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Jean-Pierre Palm au sujet des coupes africaines :« On n’y va pas comme on joue au PMU’B »

Publié le lundi 20 mars 2006 à 07h15min

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Il était déjà au gouvernement avant l’élection présidentielle du 13 novembre 2005. Reconduit au poste de ministre des Sports et des Loisirs, Jean-Pierre Palm, JPP pour les autres, veut insuffler une nouvelle dynamique à ce département.

Dans un entretien, qu’il a bien voulu nous accorder, nous avons abordé avec lui plusieurs sujets qui ne manquent pas d’intérêt. Sa conception du football est tout autre et il affirme la nécessité de mettre l’accent sur la formation, pour que demain soit meilleur.

M. le ministre, après votre reconduction à la tête du département des Sports, quels sont les grands chantiers qui vous tiennent à cœur ?

• Je voudrais d’abord remercier votre organe de m’avoir approché pour cette interview. Cela dit, aujourd’hui, les grands chantiers dans ce département après ma reconduction, c’est d’abord la politique nationale en matière de sport. A ce sujet, nous avons organisé les 16 et 17 mars 2006, à Ouahigouya, un atelier de restitution sur l’élaboration de la politique nationale de sport au Burkina Faso. En outre, il y a la finition des travaux de la salle du palais des sports de Ouaga 2000, qui nous permettra de relancer les sports de main. Pour que tout marche comme sur des roulettes, il y a la restructuration des différentes Fédérations sportives pour une meilleure visibilité aussi bien de leurs finances que de leurs activités.

La finition du palais des sports traîne depuis longtemps alors que la fin des travaux était prévue pour le 6 juillet 2002. Qu’est-ce qui ne va pas exactement ?

• Je rappelle que dans le cadre de la promotion du sport national, le gouvernement burkinabè a entrepris de construire un palais des sports entièrement couvert. Ce palais va permettre d’offrir les conditions modernes pour la pratique des activités sportives. Il est implanté sur un grand terrain de 12 ha à Ouaga 2000, à l’est du boulevard de la présidence, entre la place de l’Afrique et le canal. Le palais des sports est conçu pour abriter les compétitions nationales et internationales dans les disciplines sportives de main tels que le Handball, le Basket-ball, le Volley-ball, le Tennis ; et les disciplines de combat tels que la boxe, le judo, le Karaté, etc.

Il pourra en outre accueillir des grandes rencontres (réunions, congrès, et conférences), des concerts, etc. _Sa capacité est de 3238 places assises dont 304 places pour les officiels. Tous les gradins sont munis de chaises. Le financement est entièrement assuré par la République de Chine. La conception du Palais a été faite par le cabinet d’architecture A.IC, lauréat du concours d’architecture organisé à cet effet. _Nous avons visité le palais à deux ou trois reprises et s’il plaît à Dieu, tout sera prêt d’ici là. Le maître d’ouvrage délégué, c’est le ministère des Infrastructures, de l’Habitat et de l’Urbanisme, qui fait des efforts pour que ce joyau devienne une réalité. Les travaux avancent et n’oubliez pas qu’il y a des matériaux qui viennent de l’extérieur. Comme vous le savez, tout est question de finance et il ne faut pas précipiter les choses. Nous espérons que d’ici 2007, nous aurons la salle en main.

Depuis quelque temps, un vent de changement progressif souffle sur le ministère des Sports. Nous voulons parler des nominations au niveau des différentes directions. A quel souci cela répond-il ?

• Pour moi, c’est la recherche de la cohésion. Vous savez, pour obtenir des résultats, il faut une équipe soudée et cohérente. Je crois que les changements sont souvent nécessaires si on veut que les choses aillent de l’avant. C’est le seul souci qui m’anime et rien d’autre.

Il n’y a pas quelque part une chasse aux sorcières ?

• Dans quel but ferais-je cela ? Je ne suis pas quelqu’un de cette nature-là. Comme je vous le disais tantôt, le changement est souvent utile quand on voit loin.

Pour beaucoup de gens, des cadres du ministère ne s’investissent pas assez dans leur tâche. Avez-vous constaté cela avant votre arrivée au département ?

• Quand j’ai pris fonction, j’ai eu à dire aux uns et aux autres que je n’ai pas pour habitude de critiquer mes prédécesseurs. Je suis venu trouver une boîte, dans un Etat de droit, et j’essaie de faire progresser les choses selon ma conception. Tout Burkinabè peut occuper un maroquin ministériel, mais chacun fera sa part de boulot. J’ai été nommé pour un travail bien donné et je suis venu trouver des cadres. Je ne vous cache pas que j’ai à cœur d’imprimer une énergie au département qu’on m’a confié. Il y a des gens avec qui je veux travailler et ce n’est pas le moment de critiquer à tort et à travers ceux qui font partie du ministère. Il y aura des changements et tous les cadres le savent puisqu’on en a discuté longuement en conseil de cabinet. Personne n’est irremplaçable. _Ce ministère, on le sait, est beaucoup sollicité par les différentes Fédérations sportives. Les moyens dont vous disposez vous permettent-ils de financer leurs activités ?

• Nous essayons, chaque fois que nous sommes sollicité, de satisfaire les uns et les autres en fonction de ce dont nous disposons. Quand vous recevez par exemple un programme d’activités d’une Fédération quelconque, qui vous envoie un devis colossal, ce n’est pas facile. Nous examinons les différentes rubriques et voyons ce qu’on peut faire. La restructuration des différentes Fédérations me paraît importantes et c’est une tâche à laquelle on s’attelle.

Cette année, les clubs burkinabè engagés dans les coupes africaines ont échoué au premier tour. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

• C’est la désolation, comme on dit. Et pourtant, j’avais bon espoir qu’un des deux clubs passerait le premier tour. Quand vous êtes à la tête d’un département comme le sport, vous avez à cœur de conduire vos équipes le plus loin possible. Quand le tirage au sort des coupes africaines a été fait, j’avais demandé au RCK et à l’USO de me faire parvenir leur programme de préparation pour qu’on voie dans quelle mesure on peut les appuyer. J’ai fait remettre une enveloppe de 2 millions de FCFA à chaque équipe pour les primes des joueurs. Pour nous, c’est une façon de les encourager à mouiller le maillot. Mais ça n’a pas marché, et si tout le monde est déçu des résultats, c’est tout à fait normal.

Vous avez eu l’occasion de voir le RCK et l’USO se produire, respectivement contre l’USMA d’Alger et le Zarzis de la Tunisie. Pensez-vous qu’ils pouvaient se tirer d’affaire ?

• Je pense que nos représentants pouvaient faire mieux. Le RCK, à l’aller, contre l’USMA, n’a pas joué comme il le fallait. Ce match nous a laissé un goût amer. Les joueurs, ce jour-là, ont démissionné et on ne sentait pas en eux la rage de vaincre. On tombait à tout moment sur le terrain et pour contrôler une balle, c’était tout un problème. Franchement, je n’ai rien compris. A quelques jours de cette rencontre, je suis allé seul au Comet, à Ouaga 2000, où l’équipe s’entraînait. J’ai beaucoup échangé avec les joueurs et ils m’ont promis qu’ils mettront le feu à la maison. Mais le jour du match, je ne les ai pas reconnus et malheureusement c’est nous qui avons reçu le feu à domicile.

Je suis d’accord qu’il faut préparer nos clubs pour les coupes africaines, mais il n’appartient pas au ministère et à la Fédération de prévoir des matches amicaux pour eux. Notre rôle n’est pas d’élaborer un calendrier de préparation, mais de les aider financièrement pour régler certains problèmes. J’avoue que la prestation du RCK à Ouaga m’a déçu. Quant à l’USO, elle n’a pas su mettre toutes les chances de son côté pour renverser la vapeur. Le match retour a été catastrophique pour cette équipe qui n’a même pas eu deux bons tirs. Peut-on gagner un match dans ces conditions ? Dans la loge officielle, je ne comprenais pas ce qui arrivait aux joueurs. Avons-nous des problèmes d’avant-centre ?

L’USO était perdu dans le jeu et on savait que l’élimination était consommée. Si c’était à l’époque des Sap Olympic, ce match serait plié. On a marqué un but sur hors jeu et cela, de façon calamiteuse. Je pense que les responsables des clubs devront revoir la préparation de leur équipe. On ne va pas en campagne africaine comme si on allait jouer à la loterie ou au PM’UB. Somme toute, il faut se préparer en conséquence et prendre des informations sur l’adversaire. Cette année, nous avons remis des équipements sportifs au RCK et à l’USO pour leur campagne africaine.

Pour la saison 2005-2006, les clubs de D1 ont reçu chacun 15 ballons. A Bobo, nous avons remis 1 million de FCFA à chaque club, à la ligue 500 000 FCFA, et à chaque équipe féminine, 100 000 FCFA. L’USCO a également reçu 1 million de FCFA. Ce qui viendra pour le sport, ira au sport. Je voudrais remercier les sponsors qui nous ont aidé à soutenir les équipes. Je ne vois vraiment pas ce que je peux faire de plus.

Après l’élimination du RCK et de l’USO, n’avez-vous pas été interpellé en Conseil de ministre par le président du Faso ?

• Aucunement.

Même pas un petit mot sur les deux équipes ?

• Je vous avoue que le président du Faso ne m’a rien dit. Tout le monde espérait en la qualification, surtout le ministre Salif Diallo, qui croyait dur comme fer que l’USO allait passer trois buts à l’adversaire. _ Et vos collègues ministres ?

• Mon collègue, ami et petit frère, le ministre Justin Koutaba, qui est souvent au stade avec moi, était plus déçu que moi. Il m’a dit que c’est bien beau que les gens aient des dreadlocks, mais qu’encore faut-il que sur le terrain, cela serve à quelque chose. Tout le monde est déçu et c’est le sentiment général. On a l’impression qu’il faut repartir à la case départ.

Les années se suivent et se ressemblent pour les clubs burkinabè. Le temps n’est-il pas venu de revoir leur participation à ces joutes ?

• On ne peut pas refuser de sortir parce que les coupes africaines, ce sont des compétitions qui permettent aux jeunes de s’aguerrir. Comme je l’ai dit, le problème réside dans la préparation. Les équipes qui nous représentent dans les compétitions africaines devront savoir que rien ne doit être laissé au hasard aujourd’hui dans le football.

Il faut que nos clubs songent à la formation et à la relève. Qui plus est, il faudrait qu’il y ait de la rigueur dans ce qu’on entreprend et de la persévérance dans le travail. Il n’y a pas de miracle dans ce domaine. Un joueur qui arrive en première division doit pouvoir entrer dans un schéma tactique. Si on vient pour apprendre à amortir la balle en D1, c’est grave. Lors du match du RCK, on n’a pas vu le B.A.BA du football. Sur une balle cafouillée, la défense encaisse facilement un but. Pire, la défense est restée statique sans rien comprendre. Ce genre d’erreur ne pardonne pas.

En D1, il y a encore des joueurs qui ne savent pas contrôler une balle et orienter le jeu. Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse quand on voit cela sur nos stades ? La formation est donc primordiale parce que c’est à partir de là qu’on apprend à jongler, à tirer, à amortir, à faire une passe et à se démarquer pour recevoir le ballon. Tant qu’on négligera cela pour ne recruter qu’à chaque saison, ce sera toujours la déception.

Dans quelques mois, les Etalons attaqueront les Lions du Sénégal, les Mambas du Mozambique et les Taifa de la Tanzanie, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2008. Que pensez-vous de ce groupe 7 ?

• Le groupe n’est pas difficile, contrairement à ce que pensent certaines personnes. Ce qui reste à faire pour les Etalons, c’est de se préparer. On connaît déjà le Sénégal et le Mozambique et il n’y a pas de raison d’avoir peur. La Tanzanie est une inconnue pour nous, mais il faut avoir confiance en soi-même. On était dans le même groupe que le Sénégal lors de la CAN 2004 et il ne nous a pas battu.

Nous devons tuer en nous le complexe et jouer au football. Le Togo, lors des éliminatoires jumelées de la coupe du monde et de la CAN 2006, avait terminé à la première place devant le Sénégal. Je pense que cela devrait nous motiver davantage à nous préparer pour être prêt. Je suis certain que le Sénégal ne se met pas dans la peau du favori dans ce groupe. Il sait que les Etalons peuvent se surpasser quelles que soient les difficultés. Nous avons disputé récemment un match amical contre l’Algérie à Rouen et je pense que les Etalons se sont bien battus malgré l’état du terrain. Ce qui m’a rassuré, c’est que l’équipe arrive à faire trois passes successives. Maintenant, elle doit poursuivre le travail dans la sérénité. Ce qui est important dans ces éliminatoires, c’est de ne pas perdre un match à domicile.

Le ministère, comme on le sait, a toujours été impliqué dans la préparation de l’équipe. A combien estimez-vous l’enveloppe qui sera dégagée pour les matches amicaux et le déplacement de l’équipe à l’extérieur lors de ces rencontres ?

• Je ne peux pas à l’heure actuelle vous donner un chiffre. J’ai demandé à Seydou Diakité, le président de la Fédération burkinabè de football (FBF), de préparer le programme de préparation des Etalons. Quand nous le recevrons, un comité d’arbitrage se réunira avec des membres de la Fédération pour voir ce qu’il est possible de faire. Nous avons un budget qui n’est pas extensible à souhait. Mais je vous assure que tout sera mis en œuvre pour que l’équipe ait les moyens de sa préparation.

La Fédération a souvent mis à profit la date FIFA pour faire disputer des matches amicaux aux Etalons en Europe. Est-ce le ministère qui s’occupe du déplacement des joueurs qui partent de leurs clubs respectifs ?

• C’est la Fédération qui gère cela, mais il nous arrive souvent de l’appuyer pour faciliter certaines choses. _ Pour avoir été un ancien footballeur, quel regard jetez-vous sur les joueurs burkinabè d’aujourd’hui ?_ • Je crois qu’aujourd’hui, il faut revenir sur terre. Nous avons des joueurs qui sont devenus un peu gourmands dans le sens des revendications financières. A l’époque, quand nous on jouait, il n’y avait pas de pub autour des joueurs.

Après un match, on se contentait d’une bouteille de soda qu’on partageait à deux. On était content et après, on rentrait chez nous dans l’espoir d’avoir un autre soda un jour (rires). Aujourd’hui, les joueurs vous demandent des salaires faramineux sans faire ce qu’on attend d’eux. C’est vrai que les temps ont changé, mais il faut être réaliste à un certain moment. Je pense qu’ils doivent se battre pour viser loin. Et ce n’est pas au Burkina que nos joueurs gagneront beaucoup d’argent, mais à l’extérieur.

C’est au vu de leurs prestations à l’intérieur qu’ils ont des chances de sortir. Quand ils entendent parler d’un montant que certains joueurs ont dans leurs clubs professionnels, ils disjonctent complètement. Notre football n’est pas à ce niveau-là. Si vous me le permettez, quand on « joue à nous aller », on ne peut pas aller loin. Ce n’est pas du football et j’avoue que je regrette un peu l’époque des Sidiki Diarra, Sap Olympic et autres. Il y avait de bons footballeurs et je me rappelle un match du RCB contre l’ASFA-Y, à l’époque la JA, au cours duquel il y avait le suspense. Pendant quinze minutes, le stade était calme. Les passes, les actions et l’engagement des acteurs faisaient baver tout le monde d’admiration.

Rien de ce qu’on faisait sur le terrain n’avait été inventé. Les joueurs avaient évolué ensemble et avaient été formés par un Français, qu’on appelait Jacques. C’est le B.A.BA et on n’a pas besoin d’aller voir un marabout pour savoir jongler. Aujourd’hui, on ne peut pas retrouver ce genre de spectacle. De nos jours, quand on va au stade, on a du mal à reconnaître certains joueurs parce qu’ils ont les cheveux teints ou la coupe sous une autre forme. Tout cela n’a rien à voir avec le football.

Revenons au vrai football et nous aurons des résultats. Quand j’étais attaché militaire à Abidjan, j’ai rencontré Yéo Martial, l’ex-entraîneur des Eléphants, qui m’a dit que les pays africains doivent se mettre aujourd’hui à la formation. Ce que je retiens de mon séjour au bord de la lagune Ebrié, c’est qu’il y a une culture du supporter là-bas. Quand tu trouves un mécanicien devant la porte du stade quand l’Asec joue, offre-lui un billet et tu verras sa réaction.

Je vous le dis, ce supporter vous dira qu’il est Mimo et qu’il paiera de sa poche son billet pour voir son équipe à l’œuvre. Ici, il est temps qu’on intègre cette donne pour encourager son équipe financièrement et moralement. Il faut qu’on arrête au Burkina de négocier un billet pour aller au stade. Quand on n’a pas ce billet, on cherche coûte que coûte un trou pour avoir accès à telle ou telle tribune. Et comme le dit la chanson de Magic System, le renard passe passe, chacun à son tour.

D’aucuns pensent qu’il faut renforcer cette équipe des Etalons en essayant de voir du côté du Ghana, où nous avons des joueurs qui font leurs preuves. A 6 mois des deux premiers matches, contre la Tanzanie et le Sénégal, cette proposition n’est-elle pas envisageable ?

• C’est une idée et j’ai échangé là-dessus avec les membres de la Fédération. Pour les sports de main, c’est aussi la même chose. Mais tout cela demande des moyens et nous devons réfléchir ensemble pour mettre des mécanismes en place.

Maintenant, est-ce qu’on pourra caser ces jeunes footballeurs ou basketteurs s’ils acceptent de rester au Burkina ? Il y a beaucoup de paramètres qui entrent en ligne de compte et il faut les maîtriser avant d’entreprendre quoi que ce soit. Ce que nous pouvons envisager, c’est de mettre une coordination dans ces différents pays où jouent nos jeunes qui peuvent effectivement être utiles à nos sélections nationales.

Il y a quelques mois, vous aviez parlé de la nécessité de mettre en place une seule structure pour soutenir les Etalons en vous appuyant sur le Comité national olympique et des sports burkinabè (CNOSB). Où en êtes-vous avec ce projet ?

• Je crois qu’il faut approcher le comité olympique pour en savoir davantage. J’ai jeté les bases et le comité est à pied d’œuvre.

Le CNOSB ne vous a-t-il pas fait au moins le point ?

• Je préfère que vous alliez voir le CNOSB pour être situé.

Si ce projet voyait le jour, est-ce à dire que le Comité de Noufou Ouédraogo et la Coordination de Kouanda ne seraient plus reconnus par le ministère ?

• Ecoutez, c’est une tempête dans un verre d’eau. Je n’ai jamais parlé de dissoudre tel ou tel comité. Ce que je dois dire, c’est que toutes les associations qui sont dans le milieu du sport peuvent fonctionner librement, comme le permet la loi, si elles ont un récépissé. Mais en fin d’année, il faudra que toutes les associations nous fassent un bilan financier et moral. J’ai aussi le droit d’exiger cela. Le reste, je m’en bats l’œil. Je veux qu’on sache qu’aujourd’hui, le ministère ne mettra plus un kopeck dans certaines histoires. Je n’ai pas à polémiquer avec qui que ce soit. Ceux qui s’excitent, c’est leurs problèmes.

Si vous n’avez pas l’intention de dissoudre les deux comités, est-ce à dire qu’ils peuvent aller voir qui ils veulent pour demander de l’aide dans le cadre de leurs activités ?

• Il y a une loi qui réglemente le sport. Nous avons fait passer un communiqué à plusieurs reprises, dans lequel il est dit que la Direction du Fonds national pour la promotion et le développement du sport et des loisirs, les Fédérations, les clubs, les ligues et les districts sont les seuls à pouvoir lever des fonds pour les activités sportives. Les sociétés ou autres sponsors qui refuseront cela, et qui vont remettre de l’argent à n’importe qui, verront leurs responsabilités pénales et civiles engagées en cas de trouble de l’ordre public.

Il faut que nous arrivions à créer une confiance entre le monde du sport et les sponsors. La levée de fonds doit être contrôlée. Nous allons vérifier l’existence de ces associations, ce qui commence par l’obtention d’un récépissé. Le ministère de l’Administration territoriale, avant de délivrer un récépissé, touche le ministère concerné par l’activité de cette association et le ministre donne son avis. Même à Rood Woko, il y a des règles. Maintenant, je vous prie de m’épargner ce genre de question. On se connaît tous dans ce pays et selon les situations, on sait ce que celui qu’on a en face de soi peut faire ou pas. Laissons reposer nos ego.

Justin Daboné
Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 20 mars 2006 à 16:47 En réponse à : > Jean-Pierre Palm au sujet des coupes africaines :« On n’y va pas comme on joue au PMU’B »

    le problème est simple. Le niveau de notre championnat est faible, très faible, trop faible. Ce sont les mêmes qui dominent.

  • Le 22 mars 2006 à 08:41, par ELIE OUEDRAOGO En réponse à : > Jean-Pierre Palm au sujet des coupes africaines :« On n’y va pas comme on joue au PMU’B »

    BONJOUR,je tient d’abord a feliciter fasonet pour leur devouement a nous donner les infos.je felicite aussi M.JPP car pour moi ce sont ces genres de ministres qu’il nous faut.On ne peut pas permettre a des individus qui n’ont pour souci que de profiter du sport pour se remplir les poches.JPP est 1 patriote qui veut vraiment le developpement de notre sport,j’approuve sa fermete envers le soit disant EL HADJ qui veut lui tenir tete ,cet homme veut se faire de l’argent a travers le foot sinon je ne comprend pas son opposition a la formation d’une seule structure de soutien aux Etalon.Merci pour votre determination et que DIEU vous benisse !!!

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