L’AS-ONATEL s’est mesurée en terre dakaroise à des adversaires logiquement plus forts. A l’occasion de la 2e édition de l’open de Dakar, le Sénégal et le Mali avaient en lice leur équipe nationale. Le même pays hôte, en plus de sa sélection A, a dû même organiser tout juste avant le début réel des hostilités des préliminaires entre des combattants issus d’une foultitude de clubs, afin de se doter d’une deuxième sélection nationale. Face à ces équipes nationales, le Burkina n’a aligné qu’un club, l’AS-ONATEL qui semblait incarner le rôle de David devant des Goliath. Le Gabon, le 4e pays représenté avait en lice un simple club.

La compétition proprement dite s’est déroulée le dimanche 26 mars 2006. Ce jour-là, les combattants burkinabè ont créé la surprise. Avec 4 combattants en lice, Seydina Drabo (-80 kg), Tahar Cheick Drabo (+80 kg) Roch Jean Kéré (-68 kg) et Amado Koné (-58 kg), l’AS-ONATEL décroche 3 médailles. Seydina Drabo a particulièrement été étincellent. Sa maîtrise technique, son agilité ont vite fait de conquérir le cœur des Dakarois.

Et le voilà en finale, face à un fils du pays hôte. Leur combat, de l’avis des experts restera longtemps en premières pages des annales du tournoi open, tant les deux adversaires ont laissé voir tout ce qu’il y avait de beau en taekwondo. Au terme des 2 rounds réglementaires, le combat n’avait pas encore désigné son vainqueur.

Le Burkinabè s’inclinera finalement au terme de la prolongation. Toutefois Seydina Drabo remporte la médaille d’argent. Amado Koné et Tahar Cheick Drabo qualifiés pour disputer ce qu’il convient d’appeler la petite finale devant respectivement Wade du Sénégal et Baba Diarra du Mali ont été tenus en échec. Mais ils complètent le trio d’excellence dans leur catégorie respective, synonyme de médaille en bronze.

L’AS-ONATEL qui a séjourné à Dakar du 21 au 28 mars n’a pas été dépaysée surtout lors des combats. Des travailleurs de l’ONATEL en étude en ce moment à l’Ecole supérieure multinationale de télécommunication de Dakar se sont mobilisés à l’occasion pour dérouler le tapis rouge à leur club. Ils ont ameuté la colonie des Burkinabè de Dakar qui est venue mettre une ambiance de feu, afin de pousser les combattants de l’AS-ONATEL vers la victoire.

L’équipe conduite par le coach Thomas Kaboré le lui a bien rendu. Elle a fait la fierté de ces Burkinabè de Dakar, particulièrement des étudiants de l’ONATEL qui ont eu une fois de plus la preuve que leur entreprise est un réel leader.

Jérémie NION

Sidwaya