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Justice : Il faut plutôt dire politique

Publié le samedi 22 avril 2006 à 09h41min

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Le dossier Thomas Sankara occupe à nouveau le devant de l’actualité. Il est d’un caractère, disent les avocats constitués auprès des ayants droit, juridique. Pourtant depuis la saisine de la justice burkinabè, son développement montre à tous égards les allures éminemment politiques qu’il a vite fait de prendre.

Or l’administration de la justice s’accommode mal de la pression et du ramdam fait alors pour orienter le traitement du dossier. Celle-ci, qui est composée d’hommes et de femmes, finit avec une telle pression par se protéger et refuser d’être l’instrument d’un collectif voulant la manipuler.

Tous les partis sankaristes, pour des visées de marketing politique et d’autres en mal de visibilité ont volé sur l’aubaine, transformant l’affaire en une très juteuse affaire commerciale. C’est pourquoi, il est aujourd’hui intéressant de suivre ce cas qu’on encore veut présenter comme purement juridique.

Apparemment, la filière politique ne paie plus. Pourtant peut-on décemment croire que sous la révolution, on parlait droit ?

Chaque acte, geste, parole ou décision se déclinait sous la férule de la lutte de classes. Il est donc trop tard de voir derrière un coup d’Etat, issue logique d’une crise profonde, une question de droit.

Ce qui s’est passé le 15 octobre 1987, pour regrettable qu’il fut, n’a aucune conntations juridique.

N’étant pas en situation d’Etat de droit où la légalité du pouvoir vient de l’urne et de là uniquement, le caractère putschiste du régime de l’époque nous éloigne d’un traitement judiciaire d’un tel cas.

Le 4-Août a été un coup d’Etat qui a aussi eu ses victimes malheureuses.

La révolution a éventé d’autres tentatives avec la résolution connue de ces contradictions. Oui tout était politique sous le CNR et cela ne peut changer, en dépit du besoin exprimé de vérité. Du reste, cette quête est en marche depuis la Journée de pardon instituée le 30 mars 2001. Le pays a compris qu’il devait passer sous une autre ère et il est en train de le réussir avec un Etat de droit qui s’épanouit.

S. KONE

L’Hebdo

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Vos commentaires

  • Le 23 avril 2006 à 22:34 En réponse à : >BRAVO MONSIEUR KONE

    C est tres beau ce que vous dites. Le Burkina Faso a vraiment besoin des gens comme vous pour son developpement economique et social. Malheureusement, le PNUD et les autres institutions indiquent le contraire.
    Faites le tour de l histoire et comparez les annees 1980 a 2005.
    Essayez de donner une petite apreciation du niveau de vie des burkinabe du plus pauvre au plus riche.
    Essayer de calculer l indice de Gini...
    Monsieur, au moins que vous soyez d un autre monde, votre conclusion rejoindra en partie ceux des autres ; les burkinabe souffrent, la pauvrete va grandissant, les inegalites augmentent...
    Alors pourquoi envoulez vous a un Monsieur aussi courageux, intelligent et jeune comme Thomas SANKARA qui avait les moyens de tout s accaparer mais qui a accepter se sacrifier pour plus d equite, plus de valeur a l Homme burkinabe, africain et noir tout court.

    Avec tous mes respects Monsieur, je vous invite de fermer vos yeux et vous demander combien de personne n ont pas manger cette nuit, combien se demandent si demain ils auront a manger ...
    Ne parlons pas d eau potable, de maladie....
    Avez vous le courage de penser a ces gens la ? SANKARA l avait fait, tout jeune, tout plein d energie et de reves avec tous les pouvoirs, et meme plus de pouvoir que celui de ceux dont vous croyer plus fort

    Il l avait fait uniquement pour le bonheur des burkinabe a l epoque, aujourd hui et pour toujours...

    Nous sommes en famille et il ne faut pas se voiler la face. Le monde avance et nos betises nous rattrapperont tot ou tard. Cet adage date de milliers d annees, a l epoque de l esclavage peut etre, des royaumes,...

    DIEU TE BENISSE ET TE PROTEGE MON FRERE !

    Donald

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