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Libération d’un journaliste burkinabé après 11 heures de garde à vue

Publié le samedi 22 avril 2006 à 09h28min

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La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appris la libération du journaliste burkinabé Antoine Bationo le Jeudi 20 Avril à 23 heures, après 11 heures de garde à vue.

Antoine Bationo a dit à la FIJ avoir été bien traité. « Il m’est reproché d’être complice de la séquestration d’un gendarme » a également indiqué le journaliste à qui la gendarmerie a demandé de « rester à l’écoute pour la suite de l’affaire ».

Chroniqueur sportif au quotidien « Le Pays », Antoine Bationo a été arrêté au siège de sa rédaction le jeudi 20 avril aux alentours de 11 heures 45.

« Cette détention arbitraire constitue une intimidation de la presse et nous appelons le gouvernement du Burkina Faso à mettre fin à ces manœuvres qui tendent à instaurer de nouveau le bâillonnement de la presse » a affirmé Gabriel Baglo, le directeur du bureau Afrique de la FIJ.

Rappel

Les journalistes de cette rédaction ont reçu ce jeudi en milieu de matinée la visite de deux anciens militaires de l’armée Burkinabè (Le Capitaine Bayoulou et le Caporal Bassana). Tous deux avaient été traduits en justice en avril 2004 pour tentative de coup d’état. Condamnés, ils avaient été par la suite graciés et libérés mais se plaignaient régulièrement d’être l’objet de filature. Ils étaient accompagnés d’une troisième personne qu’ils auraient appréhendée la nuit précédente parce qu’elle les auraient suivis. (Cette personne se révèlera être un gendarme du nom de Zoungrana Grégoire).

C’est pendant qu’ils donnaient une interview que des gendarmes sont arrivés à la rédaction entre 11 heures et 12 heures. Ils ont interrompu la séance de travail, appréhendé les deux ex militaires et leur accompagnateur et ont récupéré la cassette de l’enregistrement. Un journaliste contacté a confié à la FIJ qu’ils ont remis l’enregistrement sans résistance par peur d’être violentés.

Ces gendarmes sont revenus quelques instants plus tard avec une convocation adressée à Antoine Bationo, assurant ce dernier et ses collègues qu’ils avaient besoin de lui pour un interrogatoire de routine. Le Rédacteur en Chef de « Le Pays » a indiqué à la FIJ que « Antoine Bationo n’a pas participé à l’interview mais a été le premier à qui les anciens militaires se sont adressés alors qu’il se trouvait à l’entrée de la rédaction ».

Pour plus d’informations, merci de contacter le + 221 842 01 42

La FIJ représente plus de 500 000 journalistes dans plus de 110 pays

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Vos commentaires

  • Le 22 avril 2006 à 11:27 En réponse à : > Libération d’un journaliste burkinabé après 11 heures de garde à vue

    C’ est nouveau un début pour museler la presse au Burkina Faso,il faut se mobiliser rapidement, pour réagir face à des actions de ce genre dans de reûbliques ou la démocraties est tre subjective comme le (BF mon pays) Les gendarmes ou l’armée ne doit plus intimider la population meme civile ; encore moins les journaliste qui font partie des garant d’une vraie démocratie ! courage et ne baissé pas les bras face à ces agissements anti démocratique !

    • Le 22 avril 2006 à 19:01 En réponse à : Doucement !

      Je suis étonné de la promptitude avec laquelle on réagit pour un journaliste sportif arrêté interrogé bien traité... Est-ce à dire qu’il y a une autre justice pour certains parce qu’ils sont journalistes ? Jusqu’à présent rien n’a été fourni par personne pour nous dire qu’il s’agit d’une intimidation. Le Burkina a droit à une démocratie sérieuse où les gendarmes ont aussi le droit de faire leur travail sans intimidation, fût-ce-t-elle internationale et par 500 journalistes rassemblés.Un journaliste n’est pas plus que la sécurité du Burkina Faso, et tout journaliste n’est pas innocent parce qu’il est du pays de Norbert Zongo.
      Restons vigilants mais ne politisons pas tout acte de service public tout de suite assimilé à un régime condamné d’avance pour tout ce qu’il fait. C’est malhonnête.

      • Le 24 avril 2006 à 12:15 En réponse à : > Doucement !

        Je crois aussi que doucement c’est mieux pour tous.

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