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1ère édition du FESTRIM : rendez-vous de la culture sénoufo

Publié le vendredi 13 février 2004 à 10h19min

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Du 29 janvier au 1er février 2004, Banfora a vibré au rythme de la culture sénoufo. Danses, rites, exposition-vente de produits de la pharmacopée traditionnelle, dégustation de mets et boissons, visite de sites touristiques... ont permis de connaître en l’espace de 72 heures plusieurs facettes de la culture sénoufo dans la capitale du pays du paysan noir. Ainsi, le Festival des arts, rites et musiques sénoufo (FESTRIM) est né.

L’idée de célébrer la culture sénoufo à travers un festival est à inscrire à l’actif de l’association Initiative pour Comoé (IPC), présidée par M. Nissi Joanny Traoré. Depuis deux ans, le projet baptisé Festival des arts, rites et musiques sénoufo (FESTRIM) était en gestation. Convaincus de l’importance de cette manifestation culturelle, les initiateurs ont tenu et leur persévérance a été payante.

La première édition du FESTRIM s’est effectivement déroulée du 29 janvier au 1er février 2004 à Banfora. Au regard des rendez-vous culturels organisés çà et là à travers le pays, il y avait comme un vide à l’ouest en marge de la SNC à combler. Le FESTRIM vient à propos donner la preuve de la diversité culturelle du Burkina Faso. Cette manifestation culturelle est une vitrine pour la grande famille sénoufo qui couvre quatre provinces, à savoir : la Comoé, la Léraba, le Kénédougou et le Houet.

La première édition du FESTRIM a été placée sous le patronage du ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme, M. Mahamoudou Ouédraogo, un homme qui s’investit pour le rayonnement de notre culture. A la cérémonie d’ouverture, le ministre Ouédraogo avait à ses côtés les ministres Mariam Lamizana et Ludovic Tou en plus des autorités déconcentrées et locales.

Trois allocutions ont ponctué la cérémonie d’ouverture. La première a été prononcée par le président du comité d’organisation, M. Nissi Joanny Traoré. Pour lui, à travers le FESTRIM il s’agit de créer un espace de rencontres, d’échanges entre artistes, administration culturelle et promoteurs culturels pour le développement de la tradition sénoufo. Le maire de Banfora, commune hôte de la 1re édition du festival culturel sénoufo, M. Yacouba Sagnon, a salué cette initiative et surtout le choix de sa commune pour l’accueillir. Il a affirmé que ce festival participe à l’enracinement culturel.

Le discours d’ouverture a été prononcé par le ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme, Mahamoudou Ouédraogo. Pour le ministre, le Sénoufo est profondément attaché à sa culture. Ce qui lui a fait dire que la culture colle à la peau du Sénoufo. Par ailleurs, il a salué les initiateurs du festival. La cérémonie d’ouverture en deuxième acte a enregistré le défilé des troupes participantes. En tout, une bonne ambiance qui présageait de chaudes soirées à la Maison des jeunes et de la culture de Banfora.

Au total plus d’une vingtaine de troupes ont répondu à l’invitation du comité d’organisation. Et d’autres qui souhaitaient être de la fête cultuelle n’ont pu faire le déplacement de la capitale de la Comoé. Mais ce n’est que partie remise. Car pour la 1re édition, il fallait limiter le nombre de troupes pour faciliter leur gestion, le temps que l’organisation soit mieux maîtrisée.

Du 29 au 31 janvier 2004 la fête de la culture se déroulait à la Maison des jeunes et de la culture. Chaque soir, neuf troupes se succédaient sur le podium. Chacune avait une vingtaine de minutes pour montrer au nombreux public ce qu’elle avait faire. En tout cas, ce festival a permis de découvrir la richesse de la culture sénoufo. En plus de la musique, les festivaliers ont dégusté les mets et boissons sénoufo.

La fête culturelle a été couronnée par une visite des sites touristiques de la Comoé. Il faut préciser que les troupes ne se produisent pas dans un esprit de compétition. L’objectif visé, c’est faire revivre les rites et musiques de l’espace sénoufo. Toutes les troupes ont reçu un cachet de participation. Le premier pas a été franchi, et c’était le plus dur. Il reste à maintenir le cap pour que les prochaines éditions soient plus éclatantes.

D.S.
L’Observateur

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