Grippe aviaire : "La volaille peut se consommer sans danger"
Dans le but d’evaluer la mise en œuvre du Plan d’action national de prévention et de riposte contre la grippe aviaire, une équipe d’experts a séjourné au Burkina du 19 au 28 avril. Il ressort de leur expertise que les Burkinabè peuvent continuer à consommer la volaille.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et la Banque mondiale ont dépêché au Burkina Faso, du 19 au 28 avri1 2006, une mission dans le cadre de la prévention et de la lutte contre l’épizootie de la grippe aviaire.
La mission a pris en compte les mesures sanitaires mises en place par les autorités nationales, ainsi que l’engagement important de la presse dans l’information des populations.
Aujourd’hui au Burkina Faso, les conséquences de la grippe aviaire concernent surtout la baisse dramatique de revenu de millions de paysans pauvres et des autres professionnels de la filière, suite à la forte baisse de la consommation de volailles et de produits avicoles. La relance de la consommation doit désormais être une priorité.
L’OMS rappelle que les cas de transmission de la grippe aviaire à l’homme sont restés très rares dans le monde, et sont apparus chez des personnes en contact très étroit avec la volaille infectée par la grippe aviaire, dans un milieu confiné, ou lors de leur plumage et éviscération.
A ce titre, l’OMS recommande simplement aux populations de mettre en pratique les mesures d’hygiène individuelle notamment en prenant la précaution de se laver systématiquement les mains avec du savon quand elles abattent, plument et vident les volailles en vue de leur préparation.
De plus, l’OMS recommande également que les travailleurs des marchés, les transporteurs et les ouvriers des filières avicoles soient formés sur les précautions d’hygiène de base pour se protéger des contaminations éventuelles dans le cadre de leur travail.
L’OIE et la FAO confirment donc à nouveau l’absence de danger à manger de la volaille et des œufs cuits normalement.
En cas de maladie chez la volaille, les éleveurs et les commerçants doivent isoler les volailles suspectes et informer les services vétérinaires qui sont en première ligne dans la lutte.
C’est pourquoi l’OIE met en place au niveau, mondial les normes permettant l’évaluation de la qualité des services vétérinaires, secteurs publics et privés confondus, afin de pouvoir les renforcer, avec l’appui technique de la FAO et le soutien financier de la Banque mondiale et des autres bailleurs.
Aline Verlaine KABORE
Sidwaya