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Elections municipales : "Le gouvernement est prêt pour le 12 mars"

Publié le mardi 14 février 2006 à 07h42min

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L’ouverture des journées parlementaires du groupe Convention
des forces républicaines (CFR) le samedi 10 février dernier, a
donné lieu à une série de communications relatives au rôle des
acteurs et aux conditions pour la réussite du processus de
décentralisation.

Trois conférenciers, Jean Martin Ki, directeur général du
développement des collectivités, Baba Sawadogo, secrétaire
permanent du secrétariat national pour la Décentralisation, et
Dramane Diarra, directeur général de la coordination des
affaires territoriales, tous issus du ministère de l’Administration
territoriale et de la décentralisation, ont successivement passé
en revue tous les contours du processus de décentralisation
engagé dans notre pays.

Les conférenciers ont aussi débattu de
la problématique de la tenue des élections municipales du 12
mars prochain après les irrégularités constatées par le Conseil
constitutionnel suite à une plainte d’un parti politique. A la faveur
de ces échanges, les participants membres de la CFR et leurs
militants ont eu droit à un véritable éclairage sur la
communalisation en cours au Burkina à travers les prochaines
élections municipales.

Il est ressorti de l’exposé du Secrétaire permanent du SND,
Baba Sawadogo, que les élus locaux sont avant tout des
décideurs ; ils donnent une orientation à la politique de
développement de leurs communautés ; ils ont la possibilité,
par le biais des conseils municipaux, de décider de
l’exonération des taxes des collectivités locales dans le cadre
des réformes fiscales. De ce point de vue, les élus locaux
doivent être communicatifs afin que les populations puissent
s’approprier les mots d’ordre de développement de leur localité.

C’est pourquoi, selon le conférencier, tout parti politique doit
disposer d’un programme de développement communal avant
de solliciter les suffrages des populations pour les élections
municipales.

Abondant dans le sens des conditions de succès
du processus de décentralisation, Baba Sawadogo précisera
qu’elles sont étroitement liées à la tenue régulière des élections
municipales et à l’acceptation du transfert de pouvoirs par l’Etat.

Celui-ci se doit d’appuyer les collectivités et de doter les
communes en ressources humaines dès la mise en place des
conseillers. Aussi, pour faciliter la mise en oeuvre de la
communalisation, l’Etat apportera-t-il toujours son appui en
expertise.
Le reste du travail incombe aux partis politiques, car la
Constitution leur assigne le rôle de participation à l’éducation de
la population et à l’animation de la vie politique.

A la question de
savoir si les fonctions de préfet de département ne feront pas de
doublons avec celles des maires des communes rurales, le
directeur général de la Coordination des affaires territoriales,
Dramane Diarra, a affirmé que les préfets restent et demeurent
des représentants de l’autorité de l’Etat et par conséquent, ils ne
doivent en aucun cas mener des activités politiques dans
l’exercice de leurs fonctions. Ils ont été installés pour tout le
monde sans considération ethnique, religieuse, ou politique.

L’épineuse question du report ou non des élections municipales
a retenu l’attention des parlementaires. Sur ce point, le directeur
général du développement des collectivités (DG.DE.L) a été clair
 : "Le report des élections municipales du 12 mars entraînera,
selon les termes de la loi, une prolongation du mandat des
conseillers". Et tout le monde sait qu’une prolongation du
mandat des élus locaux ne peut se faire qu’à travers une
session parlementaire. Et là aussi le calendrier des sessions
parlementaires est codifié par la loi. C’est dire qu’apparemment
nos hommes politiques sont en face d’un imbroglio juridique.

De toutes les façons, le DG du développement des collectivités
a conclu que : "Sur le plan technique, financier et
organisationnel, le gouvernement est prêt pour la tenue des
élections municipales le 12 mars 2006".

Un fonds d’un milliard
a été déjà débloqué dans le cadre de ces élections. Aux partis
politiques engagés dans la conquête des 344 communes
urbaines et rurales de jouer leur partition.

Par Salifou OUEDRAOGO (collaborateur)

Le Pays

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