d’une forte délégation dont cinq (5) ministres, le premier a été invite par les autorités chinoises dans le cadre de la 6e Commission mixte Burkina Faso-Taïwan.

Mais surtout pour traduire l’excellence de la coopération politique et économique que les deux pays entretiennent de façon continue depuis 1994. « Mon pays reconnaît au Burkina Faso, un grand ami », a signifié Michael Yingmao Kau, ministre par intérim des Affaires étrangères. En effet, le Burkina Faso plaide pour une reconnaissance de Taïwan sur la scène internationale et son adhésion à l`Organisation des Nations unies (ONU) et à l`Organisation mondiale de la santé (OMS). Et les concitoyens du président Chen Shui-Bian se souviennent comme hier de l’intervention du président du Faso, Blaise Compaoré, à la tribune de la 59e Assemblée générale des Nations unies en 2004 à New York (Etats-Unis) pour « denoncer le maintien injuste de la Republique de Chine hors de la famille onusienne et exiger son retour au sein de cette instance mondiale ainsi que dans ses institutions spécialisées ».

Parti de Ouagadougou, lundi 24 avril dernier en pleine canicule, c`est deux jours après, soit le mercredi dernier que Paramanga Ernest Yonli et sa suite sont arrivés à l’aéroport Chiang Kai-shek de Taïpei sous une fine pluie glaciale aux environs de 11h, heure locale, 03 h du matin, heure du Burkina Faso. Dès l’installation de la délégation à l’hôtel Sheraton, les autorités diplomatiques chinoises ont tenu à lui offrir un dîner d’accueil à 19h pour témoigner leur reconnaissance au peuple burkinabè pour son soutien à leurs revendications au plan internatonal. « Nous nous rejouissons du chemin parcouru par notre coopération et exprimons notre reconnaissance pour tout ce que le Burkina Faso apporte à Taïwan sur lla scène internationale.

Au-délà de la démocratie et des droits de l`homme, beaucoup de réalisations nous unissent et traduisent la solidarité entre nos peuples. Nos deux pays sont complémentaires », a relevé le vice-ministre Kau dans le toast qu’il a porte en l’honneur de ses amis sahéliens venus d’Afrique.

Il a loué l’exemplarité du cadre d’échange bilatéral qui dépasse aujourd’hui le domaine agricole pour englober la santé, l’éducation, le sport, etc. « Puisse notre type de coopération servir d`exemple à d’autres pays », a-t-il souhaité.

En retour, la partie burkinabè a réaffirme son engagement à œuvrer à l’acceptation de Taïwan par la communauté internationale. « Nous estimons que l’enracinement de la démocratie en République de Chine et ses acquis économiques méritent que la revendication légitime de son peuple a adhérer aux instances mondiales soit satisfaite », a déclaré Jean de Dieu Somda, ministre délégué à la Coopération régionale, porte-parole de la délégation. La partie burkinabè s’est longuement appesantie sur la solidarité dont font montre à son égard, les autorités de Taïpei à travers les appuis constants de ses programmes de développement. Elle a souhaité que les conclusions de la 6e Commission mixte entraîne plus de prospérité pour les peuples chinois et burkinabè.

Jolivet Emmaus, Envoyé spécial à Taïpei

Sidwaya