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Semaine nationale de la culture : Les rideaux se lèvent demain sur la XIIIe édition

Publié le vendredi 24 mars 2006 à 08h06min

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C’est demain samedi 25 mars 2006 que les projecteurs seront allumés sur la ville de Bobo-Dioulasso avec l’ouverture officielle de la XIIIe édition de la Semaine nationale de la Culture (SNC). Placée cette année sous le thème : « Culture et intégration des peuples » la SNC va réunir pendant 8 jours plus de 1 500 artistes burkinabè et étrangers dans la ville de Bobo-Dioulasso.

La plus grande manifestation culturelle du Burkina Faso qui s’ouvre demain a comme objectifs de :

- promouvoir les expressions artistiques et culturelles des différentes communautés culturelles et linguistiques du Burkina Faso ;

- constituer un cadre de rencontres, de dialogue et de renforcement de la cohésion sociale pour la soixantaine d’ethnies vivant en bonne intelligence au Burkina Faso ;

- valoriser les expressions artistiques et culturelles du pays ;

- favoriser l’intégration sous régionale.

En 23 ans d’existence, la SNC a véritablement pris du galon et c’est une magnifique fête culturelle qui va faire vibrer le public dans la ville de Sya. Nous vous proposons une réflexion sur le thème et le programme des deux premières journées de la manifestation.

La Culture, un ciment pour la paix

Est-il encore besoin de réaffirmer comme l’indique le thème de la prochaine SNC, que la culture est le lieu, sinon le facteur d’intégration des peuples ? Les exemples foisonnent qui n’ont cessé de le prouver à l’universel.

Il ne suffirait que d’ouvrir l’œil sur un exemple bien synthétique, celui de peuples identiques par les langues, les coutumes ou traditions et qui de par les aléas de l’histoire se retrouvent dans deux pays différents, à cheval sur une même frontière géographique. Le thème qu’apporte à notre réflexion la XIIIe édition de la Semaine nationale de la culture, à savoir « Culture et intégration des peuples » vient tout d’abord magnifier l’événement dans sa noble dimension de rassembleur et facteur de communion offert à toutes les diversités nationales combien multiples. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, ce sont 13 régions, soit 45 provinces du Burkina, qui se retrouveront à Bobo-Dioulasso une semaine durant, chacune pour découvrir l’autre et se faire connaître dans ses spécificités.

C’est ce que la SNC attend de nous offrir et cela au-delà de l’aspect compétition. Ce qu’il y a d’événémentiel, de scéniques et de loisirs attend également d’être dépassé, pour asseoir en chacun une graine d’amour pour l’autre. Chose tout à fait susceptible de nous faire ouvrir le regard sur un Burkina unitaire, qui se donne la main pour s’investir neuf.

Il ne s’agira pas seulement d’admirer l’autre ou parfois d’en rire, mais de saisir les symbolismes, de comprendre les expressions diverses dans leur profondeur signifiante.

La SNC a survécu jusque-là parce que cet intérêt-là a été compris par ses acteurs. Mais avant tout, la culture est bien ce par où et par quoi tous les peuples se ressemblent, en y matérialisant leur imaginaire et leur spiritualité.

De là sortent les dialogues les plus anciens, des codes, des adaptations et des adoptions, des voisinages compatibles de peuples, des amitiés, des amours, des complicités durables qui ont un sens positif, c’est-à-dire humain.

Il y a tout à y gagner, (même s’il y a des sens travestis ou oubliés) et certaines manifestations culturelles ont déjà bien compris qu’il y a tout à y gagner, lesquelles qui, périodiquement, rassemblent des participants et partenaires venus de loin, d’autres continents. Parlons ici du SIAO, du FITD, des Nuits Atypiques de Koudougou.

Parlons du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou qui, avec ses atours modernistes nous oblige à voir, à nous rappeler que la culture n’est pas seulement ce regard offert sur le passé, mais qu’elle doit désormais se mêler des combats actuels et à venir. Quelque culture que sous d’autres cieux, des Nations modernes et puissantes ont émergé à la face du monde.

Puisse la SNC nous montrer aussi cette voie. Puisse chacun s’y recréer, s’y ressourcer.

Jean-Luc BONKIAN

Sidwaya

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