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Hakarafa : La chanteuse venue du cabaret

Publié le jeudi 12 février 2004 à 07h11min

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Hakarafa Bicaba vivra cette année sa première participation à la Semaine nationale de la culture (SNC-2004). Accompagnée de son Tiahoun instrument de musique du pays bwa) elle a été classée 2e de sa catégorie (chanson traditionnelle) lors des éliminatoires à Yako. Parcours d’une dolotière qui manie aussi bien la calebasse que le tiahoun.

Hakarafa est, pourrait-on dire, la Cesaria Evora du Burkina Faso. Cette femme, dolotière de son état, qui animait ses clients en poussant la chansonnette, s’est résolument lancée dans la carrière musicale. Après sa première cassette qui a fait découvrir sa voix caverneuse, Hakarafa remet ça avec une deuxième production musicale qui sera dans les bacs très prochainement.

Les thèmes de cette future production tourneront autour de l’émigration et la souffrance des Burkinabè en république de Côte d’Ivoire. Elle a un trésor qui est sa voix et elle maîtrise le patrimoine culturel de sa région, le bwamu.

A Bobo 2004, la cancatrice assure que s’il n’y a pas de problèmes de forme, elle tiendra bien son rôle. En effet, du point de vue de la forme elle devra mieux travailler sa chorégraphie afin de mieux rendre sa prestation. Après Bobo 2004 son manager David Tamini promet un grand spectacle pour les fans de la chanteuse.

Hakarafa mène toujours son activité de dolotière à Dédougou même si, reconnaît-elle, son statut financier s’est grandement amélioré. Comment gérer cette célébrité soudaine ? Hakarafa répondra qu’elle ne connaît pas de problèmes particuliers avec son entourage. « Je ne suis pas complexée et je mène toujours mes activités sans gêne ni accroc », dira-t-elle.

Pour le manager de la chanteuse : « avec l’exemple de Hakarafa, l’on a compris que la musique traditionnelle peut-être valorisée et participer à la lutte contre la pauvreté ». En effet, deux ans avant sa prestation la chanteuse vivait dans une situation économique très difficile. Il reste aux institutions culturelles à persévérer dans l’encouragement des artistes méritants.

Fernando GUETABAMBA

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