Une délégation des syndicats autonomes et centrales syndicales de travailleurs burkinabè a rendu visite au premier ministre, Paramanga Ernest Yonli, vendredi 24 mars 2006 à Ouagadougou. Elle lui a soumis ses préoccupations. « Le gouvernement a pris un certain nombre d’engagements en 2005 qu’il n’a pas respectés », a confié à sa sortie d’audience le porte-parole de la délégation, Richard Tiendrébéogo.

Selon lui, il s’agit entre autres, du renvoi en début de juillet 2005, des discussions portant sur les questions des taxes des hydrocarbures, de l’électricité et de l’eau. Parmi les engagements non tenus, M. Tiendrébéogo relève également, les négociations sur les revendications des salaires et pensions qui étaient prévues en décembre 2005.

Par ailleurs, le porte-parole des travailleurs a indiqué au chef du gouvernement quelques problèmes qui minent le monde du travail, notamment les retards d’avancement des fonctionnaires et la réticence de certaines sociétés et employeurs à appliquer la mesure d’augmentation des salaires décidée en 2004 par le chef de l’Etat.

Les organisations syndicales ont notifié à M. Yonli, la nécessité de mettre en œuvre les résultats des travaux du comité chargé des dossiers sociaux pendants. Cela, disent-elles, va dans l’intérêt de l’Etat de droit et de la paix sociale.

En outre, les hôtes de M. Yonli ont affirmé qu’ils ont attiré son attention sur le manque de considération du gouvernement envers les organisations syndicales. Pour eux, ces comportements de l’équipe Yonli sont de nature à saper le dialogue social qu’elle prône pourtant. Avant de quitter leur interlocuteur qui était assisté de certains ministres, la délégation a souhaité que celui-ci prenne des mesures diligentes pour réaliser les engagements pris l’année écoulée. Elle a, en sus, demandé au Premier ministre que son gouvernement examine sérieusement le cahier de doléances adressé depuis l’année passée par les syndicats.

Séraphine SOME (serasome@yahoo.fr)
Sidwaya