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A El Hadj Ousmane Kindo : "Le CDP Zondoma se portera mieux sans certains agitateurs"

Publié le jeudi 16 mars 2006 à 08h22min

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Nous avons reçu le droit de réponse suivant au compte rendu fait par El hadj Ousmane Kindo de la rencontre entre le commissaire politique régional Salif Diallo et le président fondateur des groupements Naam, Bernard Lédéa Ouédraogo à Gourcy, CR paru dans notre édition de mardi.

Monsieur le rapporteur, votre compte rendu est partiel et partisan !

Suite à votre compte rendu de la rencontre entre le commissaire politique régional Salif Diallo et les responsables des unions des groupements Naam du Zondoma, tenue le dimanche 05 mars 2006 à Gourcy, permettez-nous de vous formuler quelques remarques et observations.

Nous avons beaucoup réfléchi sur l’attitude à tenir pour ne pas envenimer davantage la situation qui prévaut sur le terrain, au risque de fragiliser le relatif climat de paix sociale qui anime notre cité.

Nous nous sommes quand même résolus à réagir parce que votre compte rendu (qui n’est autre qu’un plagiat de l’Observateur paalga du mardi 07 au mercredi 08 mars 2006, pages 4 et 5), au-delà de son caractère partiel et partisan, est grave de conséquences en certains de ses passages.

Un compte rendu se doit d’être fidèle, impartial et consensuel. Si vous mentionnez les louanges formulées par le commissaire politique régional à l’endroit des Groupements Naam (parce que ça vous enchante), vous oubliez d’aller jusqu’au bout de ses idées en omettant sa déclaration suivante : « utiliser le nom de l’ONG pour combattre le CDP créera certainement des amalgames très dommageables au CDP et à l’ONG ».

Savez-vous ce que cela signifie, vous qui êtes l’intellectuel du groupe ? Votre compte rendu, disons le sans coup férir, s’inscrit dans l’optique d’une recherche de crédibilité d’un camp en disgrâce sur le terrain (par ses pratiques) et vise à jeter le discrédit sur le coordonnateur politique provincial, le ministre Lassané Savadogo, qui a pourtant mis du sien dans la recherche de solutions à la crise.

Si nous partageons l’ordre du jour de la rencontre qui a été annoncé dans votre compte rendu, il serait nécessaire de rappeler que le public cible convié à la réunion n’était pas celui souhaité par le commissaire politique régional.

En effet, outre les candidats conseillers membres des groupements Naam, des personnes de tout genre et surtout les ABC avaient envahi les lieux, ce qui a valu un_ huis clos de plus d’une heure de temps entre le commissaire politique régional Salif Diallo et le député Bernard Lédéa pour clarifier les choses.

Nous ne reviendrons pas sur la crise qui secoue le parti depuis le renouvellement de ses structures en décembre 2004, entretenue par l’intolérance de certaines personnes qui assimilent les structures du parti à un patrimoine privé.

Mais on peut néanmoins rappeler que la crise tire son origine du refus d’un membre du bureau politique national d’accepter le choix opéré par les cinq (5) autres membres du bureau politique national de la province du Zondoma lors du renouvellement des structures du parti.

Nous passerons sous silence les autres manquements graves tels que les invites à l’exclusion, à la violence aveugle et aux meurtres, proférés par les dissidents

Indexer Salif Diallo, commissaire politique régional, comme le principal responsable de la crise que vit le CDP Zondoma serait irresponsable de la part du rapporteur. Salif Diallo est même taxé par les militants CDP du Zondoma d’être trop conciliant et très favorable aux partisans du député Tahéré dans la recherche du consensus.

C’est plutôt cette situation d’indiscipline caractérisée sus-mentionnée de certains responsables, qui a prévalu jusqu’à ce jour, qui devrait être indexée.

L’objet de notre droit de réponse portera sur la clarification de certains reproches qui nous sont faits à tort ou à travers dans votre compte rendu. Concernant l’exclusion des candidats membres des groupements Naam des listes CDP

Le ministre Lassané Savadogo, comme vous le mentionnez, n’a pas occulté la question sur ce point et ne s’est en aucun cas senti fautif. Il n’a pas répondu pour les raisons suivantes :

1. les déclarations faites par les différents intervenants n’avaient aucune base matérielle. Elles étaient diffamatoires et ne visaient qu’à focaliser les débats sur cet aspect au détriment de l’objet même de la rencontre ;

2. le commissaire politique régional, Salif Diallo, qui trouvait ces accusations non fondées et personnalisées, a suggéré au ministre Lassané Savadogo de surseoir à cette question.

Néanmoins, nous tenons à préciser que le ministre Lassané Savadogo a toujours milité en faveur de certaines candidatures telles que celles de la maire adjointe, Fati Ouédraogo, Djénéba Ouédraogo et Prosper Savadogo de Lèba, qui sont pourtant membres des groupements Naam.

Le dernier cité a même témoigné, pendant la rencontre, qu’il a bel et bien été contacté par le ministre Lassané, mais il aurait décliné l’offre, son dossier ayant déjà été pris en compte sur une autre liste.

Les seuls problèmes qui se posaient étaient relatifs à la candidature d’Oumou Ouédraogo qui n’avait pas de carte d’électeur, et à celle d’Ousmane Kindo, proposé sur la liste de Niességa où il ne réside pas et n’a aucun intérêt.

Concernant la proposition du commissaire politique régional d’attribuer 40 places aux partisans du député contre 50 à la structure légale du parti dans le département de Gourcy

Rappelons que cette clé de répartition n’était qu’une proposition visant à aboutir à un consensus entre les deux parties sans tordre le coup aux textes édictés par le parti dans le cadre du choix des candidats à ces élections municipales.

Si les partisans du député Tahéré Ouédraogo « ont accepté » cette clé de répartition, c’est parce qu’ils avaient la conviction qu’ils étaient déjà bien positionnés sur d’autres listes, en l’occurrence celles de l’ADF-RDA et du Front national du salut, avec pour objectif de réunir un maximum de conseillers à l’issue des votes pour désigner leur maire.

Comme nous sommes dans un pays de savane où tout se voit, c’est en toute responsabilité que la structure légale a jugé nécessaire de procéder à des concertations avec les comités de base avant d’insérer la liste des 40 personnes proposées.

Malheureusement, leur stratagème ayant été dévoilé, ils se sont précipités pour retirer leur liste dès le lendemain de son dépôt avant même qu’elle ait été examinée.

Concernant l’implication des groupements Naam dans cette tourmente, Ousmane Kindo ne peut s’en prendre qu’à lui-même

Quand Ousmane Kindo parle d’assertions concernant l’invite répétée faite par certains responsables des Groupements Naam à leurs membres de voter contre le CDP, il oublie que c’est bien lui qui, lors du meeting de remerciements organisé par les ABC Zondoma le dimanche 22 janvier 2006, a invité les uns et les autres à se soumettre au mot d’ordre qui leur sera donné, en ces termes :

...« à tous ceux qui se disent ABC, tous ceux qui ont pris l’argent du député Tahéré, tous ceux qui sont membres des groupements Naam, tous ceux qui ont touché au mil d’Alizèt Gando (épouse du député Tahéré Ouédraogo)... ayez peur de Dieu et suivez, respectez scrupuleusement nos mots d’ordre, qui arriveront bientôt »... in l’Observateur paalga du mardi 24 janvier 2006 (page 4).

A notre connaissance, cet appel, qui était adressé aux membres des Groupements Naam lors d’un meeting à dimension politique, n’a pas fait l’objet de démenti de la part des premiers responsables de l’ONG. Pourquoi ? Nous ne saurons vous le dire.

Concernant la médiation du député Bernard Lédéa Ouédraogo sur la crise du CDP Zondoma, Ousmane Kindo jette le discrédit sur le vieux sage.

En lisant les propos du député Bernard Lédéa retenus dans votre rapport, je cite : « si le député Tahéré m’a réservé chaleur et respect à chacune de mes initiatives et m’a toujours exprimé sa disponibilité à suivre tous mes conseils et recommandations, le ministre Lassané et ses pairs m’ont réservé, à chacune de mes initiatives, mépris, dépit et dédain, et n’ont pas, à ce jour, daigné répondre tant soit peu à mes multiples invitations et démarches.

Que Dieu leur rende au centuple l’insulte ainsi faite à ma personne, à mon âge et à ma dignité ». L’on se pose la question de savoir si ces propos ne seraient pas déplacés pour une personne digne de son âge et, de surcroît, médiateur d’une crise.

Nous vous rappelons que le député Bernard Lédéa Ouédraogo, après avoir rencontré le député Tahéré Ouédraogo, a souhaité rencontrer le ministre Lassané Savadogo, Antoine Raogo Savadogo et Elie Justin Ouédraogo à Ouahigouya sur la crise qui secoue le CDP Zondoma.

Si le principe de la rencontre fut accepté par ceux-ci, le domicile du médiateur, sis à Ouaga 2000, fut proposé pour abriter ladite rencontre. Cette idée fut rapportée au médiateur, qui promit de rappeler le ministre Lassané Savadogo, mais jusqu’à ce jour, aucune réaction n’a été faite par celui-ci.

Le groupe sus-incriminé accorde un large crédit au député Bernard Lédéa Ouédraogo, mais s’inscrit contre ce qui n’est que pure diffamation visant à déshonorer des personnalités occupant et ayant occupé de hautes responsabilités dans notre pays.

Pour conclure ce propos, nous invitons toutes les forces politiques engagées sur le terrain lors de ces élections municipales à être fair-play. Au lieu de chercher des boucs émissaires, de vouloir diviser les gens pour justifier une probable défaite, faisons du débat d’idées notre principale arme pour convaincre les masses populaires.

L’après 23 avril nous enseignera si, pour « récupérer les commandes de la ville de Gourcy », il fallait procéder comme vous le faites présentement.

Monsieur le rapporteur, le CDP Zondoma, comme l’a mentionné le commissaire politique régional lors de la rencontre, se porte bien et se portera encore mieux sans certains agitateurs comme vous en son sein. Rira bien qui rira le dernier.

Boubacar Ouédraogo
Responsable chargé du secteur structuré et ayant pris part à la rencontre

L’Observateur Paalga

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