Le portrait du mois : Paramanga Ernest Yonli
- Paramanga Ernest Yonli
La cinquantaine épanouie, le regard vif, droit et franc,
Paramanga Ernest Yonli tient, sans désemparer, le gouvernail
du Premier ministère du Burkina Faso depuis novembre 2000 à
nos jours. Courtois, la démarche alerte, cet homme râblé dont
l’humilité et la simplicité ne sont pas les dernières vertus, est
sans aucun doute l’un des plus grands commis de la
République.
Ministre de la Fonction publique avant d’être
propulsé sur l’acropole des démiurges, Yonli, comme on l’aime
à l’appeler, est le fils de son terroir. Tansarga, village perdu
dans les confins broussailleux, à la frontière avec le Bénin, l’a
nourri à la sève de ses traditions.
"Tapeur de sable" devant
l’Eternel, une spécialité largement partagée dans la contrée des
Gourmantché, le sens de l’Etat de ce personnage affable et à
l’humour désinvolte, n’a jamais été pris à défaut. On lui doit les
nombreuses réformes de la République qui ont suivi les
poussées de fièvre engendrées par le Collectif, dans le sillage
du drame de Sapouy.
Paramanga Ernest Yonli qui est crédité d’une fabuleuse
capacité de travail, est un agnostique plutôt occupé à donner
sans cesse des coups de boutoir à la misère de son peuple.
Sans ambitions politiques personnelles avérées, il ne sort pas
de l’ombre tutélaire du "grand patron" à qui il doit sa longévité
inégalée à la Primature.
Les Burkinabè, qui semblent avoir,
dans leur grande majorité, apprécié positivement sa
reconduction, attendent de Yonli III qu’il sonne avec vigueur le
réveil des énergies assoupies de l’Administration publique et
porte de sérieuses estocades au monstre têtu et impertinent de
la corruption.
"Le Pays"
Vos commentaires
1. Le 23 février 2006 à 20:46, par Kéré, Nancy En réponse à : > Le portrait du mois : Paramanga Ernest Yonli
J’apprécie personnellement la rigueur et l’ardeur au travail de ce fidèle compagnon du Président COMPAORE.
Sa reconduction fut une décision sage et intelligente, en raison de ses qualités personnelles, et ce, en dépit de ce que les "indispensables sont au cimetière...". Je considère, pour ma part, que M. YONLI, de par ses origines modestes, à l’instar de nombreux burkinabè, est l’homme qu’il faut pour insuffler la lutte acharnée contre la pauvreté au Burkina. Il faut, absolument, des actions toujours concrètes...(1°) création de forages ou de retenues d’eau pour les besoins en eau potable et cultures maraîchères de l’arrière saison pour les villageois, 2°) création de mutuelle générale pour la prise en charge des frais de remboursement des soins de santé à l’échelle nationale (exemple français de la sécurité sociale ou de la C.M.U), 3°) Zone d’éducation prioritaire dans les campagnes en reprenant les anciens modèles d’école rurale avec, à la clé, une formation diplômante de courte durée (2 à 3 ans) du genre B.T.S. en menuiserie, maçonnerie, plomberie, techniques de commercialisation etc....4°) politique de désenclavement des régions lointaines regorgeant de lourds potentiels économiques et bien d’autres idées simples, encore. Qui ajoute d’autres idées ? Alors, bon courage à l’exécutif pour le programme quinquennal du "progrès continu dans l’espérance". Ce n’est pas une tâche facile, mais "à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire..." Kéré, Nancy
Le 24 février 2006 à 13:45, par Guy Roland En réponse à : > Le portrait du mois : Paramanga Ernest Yonli
Lorsque Yonli remis sa démission après l’investure du président,rare sont ceux qui l’attendait de nouveau au perchoir,mais la surprise fut grande et est à la hauteur de la qualité de l’homme ! BlaiseCompaoré a réellement respecté son message de campagne à savoir " le progrès continu" en reconduisant l’homme qui a sorti le pays de la crise qui a secouer tout le monde et en le conduisant sur les sentiers du developpement.
Bravo à Blaise pour ce choix et longue vie a paramanga au perchoir !