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Georges Raymond Marchal, ancien président de l’EFO

Publié le lundi 24 avril 2006 à 07h59min

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Georges R. Marchal

Georges Marchal n’est plus à présenter au monde sportif. Ancien président de l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO) pendant 10 ans, il est aujourd’hui à la retraite et s’occupe de ses affaires. Mais l’homme suit toujours avec attention l’actualité sportive.

L’autre jour, il nous a fait part de son désir de parler de notre football qui, selon lui, est au bord de l’abîme. Volubile, Marchal l’est puisqu’il a beaucoup parlé de l’EFO, de la Fédération et des Etalons. A-t-il vidé son sac ? Vous le saurez en prenant le temps de le lire.

Il y a quelques jours vous nous avez sollicité pour un entretien. Avez-vous quelque chose d’important à porter à notre connaissance ?

Oui. Si j’ai demandé aujourd’hui à être entendu par la presse, c’est parce que notre sport en général et notre football en particulier est malade. Et nous ne faisons que sombrer dans l’abîme. Pour avoir appartenu à cette famille sportive, j’ai le droit et le devoir d’attirer l’attention de tout un chacun sur cette vie sportive qui ne va pas bien.

Si cette vie sportive ne va pas bien comme vous le dites, à qui la faute ?

Ecoutez, vous n’êtes pas sans savoir que le football burkinabè se porte mal et les dirigeants portent des œillères. Moi, je connais une personne qui peut apporter un sang neuf à la Fédération. Je veux parler de Salif Lamoussa Kaboré, l’actuel directeur général de la SONABEL. C’est quelqu’un qui a été patient. Avant d’être président du comité directeur de l’EFO, il s’occupait avec Ibrahim Diallo de la section volley-ball. Il était épaulé par Yacouba Barry et François Compaoré. Salif était donc à l’EFO depuis que Marchal dirigeait le club. Je vous rappelle qu’avec le volley-ball, l’EFO a toujours été championne du Burkina avec comme grand entraîneur Salif Touré.

Vous savez comme nous que Salif Kaboré est le 1er vice-président de la Fédération burkinabè de football (FBF) après avoir été conseiller dans le même bureau. Le poste qu’il occupe actuellement ne fait-il pas de lui un homme qui peut prendre des décisions ?

Vous savez, être vice-président ne signifie pas qu’on gère vraiment quelque chose. Salif n’est que l’adjoint du président et il ne peut pas prendre de décision sans l’accord de celui-ci. C’est le président de la Fédération qui est jugé à l’arrivée même si tout le monde est dans le même coup. Je suis convaincu que Salif à la tête de la Fédération peut faire bouger les choses.

Voulez-vous dire que l’actuel président, Seydou Diakité, n’est pas capable de bien gérer la Fédération ?

Ce n’est pas ce que je veux insinuer. Bien au contraire, Diakité a la carrure d’un président mais je ne pense pas qu’il ait le temps de faire le travail de fond d’un président. Il occupe un poste de responsabilité à la SNTB et le temps doit lui manquer pour servir le football. Quand on est dans ce milieu, il faut être disponible et à l’écoute de tout le monde. En Europe, les grands patrons de clubs ont une passion pour le football, mais ils ont toujours un directeur général qui fait le travail et qui leur rend compte. Ils n’ont pas le temps, raison pour laquelle ils s’entourent de directeurs pour suivre le travail sur le terrain.

Si vous pensez que Diakité est tout le temps en voyage, n’est-ce pas la même chose pour son vice-président ?

Des deux, le plus disponible est bien sûr Salif Kaboré. Je suis sûr que si Salif était à la tête de la FBF, il prendrait un directeur général comme cela se fait ailleurs. Tel que je le connais, il aurait pris quelqu’un capable de gérer notre football pour qu’il puisse lui rendre compte. Je répète que Diakité est très occupé en ce moment. En plus de la Fédération et de la SNTB, il est membre influent du Lions club de Ouaga. On ne peut pas être partout à la fois et dire qu’on est disponible pour diriger une Fédération. Je vous réaffirme, connaissant Salif Kaboré, que si les Lions ont une réunion qui coïncide avec celle de la fédération, son choix sera vite fait. Or, ce n’est pas le cas de certaines personnes.

Marchal souhaiterait-il un jour être président de la Fédération ?

Depuis 2000, je suis à la retraite et je m’occupe de mes propres affaires. Aujourd’hui, j’aurais souhaité être à la disposition du football burkinabè. C’est le seul service que je puisse rendre au Burkina Faso. Ce pays m’a tout donné et je ne peux pas l’oublier.

Quand j’étais président de l’EFO, j’étais le responsable du département automobile et industriel de la Peyrissac. Je gérais deux départements à l’époque et je faisais de mon mieux. Mais cela ne m’empêchait pas d’être au lycée Zinda pour assister aux entraînements de mon équipe. Bien qu’étant souvent occupé, il m’arrivait de me rendre au Zinda pour dépanner le groupe électrogène quand il était en panne. J’enlevais ma veste et je me mettais au travail. Aujourd’hui, je suis disponible mais si on organise demain des élections, je ne me présenterai plus. Lors de la première élection, j’avais déposé ma candidature au poste de premier vice-président. Quelques jours avant, j’avais rencontré le président de l’EFO, à l’époque Moïse Traoré Nignan, qui m’avait donné le feu vert.

Le jour des élections, j’ai vu dans la salle Pascal Ouédraogo dit Sergent, son ancien secrétaire général qui était un de mes entraîneurs à l’époque. Je lui ai demandé si ma candidature tenait toujours. Il m’a répondu que c’est le statu quo. Je rentre dans la salle et je m’installe. Quand on est passé au poste que je postulais, le président de séance qui était le colonel Félix Tiemtarboum a dit qu’il ne voit pas ma demande. Allez-y comprendre quelque chose. Je dois dire qu’au départ je visais la présidence mais on m’a fait savoir que pour ce poste, les autorités ont déjà choisi quelqu’un. Pour revenir à ma candidature, voyant que les choses étaient jouées d’avance, je suis sorti de la salle.

Où était exactement passé votre dossier de candidature ?

C’est quelques jours après que Moïse Traoré m’a renvoyé ma candidature avec une gentille lettre que je détiens toujours. Il m’a présenté ses excuses en disant que ce n’est pas sa faute. Il a été contraint, selon lui, de ne pas présenter ma candidature.

Moïse vous a-t-il donné des explications ?

Il m’a dit qu’avec le temps je saurai tout. Lors des dernières élections, c’était la même chose. J’ai ouï dire par certains amoureux du sport roi que Me Benoît Sawadogo, qui était le premier vice-président de Diakité, n’allait plus se présenter parce qu’il n’avait pas le temps de s’occuper du football. Des amis m’ont alors demandé de déposer ma candidature et je l’ai fait. Mais on m’a appelé par la suite pour me dire qu’on ne veut pas de nouvelles personnes dans le bureau. On veut tout simplement apporter un réaménagement. Me Benoît sera conseiller et Salif Kaboré occupera le poste de premier vice-président. Ce dernier m’a appelé et je lui ai dit que si c’est lui, je retire ma candidature. C’est ainsi que j’ai laissé tomber.

Pensez-vous qu’il y a la démocratie au sport quand il s’agit du renouvellement d’une structure sportive ?

C’est à vous de juger au vu de ce que je viens de dire. Je pense qu’il faudrait au Burkina Faso qu’on laisse le football aux mains de ceux qui ont le temps. Pour être grand dirigeant, il faut connaître la discipline en question, l’aimer passionnément et être toujours disponible. Si vous ne réunissez pas ces conditions, ça ne marchera pas.

On vous voit rarement au stade. Y a-t-il une raison à cela ?

Vous savez, aujourd’hui, notre football n’attire pas grand monde au stade. Et ce n’est pas parce que des gens n’ont pas d’argent pour se déplacer le week-end au stade. En fait, le football ici n’a plus d’attrait et ce n’est pas étonnant que la plupart des stades soient vides. Quand on fait autre chose sur un terrain de football, il ne faut pas s’attendre à ce qu’on abandonne sa sieste pour venir au stade. Dans le temps, les gens venaient au stade parce que les acteurs se défonçaient et cela malgré les difficultés qu’ils avaient. Je le répète, notre football ne représente plus rien. Si vous l’avez remarqué, même des dirigeants actuels ne viennent pas au stade. On ne les voit que le jour des élections de la Fédération où chacun tient à briguer un poste. Beaucoup n’ont pas la passion pour le football et les intérêts des uns et des autres divergent. C’est ça la réalité et personne n’en parle. Quand je dirigeais l’EFO, je n’ai jamais raté un seul match de mon équipe.

C’est aussi la même chose pour les entraînements. J’ai réussi à faire venir le regretté Jules Kadeba à l’EFO quand il évoluait au RCB. Au départ, on m’a dit que ce sera impossible mais j’ai pu relever le défi. Ce dernier était un grand joueur et à chaque match, les supporters venaient au stade parce qu’il brillait. Le seul joueur que je n’ai pu recruter, c’est le gardien de but Laurent Ouédraogo. Au moment où je m’intéressais à lui, il est parti à Abidjan pour jouer au Stella club. Laurent a fait ses preuves là-bas et tout le monde le sait. Mais j’avais quand même deux grands gardiens à savoir Boureima Balima et Yacouba Traoré.

C’est ça qui m’a consolé ; sinon je vous jure que Laurent n’aurait pas bougé de Ouaga. Moi, je n’ai pas totalement coupé avec le football. Je suis toujours un amoureux du sport-roi et je suis de près ce football.

Depuis que vous êtes parti de l’EFO, gardez-vous des contacts avec le club ? Je vous avoue que depuis que je suis parti de la présidence de l’EFO, je m’occupe comme je vous l’ai dit de mes affaires. Depuis 1991, j’ai quitté la tête du club de mon propre chef.

Songez-vous à revenir un jour reprendre les bleu et Blanc en main ?

Je n’aime pas le mot songer. Je vous ai connu quand vous étiez à Sidwaya, et j’espère que vous n’avez pas oublié que je suis un homme ambitieux.

Moi, je souhaite revenir au sein de ma famille. J’ai signé ma première licence à l’EFO en 1955. A dire vrai, c’est mon souhait parce qu’aujourd’hui le club se porte assez mal. Je l’ai dirigé pendant 10 ans avec passion et dévouement. Aujourd’hui, j’ai suffisamment le temps et en plus de mon expérience vu le temps que j’ai passé à la tête de l’EFO, ma vision des choses est plus grande.

On ne peut pas appartenir à une famille et la voir malade sans réagir. Si demain vous devez reprendre l’équipe, aurez-vous les moyens pour faire rayonner la reine des stades quand on sait que les choses ont changé et que ce n’est plus comme à votre époque ?

Je suis d’accord qu’aujourd’hui l’argent est indispensable pour entreprendre de faire quelque chose. Mais tout ne doit pas seulement se résumer au nerf de la guerre. Il faut avoir de l’initiative. Georges Marchal, quand il était président de l’EFO a d’abord réussi avec ses collaborateurs, à éclairer le terrain d’entraînement du club. J’ajouterai même le premier terrain d’entraînement de l’Afrique de l’Ouest. Je ne pense pas que l’Asec d’Abidjan eut à l’époque, un terrain éclairé quand l’EFO avait le sien. Je ne suis pas seul à avoir fait ce travail.

C’est l’initiative de tous. Il y a des gens qui n’attendent que ça pour vous épauler. Mais beaucoup de gens ne savent pas aborder ce monde. Je vous donne l’exemple d’Alexis Bougoumpiga, le directeur de la Société africaine de l’électricité (SAEL) qui n’est pas un milliardaire. J’ai été le voir et il nous a aidés à éclairé le terrain. Moi, j’ai acheté les groupes électrogènes, les poteaux et les lampes. Je vous répète que quand on manque d’initiative, on ne peut pas développer un club. Quand je dirigeais l’EFO, il m’a fallu faire du transport pour gérer le club parce que mon salaire ne me suffisait pas. Savez-vous qui m’a aidé à acheter mon premier car pour me donner les moyens de ma politique ? C’est Boureima Nana et je suis sûr que des gens ne le savent pas. Il m’a avalisé à la banque parce que je voulais faire de l’EFO un grand club. Je touchais à l’époque plus du demi million à la Peyrissac, mais ça ne me suffisait pas au regard des ambitions que j’avais pour le club.

Quel est le directeur de société aujourd’hui qui a un demi-million pour gérer un club ?

Il n’y en a pas. Ceux qui sont à la tête des clubs aujourd’hui ont d’autres ressources. A notre temps, les mécènes n’étaient pas nombreux et il fallait se battre soi-même. J’avais un conseil d’administration qui était restreint. J’ai acheté au moins 15 mobylettes avec Jean Paul Zoundi, qui a dirigé à un certain moment le club. C’était à crédit et je faisais tout pour rembourser. Aujourd’hui, l’équipe stelliste ne ressemble pas à celle de 1991. Je constate qu’il y a de l’argent mais l’utilisation n’est pas adéquate. Un grand club comme l’EFO ne devrait pas perdre un match en championnat. Avec les moyens qu’il a, je ne comprends pas que les résultats soient en dents de scie.

Mettez-vous en cause l’effectif ou pensez-vous que ceux qui dirigent aujourd’hui le club ne connaissent pas le football ?

Je constate tout simplement que l’effectif n’est pas celui d’un grand club. Quel est le joueur aujourd’hui, à l’EFO, qui peut faire venir au stade ne serait-ce que 100 supporters pour le voir régulièrement jouer ? Il n’y en pas. La connaissance des hommes est très importante en football. Le fait qu’on ait pris Kassoum Ouédraogo dit Zico comme président de la section football est une bonne chose, mais je vous avoue qu’il a été envoyé à l’abattoir. Je connais bien Zico et d’ailleurs, c’est moi qui l’ai lancé. Je pense qu’il n’a pas d’expérience pour gérer un club comme l’EFO.

Moi, quand je suis venu dans cette famille, j’ai été d’abord premier vice-président. J’étais l’adjoint d’Abel Issac Traoré en 1981. Après 6 mois, il y a eu des problèmes et il m’a demandé de prendre l’équipe. C’est comme ça que j’ai commencé et je n’ai pas brûlé les étapes. Je vais vous livrer un secret : l’EFO à l’époque avait un entraîneur charismatique qui s’appelle Pascal Ouédraogo dit Vidinic. Je regardais ce dernier faire de même qu’Issac Traoré. J’ai appris à leurs côtés et grâce à mon intelligence et à l’amour que j’avais pour la chose, nous avons fait de l’EFO un grand club.

Le sport, c’est exactement comme une entreprise. Ce n’est pas parce qu’on revient de France ou d’autres pays qu’on doit vous confier une responsabilité. Il faut avoir l’humilité d’apprendre pour pouvoir acquérir de l’expérience. J’ai suivi récemment une émission sur la BIB. Le président directeur général, Gaspard Ouédraogo, qui a été décoré, était fier de dire que trois ou quatre banques de la place ont des responsables qui ont fait leurs débuts à la BIB. Ce sont des cadres et ils ont appris à côté d’eux. En sport, ça devrait être pareil mais ici on croit tout savoir dans ce milieu. Je connais bien Zico et je sais qu’il est disponible, mais ce n’est pas suffisant. C’est moi qui l’ai fait partir à l’Espérance de Tunis sans prendre un rond. L’EFO n’a rien bénéficié de son transfert. Nous avons été grugés par un certain Trabelsi, qui était un membre du bureau de la coordination de l’Espérance.

Ce dernier a même été radié du club. Je crois qu’aujourd’hui Zico devrait être avec quelqu’un qui maîtrise la chose. S’il était par exemple avec Georges Raymond Marchal, dans quatre ou cinq ans, il serait un grand président. Je vous avoue que Zico a d’énormes difficultés et à tous les niveaux, c’est comme ça. Aujourd’hui, il est seul et se bat seul.

Au Burkina, il n’y a pas que l’EFO qui se cherche actuellement en championnat. Il y a deux semaines, le RCK et l’USO ont été boutés des compétions africaines. Leur échec vous a-t-il surpris ?

Quoi que vous disiez, l’EFO reste toujours un grand club (rires). Pour revenir à votre question, je dirai que rien ne m’a étonné et puis je dois ajouter que ces deux clubs ne sont pas gérés comme l’EFO et l’ASFA-Y.

Il a manqué ce petit quelque chose à nos représentants pour se faire valoir. J’ai vu le match RCK # USMA d’Alger en direct à la télévision algérienne. Si j’étais le président des Faucons, j’aurais déchiré la licence de Constant Kambou ou le sanctionner. Mais après le retour de l’équipe, quand je l’ai vu faire son mea culpa, je l’ai tout de suite pardonné. Je sentais qu’il était abattu après cette grosse occasion qu’il aurait pu transformer en but. C’est un joueur combatif mais il lui manque l’expérience. Le RCK et l’USO devront se remettre au travail pour corriger ce qui n’a pas marché. Ils sont à leur première participation dans les coupes africaines et savent maintenant qu’il y a des erreurs qui se payent cash. L’effectif doit être amélioré dans tous les postes.

Les Etalons étaient absents à la CAN 2006 en Egypte. Comment avez-vous ressenti ce coup d’arrêt après cinq participations consécutives ?

Je pensais avec amertume à cet échec contre le Cap-Vert et je crois que, comme les clubs, les Etalons sont à la peine.

C’est une histoire d’hommes. Je le dis souvent à des amis, au Burkina Faso, nous n’avons pas des joueurs exceptionnels. Je vous disais tantôt que nous n’avons aucun joueur dans une équipe capable de drainer 100 personnes au stade. Aujourd’hui, nous n’avons pas cette force qu’a la Côte d’Ivoire. Ce pays, malgré le drame qu’il vit depuis septembre 1999, a fait un grand bond sur l’échiquier africain. Ici, il faut qu’on change notre fusil d’épaule. Le Cap-Vert nous a empêché d’aller à la CAN 2006 parce que l’équipe n’a pas été constante. Quand on est inconstant dans ses résultats, on finit par pleurer à l’heure du bilan. Il y a plus de travail à faire avec les Etalons que dans les clubs.

Quand les pros viennent à Ouaga pour un match, ils font le malin et on a peur d’eux. On porte des gants et ce n’est pas bien. Les joueurs, qui ont évolué sous Georges Marchal, savent qu’il ne faut pas s’amuser le jour d’un match. Seydou Diakité a dit que le football, ce n’est pas la guerre. Il a raison d’une part, mais le football aujourd’hui est plus que la guerre. La seule différence est qu’on ne prend pas les armes. On n’a pas le droit de s’amuser avec le football dans ce monde où beaucoup d’intérêts sont en jeu.

Pour les éliminatoires de l’édition 2008, le Burkina est dans le même groupe que le Sénégal, le Mozambique et la Tanzanie. La qualification est-elle possible ?

Nous avons des potentialités que nous n’exploitons pas suffisamment. Si les mêmes erreurs se répètent, ce sera difficile pour nous. J’espère que notre élimination de la CAN 2006 nous a servi de leçon. Pour aller au Ghana, je dis que c’est une histoire d’hommes. Si les joueurs sont bien suivis avant le début du tournoi, il y a de l’espoir. La motivation n’est pas seulement que financière. Il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut pour ne pas rater la CAN 2008. Un éventuel échec serait catastrophique.

Entretien réalisé par Justin Daboné
Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 26 avril 2006 à 14:34, par burkindi En réponse à : > Georges Raymond Marchal, ancien président de l’EFO

    Tout simplement franc et éloquent.

    Le footbusiness a fini par gagner le pays des hommes intègres.

    Ce qui fait mal c’est que des gens comme ça soient mis à l’écart des instances dirigeantes du foot burkinabè.

    A quand des dirigeants qui aiment passionnement le foot et qui le connaissent bien pour mieux le diriger ???

    • Le 10 août 2011 à 10:44, par yves En réponse à : > Georges Raymond Marchal, ancien président de l’EFO

      etant un suppur numero 1 deuis for lngteemps jarrive as a croir de mes beaux yeux que mon equipe a simposer
      dans ce cas je suis partant pour aider mon equipe
      je desirais avoir placce dans l’equipe

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