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Motos sans immatriculation : Sale temps pour des Ouagalais

Publié le mardi 7 mars 2006 à 08h09min

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La Compagnie républicaine de sécurité (CRS) a procédé, à la
fin de la semaine dernière à Ouagadougou, à une opération de
saisie de motos non en règle. A l’entrée de la direction générale
de l’institution à Wayalghin, où nous avons fait un tour le 6 mars
dernier, la tristesse se lisait sur de nombreux visages.

Il ne fait pas bon être détenteur de moto non en règle ces
temps-ci à Ouagadougou. De nombreux Ouagalais ont, en effet,
été dépossédés de leur engin pour diverses raisons : absence
de carte grise ou de plaque d’immatriculation, etc. Au quartier
général (QG) de la CRS, où les motos saisies ont été
transférées, ce n’était pas la joie quand nous y sommes arrivés
en ce début d’après- midi du lundi 6 mars 2006. Il était
exactement 12 h 15mn. Le soleil dardait la capitale de ses
ardents rayons. A cette heure de la journée où la canicule faisait
rage, l’heure était, visiblement, à la recherche d’ombre où se
reposer.

Mais cela ne valait que pour ceux qui étaient en
possession de leur engin, du moins au regard de ce qui nous
était donné de voir. Les yeux rivés sur l’entrée de l’édifice, les
citoyens dont les motos ont, été saisies ont, manifestement,
l’esprit ailleurs : comment entrer en possession de leur bien ?
Ils étaient loin de se soucier de la chaleur. Plus nombreux
étaient ceux qui affichaient une mine d’enterrement.

Certains ont
affirmé être sur les lieux depuis 4 h du matin. Et jusqu’à 12 h et
demie, on ne les avait pas autorisés à franchir le portail de la
direction générale de la CRS pour régulariser leur situation. Ce
qui irritait Issaka Tapsoba. Il ne comprenait pas cette attente qui
ne finissait pas. Pourtant, dit-il, "on nous avait dit de passer le
vendredi, puis aujourd’hui". De son côté, Assita Traoré déplore
qu’on laisse entrer certaines personnes et pas d’autres.

Venu
en privé à Ouagadougou, Christophe Wari, travailleur à la
SONABEL/Bagré, est découragé. Son autorisation d’absence de
48 heures vient d’expirer. Preuves à l’appui (il nous a montré les
papiers de son engin), il dit être en règle vis-à-vis de la loi. Mais,
a-t-il poursuivi, "mon erreur est d’avoir remis la moto à un enfant
sans la carte grise". Dans l’impossibilité de toucher les
responsables de la CRS pour avoir leur version de la situation,
nous leur avons souhaité bon courage.

Par Grégoire B. BAZIE

Le Pays

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