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IIe édition de "Classes d’arts, paroles croisées" : Le dialogue interculturel entre belges et burkinabè

Publié le jeudi 9 mars 2006 à 07h05min

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Deux responsables de la Compagnie Théâtre Eclair du Burkina Faso, et Zététique Théâtre de Belgique ont organisé jeudi 2 mars 2006 à l’Espace Cartel sis à Gounghin, une conférence de presse. L’objectif de cette rencontre a consisté pour M. Alain Héma et Pierre Lambotte, de présenter aux journalistes leur projet d’activités dans le cadre de leur prochain festival théâtral prévu du 04 au 08 juillet 2006 à Ouagadougou.

« Classes d’arts, Paroles croisées » c’est le concept original d’échanges créé par la Compagnie Théâtre Eclair et Zététique Théâtre, dans le but de contribuer efficacement à l’épanouissement des enfants, en développant leur esprit de créativité par le conte.

Selon M. Alain Héma, directeur de Théâtre Eclair, sa structure est une dérivée de l’Association Entr’Art créée à Ouagadougou en 1994 et reconnue officiellement en 1995. « Le but de cette association étant de favoriser un dialogue interculturel par la rencontre de différentes disciplines artistiques (théâtre, contes, musique), dans le milieu scolaire, et surtout des adolescents et des femmes.

Il vise à soutenir également la création et la diffusion entre le Burkina Faso et d’autres pays membres de la francophonie », a souligné M. Héma. La première édition de Classes d’Arts, paroles Croisées s’est tenue en 2005 à Ouagadougou, et a regroupé environ 500 enfants, autour d’un thème sur l’eau et tous ses facteurs.

L’édition 2006 prévue en juillet prochain, a retenu comme thématique, un ustensile de cuisine propre à la culture des pays partenaires. Les créations des enfants vont partir de l’observation de cet objet pour imaginer un conte.

A qui a-t-il appartenu ? Quand a-t-il servi pour la dernière fois, dans quel contexte ? Dans quelle famille, dans quel village, pour réaliser quel repas ? Sur la base d’un questionnaire sur l’objet, un récit doit être imaginé pour servir de fil conducteur à la création de leur « petite forme ». Quant à Zététique Théâtre, une compagnie créée à Liège (Belgique) en 1986, ses activités culturelles s’adressent d’emblée à un public jeune. Ses créations trouvent leurs racines dans le théâtre contemporain, et s’orientent dans le vécu quotidien.

Les préoccupations des journalistes ont porté sur le choix des adolescents, pourquoi un tel choix ? Est-ce que le programme des ateliers de formation ne perturbera pas le programme scolaire officiel ? Sur ces questionnements, les conférenciers ont fait remarquer que d’une manière générale, l’art ne peut se construire qu’à partir de la base, à l’école primaire, et le choix du public jeune se justifie par une démarche qui consiste à instituer des ateliers d’éveil artistique et de création avec les enfants et les adolescents, ainsi que des formations pour adultes.

Il contribue au développement d’espaces de communication, d’échanges et d’expression artistique. Les conférenciers ont aussi annoncé des séries de rencontres entre femmes belges et femmes burkinabè, du 3 au 13 avril prochain et entre des élèves d’écoles burkinabè et belges en décembre 2006. Ces rencontres vont permettre aux différentes parties de travailler en atelier et d’échanger leurs expériences artistiques.

Privat OUEDRAOGO

Sidwaya

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