Juriste de formation, Alfred Tiendrébéogo est désormais admis ès qualité dans la grande famille de la diplomatie burkinabè. Les trois années de formation passées à l’ENAM, n’auront pas été faciles, si l’on en croit l’exposé oral présenté par l’impétrant.

Pour le Dr Luc Marius Ibriga, membre du jury et directeur de mémoire, le sujet est d’actualité en raison des accusations de déstabilisation proférées par certains pays à l’endroit du Burkina. Dans ces conditions poursuit-il, son action diplomatique se doit d’être conduite avec finesse, afin de ne pas se retrouver sur la touche. D’où selon lui, la nécessité d’une politique de « bon voisinage. »

Inaugurée sous la direction de Ablassé Ouédraogo, « la diplomatie de développement » s’est imposée comme une méthode d’approche qui concilie à la fois la nécessité d’un positionnement stratégique sur la scène internationale, mais également, la recherche de partenaires crédibles pour la résolution des problèmes du Burkina.

En la matière en effet, « la diplomatie du chéquier » pratiquée par Taïwan a trouvé une oreille attentive auprès du Burkina. De la même façon, nul ne saurait contester au pays des Hommes intègres le droit de traiter à la fois avec l’oncle SAM, et avec son ennemi de toujours la république de Cuba.

Musulman avec l’OCI et allié du Vatican, le Burkina va là où ses intérêts sont. Alfred Tiendrébéogo aura sans doute l’occasion de mieux s’en rendre compte. La formation des diplomates burkinabè, faut-il le rappeler, est confiée depuis peu, à l’Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI.).

Juvénal Somé
Lefaso.net