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Centre féminin "Soeurs et filles de Saint-Camille" : Un nouveau bâtiment scolaire, des ambitions avec

Publié le vendredi 3 mars 2006 à 07h34min

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N’est-ce pas le plus beau cadeau que le bon Dieu ait offert aux sœurs filles de Saint-Camille en ce début d’année ? Elles ne diront certes pas le contraire. Ce "cadeau divin" est un nouveau bâtiment scolaire dont dispose désormais leur Centre ménager féminin sis à Ouagadougou, et qui a été officiellement inauguré le lundi 20 février 2006, en vue de l’accroissement des capacités d’accueil de la structure.

D’un coût total de 147 millions de FCFA, cette bâtisse scolaire est l’œuvre conjointe de la Conférence épiscopale italienne (CEI) et de l’ONG des pères jésuites "Magis", qui ont financé sa réalisation. Bâtiment à deux niveaux, elle comprend des salles de couture et de tissage au rez-de-chaussée, une salle d’informatique et quatre salles de cours en haut. En outre, ce joyau résulte de la combinaison d’une partie de construction déjà existante comprenant une salle de conférences, et de quatre autres salles, réadaptées pour supporter l’étage ainsi que d’une construction supplémentaire composée de plusieurs salles.

Un centre très ambitieux...

A entendre la sœur supérieure des filles du Centre, Bernarda Omassi, au cours de cette cérémonie d’inauguration, ce nouveau bâtiment vient à point nommé dans la mesure où "la nécessité de nouvelles infrastructures était plus que pressante et l’adaptation à l’évolution du monde indéniable". Ce qui lui a fait dire que l’accroissement des capacités d’accueil de leur centre n’est plus qu’une réalité à portée de mains. D’autant plus qu’elles pourront intégrer de nouvelles matières comme l’informatique, la coupe couture, le dessin mode, la technologie textile, le français et les mathématiques en plus de celles qui y sont déjà enseignées, à savoir la broderie, la couture, le tissage, la cuisine, l’économie domestique, la puériculture et bien d’autres.

Mieux, elle a souligné qu’à la faveur de cette réorganisation, l’appellation du centre passera de "Centre ménager féminin sœurs filles de Saint-Camille" à celle de "Centre de formation professionnelle en couture mixte sœurs filles de Saint-Camille".

"Voyez comment nous ne pouvons qu’être heureuses face aux multiples bienfaits du bon Dieu à travers les personnes éprises de charité", a-t-elle affirmé parlant du nouveau bâtiment avant d’exprimer sa profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué à sa réalisation et ce, au nom de toutes les sœurs du Burkina, au corps professoral du centre et à d’autres personnes.

"Je souhaite que nous tirions tous, le maximum de profit de cette construction pour nous réaliser pleinement et venir en aide à nos frères et sœurs dans le besoin", a-t-elle conclu. Aussi bien le tout nouveau ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba, qui a présidé la cérémonie que le vice-président de l’ONG des pères jésuites italiens "Magis", Padre Umberto Libralata, dans son accoutrement traditionnel en ce jour béni, se sont réjouis de la réalisation de ce joyau.

Le premier cité a en outre tenu à rappeler que la formation est une chose fondamentale dans une nation comme la nôtre, surtout quand elle concerne les jeunes filles, et même les jeunes en général, à qui l’avenir appartient. Les bénéficiaires, toutes heureuses et radieuses ce jour-là, ont manifesté leur joie à travers des ballets sur fond de chansons religieuses très rythmées. Des moments très ambiants, qui n’ont pas déplu à l’assistance

Le Centre ménager féminin ?

Pour mémoire, le Centre ménager féminin, qui a pour vocation la formation et la promotion des jeunes filles, a été créé en 1970 par les sœurs filles de Saint-Camille arrivées au Burkina en 1967 avec pour souci d’apprendre aux femmes à se prendre en charge.

Il compte actuellement 140 élèves de divers horizons, de toutes confessions religieuses et de toutes les couches sociales. De ses débuts jusqu’à nos jours, le centre a déjà formé au total 1 500 filles, qui ont reçu des attestations à la fin de leur formation et "qui par ailleurs vivent présentement de leur métier et font la fierté de tous", comme l’a si bien reconnu la sœur supérieure des filles, Bernarda Omassi, l’air serein (elle compte près de 30 ans de service religieux !)

Kader Patrick Karantao

Stagiaire

Observateur Paalga

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