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Problématique du foncier chez la femme et les acteurs de l’agrobusiness : Des pistes de solutions

Publié le mardi 14 février 2006 à 07h05min

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Le Groupe de recherche et d’action sur le foncier (GRAF) a tenu les 3 et 4 février derniers, la troisième édition des journées nationales du foncier. A l’occasion , les participants ont axé leurs réflexions sur les deux thèmes majeurs : « Genre et foncier », « les nouveaux acteurs et le foncier ».

La troisième édition des journées nationales du foncier, organisées par le GRAF, a regroupé des représentants des organisations paysannes, de la chefferie coutumière, d’ONG, de l’administration centrale, des projets intervenant dans le domaine de la sécurisation foncière...

Pendant 48h, ces acteurs « du foncier » ont planché sur les deux thèmes d’importance portant sur « Genre et foncier », « les nouveaux acteurs et le foncier ». La réflexion sur « genre et foncier a » établi le diagnostic selon lequel la femme est défavorisée à tout point de vue : insécurité foncière générale des femmes avec une précarité accrue, complexité de la procédure de sécurisation du foncier au niveau des femmes, le point de la culture qui accorde le contrôle de la terre à l’homme, l’ignorance des femmes des mécanismes de sécurisation.

Au regard de cette donne, les participants ont proposé des stratégies en vue de la sécurisation foncière des femmes : procéder par la négociation et non par la confrontation, regrouper les femmes pour des actions de lobbying, procéder à l’éducation et à la formation afin de centrer l’objectif de la sécurisation foncière sur le bien être de la famille.

Au niveau des instances et structures de gestion foncière, les participants ont milité pour l’accroissement du taux de représentativité et le renforcement des capacités des femmes dans ces structures. Selon le ministère de l’Agriculture, les nouveaux acteurs (les agrobusinessmen) sont l’ensemble des producteurs provenant du monde des fonctionnaires, des salariés, des jeunes agriculteurs et des opérateurs économiques dont l’activité est de générer un surplus important de productions agricoles commercialisable.

En d’autres termes, ce sont ceux qui investissent dans le lecteur agricole pour aller au delà de l’audiosuffisance alimentaire. Portant la réfection sur les nouveaux acteurs et le foncier, les intervenants aux journées du GRAF se sont inquiétés sur les motivations réelles de ces acteurs quant à « leur implantation dans l’agriculture pluviale pourtant moins rentable que l’agriculture irriguée, si leur mission première est de faire profit ».

Voilà pourquoi parmi les recommandations, les participants ont souligné la nécessité de combattre la spéculation foncière et favoriser la gestion rationnelle des terres. Et cela, à travers, entre autres, la limitation des superficies octroyées dans une même localité, l’obligation faite aux agrobusinessmen de créer des emplois et contribuer au développement local.

Gabriel SAMA
Sidwaya

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