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Promotion de l’élevage dans le Centre-Nord : Pissila doté d’un marché à bétail de 85 millions de F CFA

Publié le jeudi 16 février 2006 à 04h59min

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Le ministre de l’Economie et du Développement Seydou Bouda, a présidé le 14 février 2006 l’ouverture d’un marché à bétail sécurisé à Pissila dans la province du Sanmatenga. Ce marché réalisé avec le concours du Projet de développement local du Sanmatenga (PDLS) offre des opportunités d’affaires aux éleveurs de la localité.

Le tout nouveau marché à bétail sécurisé de Pissila est fonctionnel depuis le mardi 14 février 2006. A l’occasion de son inauguration sous la présidence du ministre Seydou Bouda de l’Economie et du Développement, les populations n’ont pas marchandé leur mobilisation. Tôt le matin dans ce chef-lieu de département situé dans la région du Centre-Nord à 130 km de la capitale Ouagadougou, le mouvement des populations était visible.

Venus de Pissila et des villages environnants, les habitants convergent avec leurs animaux vers un même lieu : le marché à bétail sécurisé. C’est un joyau bâti sur une superficie de un (1) hectare pour un coût de 85 millions de F CFA, cofinancés par le Projet de développement local du Sanmatenga (PDLS) pour 77 millions de F CFA et les populations bénéficiaires (8 millions de F CFA). Les Infrastructures comportent des boxes pour les petits ruminants, d’autres pour le gros bétail, des bureaux, un dispositif solaire d’adduction d’eau,... entièrement clôturés. En somme, les conditions de dynamisation du secteur bétail-viande y sont réunies.

Toute chose qui vient soulager le département de Pissila, reconnu par les autorités locales, comme un marché de transit de bétail par excellence en direction de Kaya, de Pouytenga...

L’histoire de ce marché à bétail sécurisé commence en 2002. Les populations de Pissila soumettent au PDLS leur besoin d’un aire de vaccination. L’initiative de départ prend des galons par la suite, au vu de la place de l’activité pastorale dans la localité. Un fait qui a motivé la direction du PDLS à faire mieux. Un effort dont le fruit a été bien accueilli par les populations et les autorités. Avec ces infrastructures modernes, l’Union départementale de la filière bétail-viande promet générer davantage de ressources financières pour la future commune rurale. C’est en toute légitimité que l’Union a salué l’œuvre du PDLS. Le préfet du département de Pissila M. Koutiga Théophile Ouédraogo renchérit. Pour lui, ce cadre d’échanges et d’écoulement des produits de l’élevage va contribuer au décollage économique du département.

Surtout que, a-t-il expliqué, l’élevage occupe une place de choix aux côtés de l’agriculture et du commerce dans le développement de la zone. Le haut-commissaire de la province du Sanmatenga M. Emile Ouédraogo s’est, lui aussi, montré satisfait et reconnaissant à la réception du marché à bétail de Pissila.

Toutefois, il n’a pas manqué de signaler les défis qui restent à être relevés pour un réel épanouissement de l’élevage dans le département. Il a énuméré entre autres, l’insuffisance de points d’eau pour l’abreuvage des animaux, l’insuffisance des zones de pâture et de parcs de vaccination. En même temps il a invité les éleveurs à faire leur le marché inauguré.

L’expérience du PDLS

Le ministre Seydou Bouda dans son intervention, a inscrit la réalisation de ce marché à bétail dans la volonté du gouvernement d’offrir aux populations à la base des instruments de développement.

Par ailleurs, les nombreux invités qui ont fait le déplacement de Pissila ont pu découvrir le PDLS avec son directeur M. Vincent De Paul Sawadogo. M. Sawadogo a indiqué que le projet couvre les 11 départements et les 369 villages du Sanmatenga. Prévu sur une durée de cinq (5) ans (2002-2006), le PDLS dispose d’un budget de plus de six milliards trois cent millions de FCFA, financé par le Royaume des Pays Bas et l’Etat burkinabè (9,7 %).

Le projet, a confié le directeur, travaille toujours sur la base des besoins à lui soumis par les populations. Une méthode d’approche qui entre en droite ligne dans les orientations socioéconomiques du Burkina Faso, visant à mieux impliquer les populations dans la conception, la réalisation et le suivi des projets de développement, a-t-il estimé.

A ce jour, le directeur met à l’actif du PDLS de nombreuses et importantes réalisations, notamment des écoles, des centres d’alphabétisation, des structures sanitaires, les fosses fumières...

Koumia Alassane KARAMA
Sidwaya

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