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Le groupe d’amitié France-Burkina Faso à l’Assemblée nationale (3)

Publié le mardi 9 mai 2006 à 06h59min

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Le groupe d’amitié France-Burkina Faso est dense ; il compte 44 membres. Et quelques personnalités : Jean-Pierre Abelin, député UDF de la Vienne, fils cadet de Pierre Abelin, homme politique des IVème et Vème Républiques, ministre de la Coopération de Chirac en 1974-1976, Henri Cucq, député UMP des Yvelines, ex-directeur départemental de la Police nationale en Corrèze en 1972 ayant rejoint la mairie de Paris en 1977 après l’élection de Chirac dont il sera le chef de cabinet en 1979-1984...

Claude Evin, député PS de Loire-Atlantique, plusieurs fois ministre (notamment santé et protection sociale), Jacques Godfrain, député UMP de l’Aveyron, ancien ministre de la Coopération et actuel secrétaire de la commission des Affaires étrangères, François Loncle, député PS de l’Eure, cofondateur du Mouvement des radicaux de gauche (MRG), secrétaire d’Etat à la ville puis au plan, ex-président et actuel vice-président de la commission des Affaires étrangères, Christiane Taubira, députée apparentée PS de la Guyane, candidate du Parti radical de gauche à la présidentielle 2002.

Le groupe comprend six vice-présidents. François Asensi, député communiste de Seine-Saint-Denis, est né le ler juin 1945 à Santander, en Espagne (sa mère est née Consolacion Martinez ; son père était tailleur de pierres). Titulaire des CAP d’ajusteur et de dessinateur industriel, il va rapidement s’engager dans la vie politique locale et nationale : conseiller municipal d’Aubervilliers (1971-1977), secrétaire de l’Union de la JC (1972-1975), Premier secrétaire de la fédération du PC de la Seine-Saint-Denis (1979), membre du CC du PC (1982-1985).

A la suite du décès de Robert Ballanger, en janvier 1981, il deviendra député de la Seine-Saint-Denis. Il sera élu en 1981, réélu en 1986, 1988, 1989 (l’élection de 1988 a été invalidée par le Conseil constitutionnel), 1993, 1997, 2002. Il est maire de Tremblay-en-France depuis 1991. Il est membre de la commission de la Défense nationale et des Forces armées.

François Bascou, député PS de l’Aude, est né le 31 mars 1953 à Castelnaudary, dans le département de l’Aude. Fils d’un enseignant, il est titulaire d’un DES d’économétrie. Il sera l’assistant parlementaire de Pierre Guidoni (1979-1983) puis de Régis Barailla (1983-1993), députés de l’Aude, chargé de mission au cabinet d’Alain Barrau, maire de Béziers (1993-1995), directeur de cabinet de Patrick Maugard, maire de Castelnaudary (1995-1997). C’est en 1997, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, qu’il va être élu député PS de l’Aude. Il sera réélu en 2002. Il est membre de la commission de la Production et des Echanges.

Gilles Bourdouleix-Rondaert, député UMP du Maine-et-Loire, est né le 15 avril 1960 à Angers, dans le département du Maine-et-Loire. Licencié en droit, licencié ès lettres, IEP Paris, il est, depuis 1986, chargé de cours de droit constitutionnel à l’université d’Angers. Il sera, de 1985 à 1995, le directeur de cabinet et de la communication du maire (et député) de Cholet, l’ UDF Maurice Ligot. En 1995, il prendra sa suite à la tête de la mairie en 1995 (il sera réélu en 2001) mais ne parviendra pas à conquérir son siège de député en 1997. Conseiller régional des Pays-de-la-Loire en 1998-2002, il a été élu député UMP-UDF en 2002 ; il est membre de la commission des Lois. Il est proche de Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères.

Paulette Guinchard-Kunstler, députée PS du Doubs, est née le 3 octobre 1949 à Reugney, dans le département du Doubs. Fille d’un couple d’agriculteurs, elle est infirmière diplômée en psychiatrie. Débutant au Centre hospitalier spécialisé de Novillars (1975-1979), elle sera, par la suite, directrice du Centre régional d’information des droits de la femme (1985-1989) puis formatrice dans l’accompagnement et la prise en charge des personnes âgées (1989-1997). Elle a milité tout d’abord au PSU avant de rejoindre, en 1986, le PS.

En 1983, elle sera adjointe au maire de Besançon, chargée des problèmes d’environnement (1983-1989) puis des relations extérieures (1989-1995), des relations avec les collectivités territoriales et du district du Grand Besançon (1995-1997) ; elle est, depuis 1997, conseillère municipale après avoir été candidate à la candidature pour succéder au maire Divers gauche Robert Schwint ; un autre député du Doubs lui sera préféré : Jean-Louis Fousseret. Elle sera deuxième vice-présidente du district du Grand Besançon (1993-1997), conseillère régionale de Franche-Comté (1992-1997). C’est à l’occasion de la dissolution de l’Assemblée nationale, en 1997, qu’elle sera élue députée PS du Doubs.

Le 28 mars 2001, Jospin va l’appeler au gouvernement au poste de secrétaire d’Etat auprès la ministre de l’emploi et de la solidarité, chargée des Personnes âgées ; elle sera alors remplacée à l’Assemblée nationale par Michel Bourgeois. Elle avait été l’auteur, en 1999, du rapport Vieillir en France et avait été chargée par Martine Aubry d’une mission sur les personnes dépendantes. Elle sera tout naturellement le rapporteur du projet de loi sur l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), une avancée sociale considérable. Elle sera réélue députée en 2002.

Vice-présidente de l’Assemblée nationale, elle est membre de la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales. A noter qu’elle est officier du Mérite de Côte d’Ivoire (elle est également vice-présidente du groupe d’amitié France-Côte d’Ivoire). C’est quand elle a été en charge des relations extérieures de Besançon qu’elle a développé ses contacts internationaux par le biais de la coopération décentralisée et des jumelages.

C’est vrai pour la Côte d’Ivoire (j’y reviendrai ultérieurement), c’est vrai plus encore pour le Burkina Faso, Besançon étant jumelée avec Douroula, non loin de Dédougou, dans l’Ouest du pays (à la limite des provinces du Mouhoun et du Sourou). Paulette Guinchard se rend au moins deux fois par an au Burkina Faso et porte un tel intérêt à ce pays qu’elle y passe même ses vacances.

Henriette Martinez, députée UMP des Hautes-Alpes, est née le 10 juillet 1949 à Laragne, dans le département des Hautes-Alpes. Titulaire d’un Capes d’italien, elle sera enseignante jusqu’en 1993. Conseillère municipale de Laragne-Montéglin en 1989, elle devient maire en 1991 à la suite de la mort du titulaire ; elle lui succède également au conseil général. Conseillère régionale en 1992, elle sera la première femme élue députée des Hautes-Alpes en 1993 mais sera battue en 1997. Elle a été, par le passé, déléguée générale du RPR à la prospective et aux propositions. Elle sera à nouveau élue députée UMP-RPR des Hautes-Alpes en 2002 ; elle est membre de la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales.

Dominique Richard, député UMP du Maine-et-Loire, est né le 29 novembre 1954 à Cholet, dans le département du Maine-et-Loire. Titulaire d’une maîtrise de droit public, il va militer au sein du Mouvement des jeunes démocrates sociaux (il en sera le vice-président en 1979-1983) et débutera sa carrière professionnelle comme assistant parlementaire du sénateur CDS Jean Sauvage (1978-1983). Il le suivra à la présidence du conseil général en tant que directeur du cabinet (1983-1994), poursuivant cette même activité sous Edmond Alphandéry (1994-1996). Il est, depuis, chargé de communication au ministère de l’Education nationale. Elu conseiller régional sur la liste de Hervé de Charette en 1998. Il a été secrétaire fédéral du CDS du Maine-et-Loire (1979-1995) puis de Force démocrate (1995-1998) avant d’être délégué départemental de l’ UDF depuis 1998. Il remportera les législatives en 2002. Il est membre de la commission des Affaires culturelles, familiales et sociales.

A noter qu’il y a ainsi deux députés UMP du Maine-et-Loire, l’un et l’autre proches de Herve de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères, qui sont vice-présidents du groupe d’amitié France-Burkina Faso.

Jean-Pierre Béjot
La Dépêche Diplomatique (Mars 2003)

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