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Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

Publié le mardi 11 avril 2006 à 08h42min

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Thomas Sankara

Le 7 avril 2006, au cours d’une conférence de presse, le collectif juridique de la campagne internationale « Justice pour Sankara », nous apprenait que le Comité des droits de l’homme de l’ONU a rendu sa décision dans l’affaire dite Thomas Sankara. Une décision dont on peut tirer quelques enseignements.

Premier enseignement ainsi que l’a noté la déclaration prononcée à l’occasion de cette conférence de presse, l’affaire Thomas Sankara « est un précédent à l’ONU ». Dit autrement, c’est la première fois qu’une affaire de ce genre, à savoir un coup d’Etat est porté devant le Comité qui a déclaré recevable « en la forme » la procédure du collectif.

Pour le fond, force est de constater que le Comité n’a pas compétence pour en connaître, même si d’après la déclaration il a indiqué au fond que le Burkina Faso a violé le pacte international relatif aux droits civils et politiques et ses deux protocoles facultatifs. Une interprétation qui ne prête pas à conséquence dans la mesure où il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu’un Etat ne viole ledit pacte.

L’Irak, l’Afghanistan, la Palestine voire des pays plus « démocratiques » comme la France, l’Italie etc, il ne se passe pas de jour sans que des citoyens n’estiment que leurs droits civils et politiques y sont bafoués. C’est conscient de cet état de fait que les puissants de ce monde n’ont pas donné une valeur contraignante au pacte international relatif aux droits civils et politiques et surtout à ceux économiques.

Comme dirait l’autre, ces pactes sont un idéal , une sorte de code moral que chaque Etat doit s’atteler à atteindre pour une vie en communauté plus harmonieuse. Il revient donc à l’ordre juridique interne de chaque Etat de juger ces cas de violation des droits civils et politiques sauf lorsque ceux-ci peuvent être répertoriés comme crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou toutes autres infractions d’une telle ampleur.

Dans l’affaire Thomas Sankara et contrairement à ce que stipule la décision du Comité, les autorités judiciaires burkinabè n’ont jamais refusé de connaître de l’affaire Thomas Sankara. Les juridictions de droit commun se sont déclarées « incompétentes » en raison de la « nature » de l’affaire qui s’est déroulée dans une caserne militaire entre militaires, même si des civils y ont, malencontreusement, perdu la vie. Il revient donc aux juridictions militaires de statuer éventuellement sur cette affaire et le ministre de la Défense s’est déclaré disposé à envisager cette occurrence pour peu qu’il soit saisi.

Les griefs faits au Burkina-Faso, à savoir le refus de mener une enquête sur la mort de Thomas Sankara, la non reconnaissance officielle du lieu de sa dépouille et la non rectification de l’acte de décès, ne pourraient être levés que si les juridictions compétentes étaient saisies, la question de la prescription ou non du dossier sera réglée. L’égalité devant la loi, le droit à un procès équitable restent donc ouverts à d’éventuels plaignants.

En définitive, il y a derrière cette surmédiatisation de la décision de l’ONU, une volonté de la part de certains, de retirer des dividendes politiques à l’orée des élections municipales. Se présenter en chevalier sans peur et sans reproche face à un pouvoir qui cultive « l’impunité », voilà la plate-forme politique de ces personnes.

A la guerre comme à la guerre, pourrait-on dire, mais il faut se garder de saper les bases fragiles de la démocratie burkinabè avec des subterfuges politico-juridiques. Le Burkina Faso qui a connu une longue « période exceptionnelle » et qui revient de loin, doit travailler à s’ancrer davantage dans l’espace démocratique. Ce qui passe d’abord par l’administration d’une bonne justice rendue dans la sérénité. Evitons donc la diabolisation des autres à des fins personnelles.

Boubakar SY


La réaction du gouvernement (Communiqué de presse)

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a l’honneur d’informer le public burkinabè de ce qui suit. En 2003, Madame Mariam Sankara et ses enfants ont saisi le Comité des droits de l’Homme des Nations unies contre le gouvernement pour violation du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Burkina Faso le 4 janvier 1999.

Le Comité des droits de l’Homme, réuni à l’occasion de sa 86e session tenue à New York, Etats-Unis, du 13 au 31 mars 2006, a examiné la communication plainte de la famille Sankara au regard des arguments des deux parties et a fait partiellement droit à cette requête.

Le gouvernement, soucieux du respect des droits humains, des principes de l’Etat de droit et de ses engagements internationaux, prend acte de cette décision et y donnera une suite appropriée.

En tout état de cause, conformément à l’une des recommandations du Comité des droits de l’Homme et dans un souci de transparence, le gouvernement a pris toutes dispositions utiles pour la publication du texte intégral de la décision du Comité, dans la presse et sur le site Web du gouvernement.

Boureima BADINI,
Ministre de la Justice, Garde des Sceaux

P.-S.

Lire aussi :
Le rapport de l’ONU

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Vos commentaires

  • Le 11 avril 2006 à 15:32 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

    Au dela de cette histoire qui releve du droit, j’aurais souhaite responsabilite, humilite et surtout le respect de la dignite humaine et eviter des mots qui vont rouvrir des plaies. Pourquoi n’avoir pas trouve des voies et moyens de revoir le certificat de deces depuis 19 ans. Le gouvernement reconnait que Sankara est mort dans un camp militaire, suite a des combats entre d’un cote l’aile dure et de l’autre l’aile moderee du CNR. Donc il a ete fauche par une arme. Je crois que ce sont les atermoiments et la passivite de ceux au pouvoir qui ont durci la position de la veuve. Le discours de Compaore au lendemain du 15 Octobre avait decante un temps soit peu la situation. Ensuite il n’y a rien eu pour cicatriser les plaies. Une autre preuve du refus de la vraie reconciliation, c’est la nomination de Ram Ouedraogo a la tete de la commission de Reconciliation et qui a ete percue comme une foutaise et la preuve que la reconciliation pronee d’est que de facade. Il devait prendre attache avec la veuve. Rien n’a marche et la veuve n’a jamais accepte de discuter avec ce "farfelu" qui aujourd’hui, apres s’etre empifre avec les sous du peuple croit bon de denoncer le regime Compaore. Des personnes mieux indiquees auraient pu faire rentrer la veuve au bercail. Il y a encore des gens credibles, respectables, et propres au Burkina que la veuve aurait accepte de recevoir en gardant sa dignite. Maintenant quelque soit les arguments des uns et des autres, il va falloir refaire un certificat medical en bonne e due forme. Il n’est pas tard, mais seulement il faut accepter d’ecouter les autres, meme quand ils sont pauvres et arreter de dire et de croire qu’il n’y a rien tant qu’on sera au pouvoir. Blaise Compaore doit se mefier de son entourage, de ses conseillers juridiques qui ont manque de lucidite dans cette affaire. Il sera le seul a souffrir de cette affaire Sankara car ils etaient tres lies et la question ne peut que le hanter chaque fois qu’il est remis a l’ordre du jour.

    • Le 11 avril 2006 à 20:17 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

      Voilà une intervention clairvoyante ! cher monsieur ; vous avez tout dit. Vous dites ce que pensent des millions de burkinabe. les conseillers juridiques du président doivent revoir leurs copies aussi bien sur cette affaire "Sankara" qui n’a que trop durée que sur d’autres affaires qui se sont déroulées pendant la Rectification, puis la transition pour finir à l’affaire Norbert Zongo et ses compagnons d’infortunes en pleine "démocratie".... Blaise gagnerait à régler cette affaire pendant qu’il gouverne pour éviter d’être rattraper par l’histoire comme tant d’autres... suivez mon regard ! en ce moment, ce serait trop tard "rectifier" le tir.

      • Le 12 avril 2006 à 06:14, par Lukas En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

        J’estime que Me KERE que je respecte bien gagnerait à ne pas se sentir obligé de réagir à certains sujets tel que le dossier Thomas SANKARA. Je me suis fait une diée de lui (Me KERE) à travers l’interview il y a quelques mois sur Fasonet et à travers ses réactions sur certains sujets. J’imagine qu’il lui est difficile de prendre le contrepied du gouvernement burkinabè à visage découvert tout comme beaucoup d’autres personnalités. Or, en s’allignant sur la position politico-politiceinne du ministre de la justice, il met quelque peu son objectivité et sa crédibilité en jeu. Je trouve que même si le premier internaute a gardé l’anonymat, son analyse reste d’un grand niveau de clairvoyance, neutre et constructive. Je lui tire encore le chapeau

        • Le 12 avril 2006 à 11:37, par kéré, Nancy En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

          Non Lukas, je ne partage pas entièrement votre position ; et pour cause :
          Vous constaterez aisément que la position gouvernementale n’est pas contraire à la décision du Comité onusien qui a, partiellement, fait droit à la requête. Mieux encore, le Garde des Sceaux a pris des engagements précis alors que l’on connaît bien la valeur normative des pactes civils et politiques onusiens. Et il convenait de saluer cette heureuse initiative, nouvelle au Burkina. Il n’a jamais été difficile pour moi de porter une critique, pour peu qu’elle soit constructive et objectivement soutenable.
          Par conséquent, épouser cette position ne signifie pas que j’ai "perdu" mon "âme" et, encore moins, une certaine notion de l’"objectivité". Il serait regrettable qu’à partir de cette appréciation vous perdiez "quelque peu" (crédibilité et objectivité) l’estime que vous portiez, antérieurement, en moi, même si je n’ai jamais craint l’adversité, quelle qu’elle fusse.
          Cependant, vous avez dit une chose juste. Je n’étais pas obligé de répondre aux sollicitations insinueuses de ce compatriote qui avait, peut-être, une idée derrière la tête. Et comme, je n’aime pas cacher mon opinion, surtout à visage découvert, je me suis senti moralement et intellectuellement (honnêteté) obligé d’y donner une suite. Je réitère donc, par la présente, ma profonde désapprobation de l’internaute (2ème, j’imagine) que vous avez cautionné (ce qui est votre droit élémentaire du reste) et, en dépit de ce désaccord, je vous réitère ma considération fraternelle. Bien à vous. Kéré, Nancy

      • Le 12 avril 2006 à 06:53 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

        Le pardon ne se refuse pas en general, surtout pas dans nos cultures africaines, et au Burkina en particulier : mais on pardonne a quelqu’un qui reconnait sa faute. Nous pouvons institutuer une Semaine Nationale de Reconciliation si l’on veut mais la sincerite de ceux qui prechent la reconciliation se mesure a l’aune de leur acceptation de la verite et de la justice, conditions sine qua non pour toute vraie reconciliation. Errare humanum est sed perseverare diabolicum (se tromper est humain mais perseverer dans l’erreur est diabolique). Avec un peu de sagesse et d’humilite on peut anticiper les choses avant qu’elles ne nous rattrappent. Seule la verite rend libre, "Time will tell".

        • Le 12 avril 2006 à 10:57, par kéré, Nancy En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

          Si je ne m’abuse, je pense que cette journée nationale du pardon a déjà triomphé au Burkina. A moins que je n’ai une mauvaise lecture de notre histoire politique.
          Par conséquent, ce n’est qu’à partir de l’appréciation du bien fondé de cette journée du pardon et son encrage nécessaire dans nos consciences individuelles et celle de notre peuple en général que sera mesurée votre capacité personnelle à dépasser ces différentes tragédies de l’histoire politique au Burkina. Chaque burkinabè, (le vrai) doit nécessairement comprendre qu’il conviendrait de se tourner, inexorablement, vers l’avenir en nous fondant sur notre histoire qui n’est rien d’autre que notre vécu. La démocratie est en marche au Burkina. Préservons-la et oeuvrons à sa consolidation chaque jour que Dieu fait. Le reste n’est que phraséologie creuse et chimère, parfaitement inutiles au peuple burkinabè. Kéré, Nancy

          • Le 12 avril 2006 à 15:23 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

            Un de mes messages a ete censure je ne sais pourquoi. Il aurait apporte des elements considerables au debat. Je disais dans cette intervention que Sidwaya qui relevait une manoeuvre politique des Sankaristes en prevision des elections communales avait peut etre raison de voir cet autre aspect mais devait faire des analyses profondes sur ce dossier au lieu de commentaires partisans. Car Sidwaya est un quotidien d’etat et devait donc se garder de prendre positiondans ce genre de debats sensibles et de facon partisane. J’espere que cette fois mon intervention passera pour un debat sein sur la toile. Je me souviens que lors de la publication de la lettre des 650 millions de Gbagbo a Herman, j’avais ete censure. Je crois qu’on avait depasse ce stade. Si le webmaster emarge quelque part a Ouaga, qu’il nous le dise. Lisez les journauz burkinabe et vous comprendrez que rien ne sert de censurer sur la toile.

            • Le 12 avril 2006 à 21:13, par Lefaso.net En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

              Le Webmaster voudrait bien émarger à Ouaga... Et même chez vous, si vous avez "les feuilles" qu’il faut pour ça ;-))

              Plus sérieusement, ceux qui écrivent "ce qu’ils veulent" en se cachant courageusement derrière l’anonymat doivent savoir qu’en cas de problème, il y a quelqu’un qui en répond à leur place, c’est le Webamaster.

              Le webmaster

            • Le 12 avril 2006 à 23:41 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

              Monsieur, vos propos sont choquants parce qu’ insultants. Vous n’avez pas le droit de diffamer l’équipe du journal comme vous le faites, l’accusant "d’émarger quelque part à Ouaga". Sachez que c’est par passion que nous animons bénévolement le site, et que personne ne nous soutient financièrement. Sachez aussi qu’étant un journal en ligne, nous sommes tenus de respecter la législation sur la presse, sous peine de répondre devant des tribunaux du contenu des articles publiés. Si l’équipe estime que des propos nous mettent en porte à faux avec la loi, nous ne les publireons pas.
              Cordialement Wahab Sidibé

              • Le 13 avril 2006 à 07:34 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

                Je presente honnetement mes excuses a ceux que j’ai pu choquer apr mes interventions. Je n’insulte jamais car je n’aime pas etre insulte. Si je parle d’emarger a propos du Webmaster, c’etait un peu pour le titiller, plaisanter un peu. mais ca ne vous a pas plu et je presente mes excuses a Monsiuer Sidibe. Ceci dit je connais bien la legislation en matiere de responsabilite dans la publication de tout ce qui est anonyme et les consequences pour vous. Je ne veux pas vous mettre dans un petrin. Mais sachez que souvent nos critiques et arguments peuvent paraitre durs, cela dependra du sujet et de la "robustesse" de l’argumentaire. Mon cher Sidibe, le debat democratique a cela de particulier qu’il ne vise pas toujours a plaire mais a susciter reaction, explication, reflexion et surtout enrichissement de l’esprit. Je crois que ce que j’ai dit a propos de Sidwaya n’est pas mechant, mais si vous devez vous proteger...je comprends. Merci pour votre bon travail. Vous nous apportez cette opportunite de discuter a propos de notre pays.

                • Le 13 avril 2006 à 22:11 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

                  Monsieur
                  J’accepte vos excuses et salue votre grandeur d’esprit. Même si je n’ai pas consulté les autres membres de l’équipe, je pense qu’ils sont du même avis que moi. Personnellement la critique ne me fait pas peur, au contraire elle me stimule. Je suis pour l’esprit critique de chaque citoyen, et sachez que je suis content quand des lecteurs relèvent des incohérences dans les articles que nous mettons en ligne. Si au moins 50% des Burkinabè avaient l’esprit critique des lecteurs de notrte journal en ligne lefaso.net, je suis sûr que les choses changeraient rapidement dans pays et notre démocratie serait plus forte. Continuez d’apporter vos critiques qui font la vitalité du journal
                  Cordialement
                  Wahab Sidibé

          • Le 12 avril 2006 à 15:34 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

            On aurait souhaiter s’identifier monsieur Kere, mais vue la nature des regimes paternalistes africains ou le chef et tout ce qui constitue sa cour n’aiment pas les critiques et la resistance - secretee partout ou il y a exercice du pouvoir.. A l’etape actuelle ou le manicheisme caracterise les relations au Burkina (ceux qui sont avec nous et les autres cad les mauvais), il est bon de garder l’anonymat pour eviter des represailles. Vous avez vu le cas de cette femme de Samandin qui a ete repudiee parce qu’elle ne soutient pas le CDP...Il y a des cas similaires dans d’autres provinces. Et les militants appliquent ce que certains bonzes du parti pronent. Pendant les manifs contre l’impunite, certains responsables du collectif et des syndicalistes ont ete pries d’aller manfester dans leur region d’origine. Pour ces raisons, il est bien de garder l’anonymat.

            • Le 12 avril 2006 à 20:03 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

              1. Merci a Mr Kere dont je ne doute pas de la pertinence des propos. Mais parfois j’ai l’impression que vous vous prenez pour le peuple Burkinabe lui-meme et que tout autre lecture de la vie socio-politique differente de la votre ne va pas dans le sens de la consolidation de la "democratie fragile" du Burkina, de la paix... et vous invoquez volontiers souvent le nom de Dieu comme si vous en etiez le garant..Je suis sur que la plupart de ceux qui reagissent ici sont des gens qui cherchent le bien du Burkina, la paix et la consolidation de la democratie.Je le dis avec beaucoup de respect mais vous etes evidemment libre de le prendre comme vous voulez. L’intelligence d’une personne ne se revele pas dans le fait de donner l’impression que les autres ne proferent que des inepties...Ceci dit je respecte votre opinion....
              2. Au compatriote qui ne veut pas s’identifier par peur de represailles. Je respecte votre point de vue mais je pense qu’une meilleure raison pour ne pas s’identifier est d’inviter ce qui vous lisent a juger rationnellement et raisonnablement vos propos selon ce qu’ils valent en realite. Quand on lit certains message, on a l’impression, peut-etre a tort, que certains croit, que leur signature donnerait davantage de credit a leur propos, si c’etait le cas ce ne serait qu’une preuve supplementaire que leurs propos ne peuvent pas se defendre par eux-memes.
              3. Pour revenir au sujet qui nous preoccupe, l’affaire Sankara, je reste convaincu que la lumiere finira par jaillir. L’humiliation d’une des parties dans cette affaire n’est pas une condition necessaire pour que la verite soit faite, mais cela suppose un repentir reel et une sincerite des differentes parties : "Time will tell"

              • Le 13 avril 2006 à 02:10, par kéré, Nancy En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

                Je me donne un temps de réaction à vos propos afin que ma réponse ne soit, ni excessive, ni complaisante.
                Cependant, a priori, comment voulez-vous mener un débat serein sur ce forum en supputant que je me "considère comme le peuple" et que j’invoque le "nom de Dieu comme si j’en étais le garant". D’abord, je vous fais observer que je suis, effectivement, l’émanation du peuple burkinabè et c’est un honneur pour moi que vous m’identifiez à ce vaillant peuple burkinabè. Pour ma croyance en Dieu, j’ai ouie dire que le burkina était un Etat laïc et républicain où toutes les croyances en Dieu n’étaient pas interdites (Je pense sincèrement à mes frères et soeurs, compatriotes animistes, musulmans, baptistes, protestants, athés et la liste ne peut nullement être exhaustive sans exclusion). Je me réjouis que vous ayez trouvé mes propos pertinents et que c’est seulement "parfois" que vous aviez ces impressions. En dépit de mon ressenti, je vous rassure tout de même de ma fraternité indéfectible. Kéré, Nancy

    • Le 12 avril 2006 à 23:21 En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

      En reponse à ce mail, je dirai d’arrêter les insures, il s’agit simplement de donner son point de vu sur ce dossier dit Thomas Sankara. Je pense qu’il y a plein de gens qui ont été enrichi pour ces genres de dossiers. Bref, c’est notre pays même qui est actuellement comme ça. Des individus perçoivent des bouffes et tais toi et rien n’avance. Si nous voyons que la famille Sankara ont toujours tenu à ce qu’il y est la justice sur cette affaire elle n’a pas ca même tord et qui quonque endurant la même situation fera la même chose. L’Etat à tenu que la veuve rentre au bercaille pourquoi faire ? pour la faire disparaitre en clendo ou quoi ? Moi je ne suis pas contre ce qu’elle a fait. Je pense peut être que ça diminuera le mal dans notre pays. Vous avez souligné dans votre message que le gouvernement reconnait qu’il est mort dans un camp millitaire, vous croyez que cela est justifiable ? Même si on peut intimider le Peuple pas le monde, au moment de l’acte ce n’était pas seulement le peuple ni les médias Burkinabés qui était présent ? Personne ne peut croire à cet Certificat de Décès.
      Que Dieu nous donne le Pardon, je crois que c’est mieux, nous savons que nul n’est éternel.

  • Le 11 avril 2006 à 23:58, par kéré, Nancy En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

    A la suite de la décision du comité des droits de l’homme de l’ONU concernant le Président SANKARA, un internaute a, expressément, et ce, de manière inquisitoire, souhaité que je m’exprime sur ce sujet brûlant qui constitue, inéluctablement une partie de la tragédie de notre vaillant peuple burkinabé.
    Ma réflexion, en qualité de citoyen "lamda" est, incontestablement, celle exprimée par Monsieur Le Garde des Sceaux qui a dit que "le gouvernement, soucieux du respect des droits humains, des principes de l’Etat de droit et de ses engagements internationaux prend acte de cette décision et y donnera une suite appropriée". A mon humble avis, le procès "des conseillers juridiques" du Président COMPAORE est un mauvais procès.
    Par ailleurs, je fais observer que la réaction du premier internaute ne manque pas d’intérêt sur un seul point précis lorsque cette personne anonyme a écrit que ce qui importe c’est "...le respect de la dignité humaine et éviter des mots qui vont rouvrir des plaies...". Je souscris, naturellement, à ce voeux pour peu qu’il soit sincère de la part de cet internaute non-identifiable.
    En revanche, je ne partage pas l’idée du second internaute (aussi anonyme que le précédent) qui prétend, sans en rapporter une quelconque démonstration juridique, que "Blaise (oh !) gagnerait à régler cette affaire pendant qu’il gouverne pour éviter d’être ratrappé par l’histoire..."sic ! ah ! d’autant plus que, compte tenu de la nature de cette malheureuse tragédie, Monsieur SY, brillant jounaliste à mon avis, a révélé dans son article que "le Ministre de la défense s’est déclaré disposé à envisager cette occurence pour peu qu’il soit saisi...". Tout doit se passer dans le calme et la sérenité nécessaires à la consolidation de la démocratie qui vient de prendre racine au Burkina après ces longues années de périodes d’exception politique.
    Au delà de la distinction entre le principe de la responsabilité personnelle (article 1382 du Code civil) et celle politique..., il convient de préciser que la construction d’un Etat de droit et son corrollaire qu’est la démocratie, est une oeuvre longue, lente, coûteuse et difficile. J’ai la pleine conviction que nous y parviendrons, à l’instar des démocraties européennes et notamment celle de la France qui a connu ses révolutions et sa horde de barbarie.... Que Dieu nous y aide et nous éclaire. Kéré, Nancy

  • Le 12 avril 2006 à 10:37, par krimau En réponse à : > Dossier Thomas Sankara : Après la décision rendue par le Comité des droits de l’homme de l’ONU

    C’est bien de parler du dossier Thomas SANKARA, mais il serait meilleur de parler aussi des autres victimes du Front Populaire telles que Henri ZONGO et Jean Baptiste LINGANI, etc.? Qui les déffends ou alors n’y a t-il rien à dire ? Eclairez-nous, s’il vous plaît.

    • Le 7 juillet 2006 à 22:40 En réponse à : Dossier Thomas Sankara

      Je partage l’avis de Mr krimau. si le gouverment se prend vraiment democratique et prone les droit humaines, pourquoi seule la mort de Sankara est a la une ? Parque ce sankara a laisse derniere lui un femme instruite qui a elle a son tour instruit se enfants. Qui parle de Henry Zongo et de Lingagi ? Qui defend leur cause ? Si le gourvement parle de reconciliation il faudra mettre a la lumiere sure toute les crime commisent avant pendant et apres la revolution. Certes il est a notifier que Sankanra est mort a titre de presendant , mais en dessous et par dessus tout il demeure un humain et partage les memes valeurs humaines que les autres. A ce titre je dis justuce a tous.

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