Son objectif est de contribuer à une meilleure information et sensibilisation des premiers responsables des régions et provinces sur les fléaux du criquet pèlerin et de la grippe aviaire, qui menacent le secteur agricole.

Le secteur agricole est l’une des principales sources de revenus de la plus grande majorité de la population burkinabè. Il demeure la principale source de la croissance de l’économie du pays. Ce secteur emploie plus de 86% de la population active, participe pour plus de 30% au produit intérieur brut et fournit 80% des recettes d’exportation.
Compte tenu de l’importance de ce domaine dans l’économie et dans la lutte contre la faim et la pauvreté, le gouvernement a consenti des efforts pour promouvoir des politiques, des stratégies et des programmes de développement agricole.

Ces efforts sont souvent menacés par les aléas climatiques et par des fléaux comme l’invasion des criquets pèlerins et les épizooties dont la grippe aviaire. Pour faire face à ces fléaux de la nature, le gouverneur de la région des Hauts-Bassins (région hôte de l’atelier d’information et de sensibilisation), Mathieu Bêbrigda Ouédraogo dira à l’ouverture dudit séminaire que « le gouvernement a toujours su prendre à temps, les dispositions pour connaître, maîtriser et contrôler ces phénomènes, et ce, à travers l’élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux de prévention, de lutte et de riposte ».

L’assistant du représentant de la FAO au Burkina Faso, Daouda Kontongomdé ajoutera pour sa part que la FAO, « grâce au soutien de certains donateurs, a aidé 18 pays touchés par les infestations de criquets pèlerins à mettre en œuvre des campagnes de lutte qui ont permis de traiter 13 millions d’hectares et de former 600 experts nationaux ». S’agissant de la grippe aviaire, la FAO a élaboré un programme global de trois ans pour mettre en œuvre les mesures susceptibles d’enrayer la propagation de la maladie, d’empêcher la mutation du virus et son adaptation à l’homme.

La FAO a également créé un centre d’urgence pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD) afin de renforcer l’action de l’organisation dans ce domaine. Selon M. Kontongomdé, la FAO a mis en place, sur le plan de la lutte contre la grippe aviaire, un projet régional couvrant 13 pays dont le Burkina. Ce projet devrait permettre d’avoir une cartographie des routes migratoires et des populations avicoles afin de cibler la surveillance, une surveillance accrue et un meilleur suivi de la maladie chez les oiseaux sauvages et domestiques, une meilleure connaissance des mouvements spontanés et commerciaux des différentes espèces sauvages, des capacités régionales d’alerte précoce et d’intervention renforcées, etc.

C’est pour informer les chefs des régions du mode d’opération des différents fléaux et des plans de lutte élaborés tant par le gouvernement burkinabè que par certains organismes internationaux, que la FAO et les ministères burkinabè en charge de l’Agriculture, des Ressources animales, de l’Environnement et de la Santé ont organisé l’atelier d’information et de sensibilisation. Plusieurs thèmes leur ont été développés pendant les deux jours.

Il s’agit entre autres, des plans de prévention, de riposte et de lutte, préparés par le gouvernement, du schéma organisationnel mis en place pour lutter contre chaque fléau ; des dangers de la mauvaise utilisation des pesticides ; des responsabilités des gouverneurs sur le plan organisation et mobilisation des ressources en période de lutte.

L’atelier a pris fin hier. Les gouverneurs de région et les hauts-commissaires des provinces situées dans la zone de front du criquet pèlerin ont regagné leurs localités respectives après avoir tiré le maximum d’informations qui faciliteront leurs actions sur le terrain.

Adaman DRABO

Sidwaya