LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Les données géomatiques pour lutter contre la pauvreté

Publié le vendredi 17 mars 2006 à 07h25min

PARTAGER :                          

Améliorer la couverture en imagerie satellitale du Faso, élaborer un document de politique nationale en matière de gestion de l’information géographique, actualiser, compléter, authentifier, harmoniser et rendre accessibles les données géographiques du Burkina.

Ce sont entre autres les recommandations issues de l’atelier national sur la gestion de l’information géographique dont la clôture est intervenue le 15 mars 2006 à Ouagadougou après 48 heures de travaux.

Les travaux de ce séminaire ont permis de démontrer et de convaincre les plus sceptiques de l’importance des données géographiques en matière de planification pour atteindre des résultats probants sur le terrain. Lorsque les décideurs disposent de telles informations, ils peuvent alors mieux planifier et mieux gérer les actions de développement dans l’espace et dans le temps avec une très grande marge de manœuvre et moins d’imprévus. Ces données sont à vrai dire des outils de gestion rationnelle et responsable.

C’est pour cela que la tenue de ce séminaire est une initiative à saluer car marquant un grand pas sur les chantiers du développement et de la lutte contre la pauvreté dans notre pays. Cela dénote aussi de la grande volonté des autorités burkinabè de s’approprier cet outil. D’ailleurs, ce n’est pas autre chose que Hyppolite Lingani, le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, a déclaré à la cérémonie d’ouverture lorsqu’il a affirmé que « le gouvernement du Burkina Faso fonde beaucoup d’espoir sur les résultats de cet atelier ». Il est donc primordial pour notre pays de bâtir une infrastructure nationale de données spatiales et de les rendre accessibles à tous ceux qui en ont besoin, surtout les gouvernants et les partenaires au développement. A l’issue de leurs travaux, les séminaristes ont fait une série de recommandations pertinentes dont l’application devrait permettre à notre pays de disposer d’une réelle base de données géographiques.

Vu la diversité thématique des données géographiques, il a été recommandé de responsabiliser toutes les structures et sources de production de ces données afin qu’elles soient garantes de leur qualité et de leur authenticité. L’amélioration de la couverture du Burkina en imagerie satellitale a aussi été recommandée tout comme la nécessité d’une concertation synergique entre l’Institut géographique du Burkina (IGB), l’Institut national des statistiques et du démographie (INSD) et le Ministère de l’administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) en vue d’harmoniser le fichier des localités à travers l’adoption d’un nom officiel pour chaque localité et sa localisation géographique précise. Pour tout couronner, il a été recommandé de mettre sur pied un groupe de travail qui se chargera d’élaborer un document de politique nationale en matière de gestion de l’information géographique.

Dans son discours de clôture, Mathurin Nougtara, le secrétaire général du ministère des Infrastructures et du Désenclavement s’est réjoui de la pertinence des conclusions de ce séminaire et à félicité les participants pour cette « contribution de qualité qui va permettre à notre pays d’enregistrer des progrès certains en matière de gestion de l’information géographique ». Il a déclaré que ces « résultats seront portés à l’appréciation du gouvernement qui ne manquera pas de prendre les mesures idoines afin que l’application géomatique trouve toute sa place dans les diverses actions de développement de notre pays ».

Ce séminaire organisé par le ministère des Infrastructures et du Désenclavement et l’IGB bénéficie du soutien de la CEA, de l’Institut international des sciences géographiques et de l’observation de la terre (ITC) des Pays-Bas et du Centre régional de formation aux techniques des levés aérospatiaux (RECTAS) au Nigeria.

San Evariste Barro

Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)