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Le Premier ministre face à l’Assemhlée nationale : déclaration de politique générale

Publié le mardi 28 mars 2006 à 00h00min

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Après avoir disséqué, devant les honorables députés, l’Etat de la Nation burkinabè le 23 mars 2006, Paramanga Ernest Yonli revient cette semaine encore à l’hémicycle (le 30 mars) pour prononcer sa déclaration de politique générale.

Celle devant être la mise en œuvre du Programme quinquennal du président du Faso, Blaise Compaoré, visera pour l’essentiel le parachèvement de l’édification d’une société forte et démocratique, qui libère l’initiative, assure une qualité de vie meilleure aux Burkinabè et garantit l’avenir.

Depuis deux décennies, notre pays a connu de grandes mutations qui ont permis à tous les secteurs d’activité d’enregistrer des progrès substantiels. Pour autant, beaucoup reste à faire comme l’indiquait Blaise Compaoré à Ziniaré en août 2005, lorsqu’il acceptait de se porter candidat à la magistrature suprême.

D’où cette nouvelle vision proposée à ses compatriotes, vision bâtie autour de la poursuite de l’édification d’une société de développement solidaire qui garantit la justice sociale et l’égalité des chances pour tous les citoyens et qui requiert une production importante dont le surplus doit constituer la base de la redistribution des fruits de la croissance. Dans cette optique, l’Education reste, en dépit des progrès réalisés, la priorité des priorités de même que la Santé, droit fondamental qui ouvre l’accès aux autres droits. De même, l’Emploi ne devrait pas être en reste, de même que la modernisation et le développement des infrastructures économiques et des services.

En un mot, il faut une économie moderne qui réponde aux besoins prioritaires des populations mobilisées autour des enjeux du développement. Toute l’action du gouvernement Yonli devra tendre vers l’inversion du chômage et du sous-emploi. Pour ce faire, il faut d’abord une orientation politique et un engagement à créer un environnement approprié à la bonne gouvernance, ce qui est déjà effectif, notre pays étant doté en 2005, d’une nouvelle politique nationale de bonne gouvernance.

Il reste à s’attaquer aux domaines prioritaires, en poursuivant les efforts de promotion de l’agriculture et du développement rural et de gestion durable de l’environnement pour la sécurité alimentaire. La diversification de la production agricole en général, la promotion des cultures vivrières et commerciales, la protection de l’environnement et la « question » de la terre (réhabilitation et accès aux terres) seront ici les maîtres-mots.

Il en sera de même pour la conservation et la canalisation de l’eau dans le but d’élargir les surfaces irriguées pour les cultures et l’élevage ainsi que la lutte contre l’érosion des sols et l’encouragement des jeunes au développement agricole afin de limiter l’exode rural, source d’insécurité. On n’oubliera pas la transformation des matières premières en vue d’accroître la valeur ajoutée des exportations.

Dans le domaine de l’emploi, l’utilisation des secheurs-clés à fort potentiel d’emplois devra être de mise, tout comme le renforcement de la coopération internationale, une mondialisation juste et équitable et des partenariats pour un soutien accru de la communauté internationale aux efforts que déploie l’Afrique pour réaliser le développement durable en mettant l’accent sur la promotion de l’emploi. Aussi, il va falloir élargir et renforcer les filets de la sécurité sociale pour assurer les meilleures conditions de travail et d’existence à tous les hommes et femmes.

Dans le domaine sanitaire, il faudra fournir des soins de santé bon marché, assurer des aides sociales bien ciblées en faveur de ceux qui en ont besoin et assurer la sécurité professionnelle et la couverture sanitaire aux travailleurs vulnérables, en particulier ceux, œuvrant dans l’agriculture et dans l’économie informelle. L’Education enfin devra être promue d’avantage, aucun développement ne pouvait être effectif sans la valorisation du capital humain. Dans cette optique, le PDDEB devrait être conduit avec plus d’efficacité et de doigté.

Autant d’actions qui nous font penser que Yonli va accorder la priorité au développement social si tant est que le chômage grandissant des jeunes, le manque d’accès à l’éducation, à la formation et aux services de santé, hypothèquent l’avenir de nos jeunes Etats en compromettant les droits humains fondamentaux et la dignité des individus. En point de mire donc, le développement humain durable ce qui nécessite aussi une lutte implacable contre la corruption sous toutes ses formes, l’accentuation du combat contre l’insécurité et de grandes performances économiques.

On en revient au « progrès continu pour une société d’espérance » programme du président du Faso qui « consiste en un nouveau pacte qui vise la croissance soutenue, le développement solidaire, l’épanouissement et le bien-être de tous ».

Boubakar SY

Sidwaya

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