Nous avons appris avec indignation le passage à tabac par la garde présidentielle du journaliste Anselme Masua de la République Démocratique du Congo (RDC). Quelque puisse être le motif, de tels actes posés par les éléments évoluant dans les hautes sphères de l’exécutif, offrent l’image affreuse d’un pays où tout est permis et où le droit n’est qu’une arlésienne. De tels comportements sont en contradiction absolue avec la morale républicaine. Anselme Masua s’était clairement identifié comme un journaliste de la radio Okapi, un organe de la Monuc.

Il venait enquêter sur le début du recensement des troupes de la garde présidentielle, qui doivent être réformées avant d’être intégrées dans la nouvelle armée nationale. La société pour le développement des médias en Afrique (SODEMA) condamne avec fermeté, de tels agissements. Elle invite le président de la RDC à sanctionner pour l’exemple, les auteurs de cette forfaiture.

La SEDEMA insiste par ailleurs, auprès de l’exécutif congolais pour qu’il prenne des mesures tendant à permettre aux journalistes de travailler sereinement à protéger les acteurs des médias de ce pays.

Ouagadougou, le 25 avril 2006

Pour le Bureau exécutif fédéral,
Le Président
Boureima Jérémie SIGUE