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Accès au marché américain : Par la porte AGOA

Publié le lundi 20 février 2006 à 07h39min

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La loi sur la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique (AGOA) est une initiative américaine qui vise à ouvrir le marché des Etats-Unis aux produits des pays d’Afrique subsaharienne, sans droits de douane.

Une mission conduite par Stephen Lande a effectué une visite de travail au Burkina, dans le cadre de cette initiative. C’était du mercredi 15 au vendredi 17 février 2006. La mission conduite par Stephen Lande était composée d’Anthony Caroll, de Leah Quin et d’Abou Fall, les deux derniers étant du Centre régional pour le commerce en Afrique, une institution basée à Accra au Ghana.

Dès son arrivée à Ouagadougou, la délégation a eu plusieurs rencontres avec les autorités, dont le ministre du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat. Avec les services techniques des ministères en charge du Commerce et des Finances, M Lande et son équipe ont procédé au réexamen des procédures d’obtention du visa AGOA.

En rappel, la loi sur la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique, communément appelé AGOA, est une initiative américaine qui donne la chance à des pays d’Afrique de pouvoir exporter vers les Etats-Unis une certaine catégorie de produits. Après quelques séances de travail, la mission a animé un point de presse, le mercredi 15 février dernier, pour situer davantage l’objet de cette visite de travail et préciser des points concernant l’AGOA. Pour Stephen Lande, chef de la mission et représentant de Manchester Trade, qui est une structure privée d’appui à la mise en œuvre de l’AGOA, la loi sur la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique est un programme intéressant en termes d’investissements pour le continent noir.

Une des visées les plus significatives qu’a eue les Etats-Unis est que cette initiative s’adresse en particulier à des pays d’Afrique subsaharienne. A travers cette loi, les produits sous visa AGOA des pays bénéficiaires sont exemptés des droits de douane. Il s’agit également d’aider l’Afrique à développer ses capacités en matière d’exportation. Avec l’AGOA, le marché américain est ainsi ouvert à certains produits africains.

Cinq secteurs sont concernés par l’exportation, il s’agit du poisson, de l’artisanat, du textile, du beurre de karité et de l’acajou. Environ six mille produits en provenance d’Afrique peuvent faire l’objet d’exportation vers les Etats-Unis. Le beurre de karité, selon la mission, a été beaucoup étudié, et le Burkina Faso, qui en est producteur, est bien placé pour l’AGOA, surtout en ce qui concerne le marché des produits cosmétiques.

Une trentaine de pays sont éligibles à l’AGOA. Le Burkina Faso, depuis qu’il bénéficie de l’éligibilité, à l’AGOA le 10 décembre 2004, travaille à se conformer aux exigences de l’AGOA. En effet, une fois élu, les pays avant d’exporter vers le marché américain, doivent s’imprégner des exigences en matière de normes et de qualité. C’est, entre autres, aspects de l’AGOA que la délégation, conduite par Stephen Lande, était venue partager avec les autorités, notamment avec le Comité national AGOA.

Agnan Kayorgo
Observateur Paalga

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