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Bilan du quinquennat communal à Ouagadougou : Simon se regarde dans le miroir

Publié le lundi 20 février 2006 à 08h01min

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Simon Compaoré

A l’issue des locales du 24 septembre 2000, les Ouagalais donnaient mandat à une équipe municipale conduite par Simon Compaoré, la gestion de leur bourg pour cinq ans. 2000 - 2005, le contrat est bien arrivé à expiration. Qu’est-ce qui a pu être fait ?

Pour vous en imprégner, rendez-vous à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou, où se tiennent des journées bilan y relatives jusqu’au 23 du mois courant.

Le 16 février dernier, s’est ouverte à la Maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou des journées bilan du conseil municipal de Ouagadougou, au terme d’un mandat de cinq ans. C’était sous le témoignage du ministre de tutelle, en l’occurrence Pegdwendé Clément Sawadogo de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Etait également présent pour cette circonstance, outre les partenaires de la ville, le personnel de la commune.

Cet événement, dira le bourgmestre de Ouagadougou dans son speech introductif à ces journées, est "loin d’être une propagande politique. Plutôt que de l’assimiler à cela, il devrait être perçu comme "un bilan du conseil municipal", qui est non seulement un indicateur de performance pour les élus qu’ils sont, mais aussi "une opportunité de se regarder dans le miroir, de mesurer ce qui a pu être fait, en comparaison avec ce que l’équipe avait souhaité faire".

Du reste, martèlera Simon Compaoré, cet exercice répond à une obligation politique de rendre compte de la réalisation des engagements pris devant les électeurs. Et à ce sujet, il a rappelé que, suivant le mot d’ordre, "une nouvelle équipe, un nouveau contrat pour une nouvelle cité", onze objectifs stratégiques ont servi de fil d’Ariane aux actions du conseil municipal.

Entre autres, promouvoir le développement institutionnel et renforcer les capacités opérationnelles de l’Administration ; améliorer la situation financière de la commune, le déplacement dans la ville de Ouagadougou, le cadre de vie des citoyens ; assurer aux citoyens de meilleures conditions de santé et d’éducation,...

Bref, le bilan de ses engagements est présenté à cette exposition par 74 panneaux résumant 14 thèmes dont la politique, l’administration, l’action sociale, la culture, l’environnement et la propreté, la santé, l’éducation, l’emploi, la sécurité. A cela, il faut ajouter un bilan quinquennal élaboré par les services communaux, une étude d’évaluation indépendante des activités de la ville réalisée par le cabinet BERD.

La masse financière injectée par la commune dans le développement de la ville à travers les investissements et son fonctionnement, est estimée à 30 286 627 544 francs FCFA. Simon Compaoré n’a pas manqué l’occasion de témoigner sa reconnaissance aux partenaires de la commune, notamment la SONABEL, l’ONATEL, l’ONEA, l’Agence française de développement, aux villes jumelles, à l’AIMF... Il faut souligner que bien de choses ont été faites par le conseil municipal sortant pendant ce quinquennat.

Toutefois, il faut reconnaître qu’il a aussi échoué sur bien de chantiers. Sur la prostitution par exemple, Simon Compaoré a fait ce qu’il pouvait, mais semble n’être pas parvenu aux résultats de ses ambitions du départ. Que dire également de l’incendie de Rood-Woko, dont lui et son équipe ont une part de responsabilité ?

Certes, au moment où ils s’apprêtent à rendre le tablier ( ?), ils ont travaillé à calmer les esprits en obtenant une solution pour la réhabilitation dudit centre commercial de la capitale. On citera également le coût de la réhabilitation jugée exorbitant par les Ouagalais. Durant ce quinquennat, Simon Compaoré semble avoir également oublié que sa commune ne se limite pas au centre de la ville.

En tout cas, nombre d’habitants de certains quartiers périphériques ont eu le sentiment d’être les laissés-pour-compte dans les actions de la commune. Voies impraticables, habitations inondées en saison pluvieuse par manque de caniveaux, et on en passe. Bref, la question que l’on se pose à la fin de la mission de la présente équipe municipale, c’est de savoir qui peut faire mieux que celle-là.

H. Marie Ouédraogo
Observateur Paalga

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