Il était 10 heures 10 minutes lorsque Me Bénéwendé Stanislas Sankara entrait dans la salle de la MJCO, sous les acclamations nourries des militants de l’UNIR/MS. On scandait aussi des slogans et l’on pouvait entendre « 100 % guélé », entendez par-là 100 % pour l’œuf.

C’est dans ce climat qu’ allait débuter ce qu’on ne savait pas trop si c’était un meeting, comme annoncé dans le programme que le parti de l’œuf a fait parvenir à notre rédaction, ou s’il s’agissait de tout autre chose. Mais des propos du maître de cérémonie, il est ressorti que c’est une assemblée générale qui réunissait des responsables de l’UNIR/MS et les candidats du parti aux municipales du 23 avril 2006.

Le parti de Me Sankara présente, pour la commune de Ouagadougou, 165 candidats au poste de conseiller municipal. Après le cérémonial d’annonce du programme, c’est le président du comité national de campagne, le député Yamba Malick Sawadogo, qui prend la parole pour situer l’objet de la rencontre du mercredi 19 avril dernier.

« Je ne ferai pas un discours. L’heure n’est plus aux grands discours. Nous sommes réunis pour développer des initiatives pour terminer Blaise Compaoré et son CDP. Cette journée est une occasion d’échanges pour trouver des stratégies pour l’atteinte des objectifs de notre parti ».

Le président de l’UNIR/MS, Me Bénéwendé S. Sankara, lui non plus, n’a pas prononcé un discours, mais a donné un témoignage sur le déroulement de la campagne et appelé ses militants à la mobilisation. L’heure n’est plus aux discours, renchérit Me Sankara à la suite du député Malick Sawadogo.

« Nous voulons passer aux actes, et passer aux actes, c’est avoir le grand nombre avec nous. Nous avons le peuple avec nous ». Pour le président de l’UNIR/MS, le travail fait la différence d’avec les autres ; d’où son appel aux militants à travailler et à toujours travailler.

Dans son témoignage, l’avocat dira que partout où il est passé, il a vu la mobilisation et la détermination des militants. « Si nous avons la chance, nous allons créer des modèles de démocratie décentralisée ».

Confiant dans les capacités des candidats de son parti, Me Bénéwendé a affirmé que la montée du sankarisme a désormais un corps, que le pouvoir est décadent, et qu’il faut une alternance sankariste.

Agnan Kayorgo

Observateur Paalga