LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Roch Marc Christian Kaboré : « La rue appartient à tout le monde »

Publié le jeudi 2 mars 2006 à 08h25min

PARTAGER :                          

Roch Marc Christian Kaboré

Hier, le moment qui a marqué l’ouverture de la 1re session ordinaire de l’Assemblée nationale a été celui du discours de son président. Dans cette adresse, et à moins d’un mois du lancement de la campagne pour les municipales, il n’a pas manqué de fustiger les adeptes des manifestations de rue. Cette première session a été également l’occasion de valider les mandats de deux nouveaux députés.

L’Assemblée nationale compte deux sessions ordinaires. C’est la première qui s’est ouverte à l’Hémicycle en cette soirée du 1er mars 2006. Jusqu’au au 29 mai 2006, seront examinés une dizaine de projets de lois, dont les principaux sont : le projet de loi sur le régime de sécurité en matière de biotechnologie, sur les semences végétales, sur le règlement du budget de l’Etat, gestion 2004, et deux projets d’autorisation et de ratification.

Dans son discours, le président de l’Assemblée nationale, Roch Marc Christian Kaboré est revenu sur l’ambiance qui a prévalu pendant l’adoption des deux projets de lois portant sur les démembrements de la CENI. « Comme pour embrouiller une question claire, deux groupes parlementaires, bien qu’ayant adopté l’ordre du jour, ont décidé de quitter la séance plénière du 27 février, pour ne pas participer aux débats ».

L’occupant du perchoir a trouvé que cette politique de la chaise vide n’est ni productive, ni positive d’autan plus que, selon lui, l’Assemblée n’a nullement empiété sur le domaine du pouvoir judiciaire.

Sa dernière remarque, qui a créé du remous dans la salle, était adressé aux potentiels acteurs de manifestations politiques liées aux prochaines élections municipales : « En dehors du fait que la rue n’appartient à personne, les enjeux sont très importants, et le sort des Burkinabè des communes urbaines et rurales est une affaire sérieuse pour qu’on la confie à la rue ».

A Sidiki et Ramatou heureuse législature

S’il y avait deux personnes visiblement heureuses pendant l’ouverture de la première session ordinaire, on citerait sans risque de se tromper Sidiki Belem et Ramoutou Diallo.

Le premier nommé, qui était le 2e suppléant de Gilbert Ouédraogo dans la liste ADF-RDA du Nord, a pris la place de celui-ci, nommé ministre des Transports dans le dernier gouvernement. Pour ce nouveau parlementaire, qui a été plusieurs fois candidat à la législature, c’est assurément la joie : « Je suis très ému.

C’est la première fois que j’entre dans l’hémicycle. C’est un nouveau paysage que je découvre, et du coup je suis très content ». Même si l’émotion est évidente, il a néanmoins assuré n’avoir pas préparé spécialement cette première rentrée des classes : « Je pense que ça entre dans le cadre de la vie politique. Il arrive des moments où, avec la confiance du parti, on accède à des postes de responsabilité ».

Ramatou Diallo, elle, était 1re suppléante du président de la Convention des forces démocratiques (CFD), et occupe désormais à l’hémicycle le moelleux fauteuil que lui a cédé le président du parti, Amadou Diemdioda Dicko, appelé également au gouvernement.

Cependant, la nouvelle élue n’est pas si novice dans la chose politique : militante de la Révolution à Dori, puis de l’ODP, ensuite du CDP et enfin de la CFD, elle était jusque là, chargée de formation en gestion des catastrophes et crises humanitaires au CONASUR, cette dame, assez réservée, est heureuse de son nouveau statut de député : « J’en suis contente, très contente. C’est un honneur fait aux femmes, particulièrement à celles du Sahel ».

I.K.B.

L’Observateur Paalga

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique