LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Nous sommes lents à croire ce qui fait mаl à сrοirе. ” Ovide

Groupe parlementaire CFR : la régionalisation et la communalisation en débat

Publié le mardi 14 février 2006 à 07h13min

PARTAGER :                          

Les premières Journées parlementaires de l’année 2006 du groupe parlementaire CFR se sont tenues les 11 et 12 février 2006 à Ouagadougou sous le thème : « régionalisation et communalisation au Burkina Faso, rôle des acteurs et conditions pour la réussite du processus ».

Le groupe parlementaire CFR a tenu ses premières journées parlementaires de l’année 2006 les 11 et 12 février 2006 à Ouagadougou. Ces journées ont porté sur le thème : « régionalisation et communalisation au Burkina Faso : rôle des acteurs et conditions pour la réussite du processus ». Thème d’actualité, eu égard à l’adoption du code général des collectivités, la création de 13 régions et la tenue prochaine d’élections municipales.

Le choix du thème porté à la réflexion tient pour plusieurs raisons. D’abord les difficultés liées au processus de mise en œuvre du code général des collectivités territoriales. Il s’agit entre autres, du caractère inédit de la régionalisation dans sa forme actuelle, la communalisation intègrale du territoire qui fait de tout village burkinabè une circonscription électorale, la responsabilisation des populations qui ont pendant plusieurs décennies basé leur développement sur l’apport de l’Etat. Ensuite, la tenue prochaine d’élections municipales justifie ce thème. Pour le président du groupe parlementaire CFR, le député Toussaint Abel Coulibaly, ce sont là autant de facteurs qui leur commandaient de bien cerner les contours de ce processus de décentralisation afin de délivrer un message qui puisse conscientiser les Burkinabè sur l’ampleur des tâches qui attendent tout un chacun. Le député Coulibaly a fait savoir qu’il y a lieu de ne pas confondre subdivision et division, régionalisation et régionalisme, conseils municipaux et conseillers tribunaux ou techniques élections démocratiques et chefferie coutumière ou religieuse. Ce sont là autant de préoccupations qui ont amené les députés membres de la Convention des forces républicaines (CFR) à entendre des communications suivies de débats.

Les communications ont été livrées par des experts du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Les débats qui ont suivi ont porté sur les insuffisances de la mise en œuvre du processus de décentralisation, le rôle des différents acteurs du processus et les conditions techniques.

Il est ressorti des échanges, que la nouvelle orientation donnée à l’administration du territoire burkinabè nécessite l’instauration d’un dialogue permanent entre l’ensemble des acteurs à travers une cohérence dans les idées et une complémentarité dans l’action. Les députés membres du groupe parlementaire CFR estiment que l’opérationnalisation de la régionalisation et de la communalisation intégrale exige le transfert effectif des compétences, un appui significatif en ressources humaines et le renforcement de la déconcentralisation de l’Etat.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)


Propos dignes d’intérêt du président du groupe CFR

« Il est impérieux pour nous, députés d’avoir les rudiments nécessaires afin de répondre sans ambiguïté à d’éventuelles préoccupations inhérentes à la mise en œuvre du code général des collectivités territoriales. L’établissement des listes de candidatures aux élections municipales du 12 mars 2006 nous a révélé que dans la pratique, la majorité des présumés « initiés » avaient des limites dans les domaines les plus élémentaires du processus.

Vouloir gagner des élections à tout prix ne serait pas faire preuve de patriotisme. Les gagnants et les perdants seront sans nul doute les acteurs du développement des prochaines communes et régions. Perdre de vue cet aspect crucial, n’est pas envisageable si l’on veut réussir notre mission. Mon vœu le plus cher est qu’au sortir des élections municipales du 12 mars 2006 et régionales qui suivront, l’on retrouve le peuple burkinabè uni pour un développement harmonieux dans la tolérance des différences, et la paix sociale.

En définitive, les perdants de ces élections pourraient être les populations burkinabè si par ambition démesurée nous compromettons leur épanouissement. Faisons en sorte qu’il n’y ait qu’un seul vainqueur, le peuple burkinabè, et une seule vaincue, la pauvreté contre laquelle celui-ci lutte depuis que le pays existe ».

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique