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Filière pois sucré : Les acteurs du Burkina, du Mali et du Niger se concertent

Publié le jeudi 16 février 2006 à 04h59min

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Sous l’égide de l’Organisation néerlandaise de développement (SNV), un atelier sous-régional regroupant les acteurs de la filière pois sucré du Mali, du Niger et du Burkina a ouvert ses travaux, hier 15 février, à Bobo-Dioulasso.

Cette rencontre, première du genre dans la sous-région, permettra aux participants de se pencher sur les contraintes liées à leurs activités et d’envisager les meilleures solutions. Elle vise aussi à baliser le terrain en vue de la création future d’une organisation transfrontalière des acteurs de cette filière.

Le pois sucré encore appelé souchet est un produit de l’agriculture bien connu en Afrique de l’Ouest notamment au Niger, au Mali, au Ghana, au Togo, au Sénégal et au Burkina. De nombreuses familles y tirent un revenu substantiel. Au Burkina, Mali et Niger notamment, la filière occupe une place de choix dans l’économie familiale. La SNV qui s’y est intéressée a mené des études qui ont révélé que ces revenus peuvent être améliorés si les acteurs bénéficient d’appuis conséquents.

Elle a donc perçu l’importance de cette filière pour le monde rural et les enjeux qu’elle représente pour les pays de la sous région. C’est pourquoi elle s’y investie dans sa promotion et son développement au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Dans un contexte de mondialisation, d’intégration régionale ou sous-régionale, seule une nouvelle dynamique de regroupement des acteurs à même de défendre leurs intérêts, permettra au secteur agricole des pays en voie de développement d’être compétitifs.

L’intervention de la SNV aux côtés de ces acteurs se justifie par le fait qu’elle est “ convaincue que la réduction de la pauvreté passe par l’émergence d’organisations fortes, à même de défendre les intérêts des pauvres ”.C’est ce qu’a souligné M. Kees-Jan Van Til représentant le directeur du programme de la SNV quand il a déclaré à l’ouverture des travaux : “ La SNV s’implique partout où elle est présente dans le renforcement des capacités organisationnelles et institutionnelles de ses organisations clientes ”.

Pour cela, elle apporte son soutien à l’Union des producteurs de pois sucré du Burkina Faso (UPPSB),à l’Association des producteurs de pois sucré des cercles de Kadiolo et de Sikasso (APPSK) au Mali et à la Fédération SA’A au Niger. L’atelier de Bobo-Dioulasso regroupe donc les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les personnes-ressources et les structures techniques d’appui autour des préoccupations de la filière.

Pendant deux jours, la quarantaine de participants vont plancher sur les difficultés et la situation du pois sucré dans les trois pays respectifs. Les échanges porteront sur les contraintes liées à la production, la maîtrise des coûts, la commercialisation, la transformation, les relations avec les partenaires, la promotion et la compétitivité de la filière.

Les participants réfléchiront également à la mise en place d’un cadre transfrontalier regroupant les acteurs du Burkina Faso, du Mali et du Niger, en somme, une structure de valorisation de la filière pois sucré et de défense des intérêts de ses membres dans les pays concernés.

Frédéric OUEDRAOGO

Sidwaya

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