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Situation du Burkina Faso après 2005 : “Notre pays change et évolue rapidement”, selon le diagnostic du Premier ministre

Publié le vendredi 24 mars 2006 à 08h43min

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Le Premier ministre Paramanga Ernest Yonli a fait un diagnostic de la situation de la nation burkinabè pour la période de 2005. C’était devant les députés dans la soirée du 23 mars 2006. La leçon à retenir est que le Faso se porte bien en dépit de l’environnement socio-économique et politique peu favorable au plan mondial.

Assemblée nationale du Burkina Faso, 23 mars 2006, il est 15h passées. La cour est parée de tapis rouge. Toute chose qui annonce la venue d’une personnalité au sommet de l’Etat. Oui, il s’agit du Premier ministre, chef du gouvernement Paramanga Ernest Yonli. A l’hémicycle, des fauteuils réservés aux invités de marque de la représentation nationale sont occupés par les membres du gouvernement sortis nombreux. D’anciens chefs d’Etat, des représentants d’institutions nationales et internationales sont également présents. Il est 16h, le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré est annoncé. L’assistance se met debout pour l’accueillir. Il s’installe et déclare la session du jour ouverte. Le secrétaire général de l’Assemblée peut procéder à l’appel nominatif des députés. A l’issue de l’appel, il enregistre 89 députés effectivement présents, deux absents, 20 absents excusés et 12 procurations. Ce qui fait 101 votants (même s’il n’y aura pas de vote) sur les 111 députés que compte l’Assemblée nationale.

Le président Roch Marc Christian Kaboré reprend la parole pour rappeler l’ordre du jour. Il invite le Premier ministre devant les députés pour faire le point de la situation du Burkina Faso pour l’année 2005. Cet exercice est prévu par l’article 109, alinéas 2 et 3 de la Constitution qui stipule que le Premier ministre expose directement la situation de la nation à l’Assemblée nationale (relais des populations) pendant la première session de l’année de l’institution. L’exposé du Premier ministre est suivi d’un débat mais sans vote.

Pour le bilan de 2005, Paramanga Ernest Yonli a eu besoin de 1 heure d’horloge entre 16h 15 et 17h 15. Il a introduit son discours par des précisions. « Le bilan que je m’en vais vous présenter de la gestion des affaires de notre pays pour l’année 2005 est aussi le vôtre, de votre institution et de l’ensemble de nos forces vives... », a-t-il dit d’entrée de jeu devant les députés. Il a aussi indiqué le caractère spécifique du présent bilan qui est le dernier consacré à la mise en œuvre du programme du septennat du président Blaise Compaoré. Pour Paramanga Ernest Yonli, « Le Burkina Faso connaît des progrès notables. Notre pays change rapidement et évolue profondément ».

Il a disséqué domaine par domaine, les acquis engrangés en 2005. Comme le dit l’adage, « la santé avant tout ». Le Premier ministre commence par le domaine sanitaire, notamment la menace de la grippe aviaire. Actualité oblige. Il a insisté sur la notion de « menace » car « aucun cas de grippe aviaire n’ayant été déclaré sur le territoire national... » Il a signifié aux élus du peuple les mesures énergiques prises néanmoins par le gouvernement pour fermer les portes du Burkina à la grippe aviaire. A cet effet, il dit compter sur la vigilance et l’esprit de responsabilité de chaque citoyen. Des avancées significatives ont été obtenues dans la couverture vaccinale dans la lutte contre des maladies comme la filariose lymphatique et le VIH/Sida, a-t-il poursuivi.

Paramanga Ernest Yonli a déballé par ailleurs à l’Assemblée nationale les révisions opérées par le gouvernement en vue de rendre plus opérationnelle l’administration publique burkinabè. Il a cité en exemple la révision en 2005 de consensus avec les syndicats de la loi portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique, l’adoption d’une nouvelle politique nationale de bonne gouvernance.

Les médias avancent aussi ...

Concernant la presse burkinabè le chef du gouvernement a tenu à saluer le »professionnalisme, dans l’observance des règles d’éthique et de déontologie... » avec lequel elle a couvert l’élection présidentielle du 13 novembre 2005. Il a également relevé les efforts consentis par le gouvernement l’année dernière au profit des médias publics et privés. Il s’agit notamment de l’achèvement de la couverture télévisuelle du territoire, la mise sur satellite de la télévision nationale, de la subvention de 150 millions de F CFA accordés aux organes privés.

Autre domaine ayant enregistré des victoires en 2005, la lutte contre l’insécurité. Parole du Premier ministre, chiffres à l’appui. Le nombre d’attaques à main armée est passé de 13 cas en moyenne par mois en 2004, à 2 cas en moyenne par mois au dernier trimestre de 2005.

D’un autre côté, Paramanga Ernest Yonli a laissé entendre que le rayonnement international du Burkina Faso a gagné des galons au cours de l’année écoulée. « Je puis vous assurer que l’étoile du Burkina Faso brille... » , a-t-il déclaré avec fierté. Une situation qui a valu au pays de nombreuses retombées économiques.

Sur les fronts macro-économique, industriel, agricole, minier... le chef du gouvernement a estimé qu’il y a de quoi s’encourager. Toutefois, il a défendu le fait qu’il faut « faire plus et faire mieux pour le bien-être commun et individuel des Burkinabè ». Des défis dont le relèvement exige l’implication de tous les Burkinabè, encore davantage des femmes et des jeunes, a-t-il fait remarquer. Avant de terminer son discours sous des acclamations, le Premier ministre a donné un avant-goût aux députés de sa déclaration (dans une semaine) très prochaine de politique générale du gouvernement. « ... l’action future de mon gouvernement sera focalisée autour (...) de la lutte implacable contre la corruption sous toutes ses formes, l’accentuation du combat contre l’insécurité, l’obtention de résultats économiques plus visibles et partagés par l’ensemble de notre peuple », a-t-il annoncé. Après ces déclarations, le président de l’Assemblée nationale a observé une pause de 30 mn, le temps pour les députés de préparer des questions à adresser au Premier ministre. Nous reviendrons sur les débats dans nos prochaines parutions.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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