Le ministre des Finances de l’Economie et du Plan, M. Kwadwo Baah Wiredy, accompagné d’une délégation comprenant notamment son secrétaire général et une équipe de la télévision nationale du Ghana, s’est rendu le 8 mars dernier sur les périmètres irrigués de Savili et de Tanghin Wobdo, localités situées respectivement à environ 70 km et 60 km à l’Ouest de Ouagadougou. Cette visite de la délégation ghanéenne s’inscrit dans le cadre de la grande commission mixte de concertation Ghana-Burkina.

La visite était guidée par M. Alphonse Ouédraogo, coordonnateur national du programme de développement de la petite irrigation villageoise. Sur le site de Savili, la délégation ghanéenne a pu apprécier les périmètres aménagés de 22,5 hectares de maïs, 12 hectares d’oignon, 9 hectares de haricot vert, 9 hectares de niébé et 1 hectare de manioc. Les superficies sont exploitées par des groupements de producteurs villageois. La délégation qui a également visité les machines de pompage, s’est entretenue avec les membres des groupements.

Dans une ambiance décontractée et sans protocole, le ministre ghanéen a échangé à bâtons rompus avec les producteurs sur leurs conditions de travail, la culture des plants, le mécanisme de l’irrigation, le fonctionnement et l’entretien des machines, les revenus qu’ils tirent de la vente des productions...

L’occasion faisant le larron, Alphonse Ouédraogo a souhaité que les acheteurs ghanéens s’intéressent aux productions des coopératives. Sur le plus petit site de Tanghin Wobdo, c’est 5 hectares de maïs prêt à être récolté, qui se dresse fièrement dans la nature. Alphonse Ouédraogo explique que ce maïs a été commandé par la recherche pour servir de semence. Sur les lieux, les producteurs se sont également prêtés aux questions des hôtes ghanéens dans une ambiance chaleureuse.

Selon M. Ouédraogo, le programme de développement de la petite irrigation villageoise a été initié pour pallier l’insuffisance pluviométrique et répondre aux exigences de la croissance démographique et économique. C’est un type d’irrigation économiquement rentable et techniquement maîtrisable pour les populations.

Qui plus est, a-t-il relevé, la production en saison sèche permet d’avoir un surplus de production alimentaire pour répondre éventuellement à un déficit de production en hivernage. Elle permet aussi de freiner l’exode rural. Le ministre Kwadwo Baah Wiredy du Ghana s’est dit impressionné par cette visite. Il a félicité les producteurs pour leurs efforts, en vue d’assurer l’auto suffisance alimentaire.

Bachirou NANA

Sidwaya