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Energie électrique : Un projet pour réduire le coût de l’électricité

Publié le mercredi 15 mars 2006 à 06h38min

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Le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli a procédé mardi 14 mars 2006 à Ouagadougou, au lancement du Projet de développement du secteur de l’électricité (PDSE). La cérémonie a eu lieu à la centrale électrique de Kossodo et a été suivie de l’inauguration de la nouvelle centrale de 14 MW, du lancement des travaux de construction de la nouvelle centrale de 18 MW de Kossodo et des lignes de la boucle 90-33KV de Ouagadoguou.

Les coûts élevés de l’électricité affectent négativement la compétitivité de l’économie, freinent la participation du secteur privé aux secteurs industriels et aux services et constituent un fardeau pour le trésor public. Pour pallier cette situation, le gouvernement a initié une réforme du secteur de l’énergie. C’est dans ce cadre que s’inscrit le Projet de développement du secteur de l’électricité (PDSE) dont la réalisation des activités fait partie du plan opérationnel adopté en septembre 2001. Ce projet lancé le mardi 14 mars 2006 par le Premier ministre, Paramanga Ernest Yonli a pour objectif, l’amélioration du cadre politique et institutionnel pour un développement du secteur, la disponibilité et la fiabilité de la fourniture d’électricité, l’accroissement du taux d’accessibilité des populations à l’électricité et la création de conditions de baisse du coût de l’électricité.

Et ce par la mise en œuvre d’un programme d’investissement pluriannuel à moindre coût. A long terme, ce projet contribuera, selon les ambitions des responsables de la société nationale d’électricité, à l’assainissement des finances publiques par la suppression des subventions directes ou indirectes et la promotion de l’utilisation rationnelle de l’énergie dans les bâtiments de l’administration publique.

D’un coût global de 78 milliards 570 millions de F CFA cofinancés par l’Etat et ses partenaires techniques et financiers, le PDSE entend combler le déficit chronique en capacités de production d’électricité de la SONABEL. Il comprend quatre composantes qui sont : la composante A relative au renforcement des capacités des structures du département en charge de l’Energie dans leur rôle de planification, de formulation de politiques et de suivi-évaluation, deux composantes B et C consistant en la réalisation d’infrastructures électriques et enfin, une dernière (la D) visant la réduction de la facture énergétique de l’Etat.

La mise en service de toutes ces infrastructures est envisagée pour la fin 2008 et permettra d’accroître la production annuelle d’électricité d’environ 86 GWh, d’améliorer la disponibilité des lignes de transport à plus de 99,4%. Selon la représentante des partenaires techniques et financiers, Mme Ellen Goldstein, au Burkina Faso le taux d’accès à l’électricité est de 15% sur le plan national et de 2% en milieu rural, ce qui est en- deçà des attentes des autorités politiques et des populations.

Pourtant, note-t-elle, l’importance de l’énergie dans l’atteinte des objectifs du millénaire a été relevée au sommet de Johannesburg en 2002 et rappelée en 2005 en Grande Bretagne lors du Sommet du G8. C’est pourquoi Mme Goldstein pense qu’il est impérieux pour le Burkina d’oeuvrer au développement du secteur de l’énergie qui, estime-t-elle, constitue une ouverture aux investissements et une création d’un partenariat fidèle entre le secteur privé et celui public.

Réduire les coûts de production

Le projet de développement du secteur de l’électricité est donc de l’avis du ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, Abdoul Kader Cissé, d’une grande envergure.

Il traduit, dit-il, l’engagement du gouvernement à trouver des solutions durables à la problématique de la disponibilité de l’énergie électrique pour maîtriser les coûts des facteurs de production dans une perspective de réduction de la pauvreté.

Au Burkina Faso, la demande en électricité est sans cesse croissante et a permis à la SONABEL de passer de la puissance de 52 MW en 2000 à 105 MW en 2005, note le ministre Cissé. Cependant, cela engendre, poursuit-il, des coûts de plus en plus élevés à l’économie nationale.

Le PDSE qui est dans sa phase d’exécution permettra à court et long terme, de satisfaire convenablement la demande d’électricité et de réduire les coûts de facteurs de production et d’améliorer l’accès des populations à l’énergie électrique.

Une centrale de 14 MW est déjà réalisée et opérationnelle. Elle a constitué un des centres d’intérêts de la présente cérémonie qui a été également marquée par la pose de la première d’une autre centrale de 18 MW. La mise en service de cette unité est prévue pour novembre 2006. Il est associé à cette future centrale, la réalisation dans la ville de Ouagadougou et de ses environs, de lignes électriques à haute tension permettant le transport et la distribution de l’énergie produite. Outre ces chantiers, d’autres comme ceux de l’interconnexion électrique Bobo-Ouaga sont en cours de préparation. L’ouvrage est attendu pour le premier semestre 2008.

A. Verlaine KABORE
Sidwaya

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